Tous les articles par Jacqueline Collard

Première étude sur les effets cardiaques du Wifi

Une étude toxicologique publiée dans Environmental Toxicolgy and Pharmacology met en évidence une perturbation du système cardiovasculaire liée à l’exposition au Wifi (2,45 GHz) chez des lapins.

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En effet, l’exposition pendant une heure des lapins aux antennes Wifi qui avaient été placées à 25 cm sur leur côté droit (proche du cœur) s’est traduite par une augmentation de 22% du rythme cardiaque et de 14% de la pression artérielle. Par ailleurs, l’analyse par électrocardiogramme montre que l’activité électrique de leur cœur est modifiée. De même, l’efficacité des hormones agissant sur le système cardio-vasculaire (dopamine et éphédrine) s’est trouvée modifiée sur le groupe exposé aux radiofréquences par rapport au groupe témoin.

Plus d’informations sur www.sciencedirect.com

2 et 3 octobre Ambilly (74) Forum de l’eau bien commun

Le Forum de l’eau bien commun aura lieu les 2 et 3 octobre prochain à Ambilly (Clos Babuty, en face de la Mairie, 1 Rue de la Paix, 74100 Ambilly)

eau bien commun Ambilly

Inauguration officielle du Forum le 2 octobre : Présentation de la place de l’eau dans la ville et des engagements politiques en faveur de l’eau bien commun: lancement de l’opération « zéro bouteille plastique » à Ambilly et des carafes en verre dans les services municipaux, inauguration d’une fontaine à eau mobile à installer lors d’événements festifs culturels, associatifs et festifs.

Projection-débat autour du film « Vague citoyenne », par François Guieu – « Vague Citoyenne » est comme l’eau. Tombe du ciel, coule, s’infiltre et surtout gonfle comme les flots. L’eau est à qui? Aux multinationales, aux gouvernements, aux financiers, aux politiques ou tout simplement… à nous tou-te-s ? Le film nous amène à la découverte de la diversité de voix qui s’élèvent pour l’eau bien commun en France, et nous plonge au cœur  d’actions citoyennes aussi nombreuses qu’hétéroclites : éducation populaire, art activisme, expertise et plaidoyer, actions juridiques et désobéissance civile…

A partir de 13h le 3 octobre:  l’espace engagement citoyen ouvrira ses portes au public proposant animations, stands d’information, réflexion et divertissement. La journée se clôturera sur une note festive avec la production de la pièce de théâtre « Qui a bu, boira ».

Pour vous inscrire aux animations de la journée, cliquez ICI.

Pour consulter et diffuser l’ensemble du programme cliquez ICI.

ProgrammeForumEauBienCommun

7,3 mois d’espérance de vie en bonne santé perdus à cause du bruit en ville

L’étude conjointe entre une association d’évaluation des nuisances sonores (Bruitparif) et de l’Observatoire régional de santé (ORS) de l’île de France a permis d’identifier l’importance sanitaire du bruit dans les agglomérations. En effet, si ses impacts sur la santé en terme de perte de sommeil et de concentration, d’acouphènes, mais aussi de pathologies cardiovasculaires (infacrctus, …) sont connus, cette étude révèle l’importance du phénomène puisque, pour S. Ost de l’ORS : « le bruit est bien le second facteur de morbidité dans les agglomérations derrière la pollution atmosphérique« .

Pour évaluer quantitativement le phénomène, les deux organismes ont croisés leurs données en se basant sur une méthodologie de l’Organisation Mondiale de la Santé. Cette dernière a fixé des seuils sanitaires pour les différents types de trafic, comme 68 décibels de jours et 62 de nuits pour le transport routier, principale nuisance, mais il est à préciser que la perturbation du sommeil survient dès 40 décibels. En pratique, pour l’exemple de l’Ile de France, ce sont plus de deux millions de personnes qui subissent une gêne supérieure aux normes de l’OMS, et la perte moyenne d’espérance de vie en bonne santé en lien avec le bruit s’élève à 7,3 mois.

Or, fait à préciser, si la qualité de l’air s’améliore, le bruit ne cesse de progresser en ville, en lien avec « la densification du tissu urbain et l’augmentation du trafic routier » selon Antoine Perez Munoz, chargé des relations avec les collectivités territoriales à Bruitparif.

Plus d’informations sur :  www.bruitparif.fr

 

Rapport WWF : « le déclin des océans met en péril la sécurité alimentaire de l’humanité »

Le rapport planète vivante du WWF, publié le 16 septembre, étudie la tendance suivie par 5 829 populations représentant 1 234 espèces marines vertébrées (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons). Conclusion, en l’espace d’une génération (de 1970 à 2012), les activités humaines ont divisé par deux la population marine (déclin de 49%) allant jusqu’à mettre en péril notre propre sécurité alimentaire puisque pour 3 milliards de personnes, le poisson est la première source de protéine.

 La liste des causes est bien connue :

  • La surpêche est la première menace pour la biodiversité océanique.

29% des stocks halieutiques sont surexploités, l’effectif des espèces de poissons les plus prisées (thon, maquereau, …) a même baissé de 75%, une espèce sur 4 de requins et de raies est menacée d’extinction.

  • La destruction des nourriceries arrive en second.

Perte de 20% des mangroves entre 1980 et 2010, de la moitié des coraux durs constructeurs de récifs coralliens durant la même période, destruction aussi des herbiers marins… Rappelons que 25% des espèces marines sont les hôtes des herbiers marins et/ou des coraux.

  • Le changement climatique participe à la dégradation les habitats.

L’élévation des températures d’une part (si la température continue à augmenter à ce rythme, les océans seront trop chauds pour les récifs coralliens d’ici 2050), et l’acidification des océans lié à leur absorption du CO2 atmosphérique (mettant en péril le phytoplancton, base de toute la chaîne alimentaire) sont les deux principaux phénomènes à l’œuvre.

  • Les pollutions diverses aggravent le tableau.

5000 milliards de morceaux de plastiques flottent dans les océans, les « zones mortes », appauvries en oxygènes, se multiplient sous l’effet de ruissellement des nutriments.

Pour Isabelle Autissier, présidente du WWF France : « Des solutions existent et nous les connaissons. L’océan est une ressource renouvelable capable de répondre aux besoins de toutes les générations futures si les pressions auxquelles il est exposé sont efficacement atténuées ». Si chacun à son niveau peut être vigilant à consommer des poissons issus de ressources durables, il faut un réel engagement politique pour sauver les océans dont nous dépendons tous. 2 échéances à ce niveau approches : les Objectifs de développement durable de l’ONU qui seront validés à la fin du mois, et la COP 21 à Paris en décembre.

Plus d’informations sur :  awsassets.wwfffr

Les substances « extrêmement préoccupantes » mieux indiquées

La Cour de justice de l’Union européenne s’est rangée aux côtés du ministère français de l’écologie face à la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution et à la Fédération des magasins de bricolage et de l’aménagement de la maison, sur la question de l’interprétation du règlement REACH sur les substances « extrêmement préoccupantes » pour la santé ou l’environnement.

L’arrêt rendu le 10 septembre concerne plus particulièrement les produits dits « complexes », c’est-à-dire composés de plusieurs « articles ». En effet, il était stipulé dans le règlement REACH que chaque substance chimique « extrêmement préoccupante » (cancérogène, mutagène, reprotoxique ou encore persistante, bio-accumulative, toxique, perturbateur endocrinien) devait être notifiée à l’agence européenne des produits chimiques (Echa) par le producteur ou l’importateur du produit, dès lors qu’elle était présente à une concentration dépassant 0,1% de la masse de cet article. C’est sur ce dernier point que portait le litige : pour les industriels il s’agissait de 0,1% du produit tout entier, alors que la France et la Norvège considéraient que l’obligation avait cours dès que la substance représentait 0,1% d’un article composant le produit. La Cour de Justice Européenne a donné raison aux États, rendant l’obligation plus contraignante.

Plus d’informations sur :  curia.europa.eu/