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10ème anniversaire du 1er appel de Paris à l’Unesco : il étend ses objectifs

L’Appel de Paris vient de fêter ce 14 novembre  son 10ème anniversaire.

Cet appel sur les dangers de la pollution chimique lancé le 7 Mai 2004 a eu un grand retentissement en France et à l’étranger en soulignant que la pollution constitue une grave menace pour l’enfant et pour  la survie de l’Homme.

 Rappel du 1er appel de 2004 avec 3 articles  essentiels :

Article 1 : la plupart des maladies sont causées par la pollution chimique ;
Article 2 : en raison de cette pollution, l’enfance est en danger ;
Article 3 : si nous continuons à polluer l’environnement comme nous le faisons, c’est l’espèce humaine elle-même qui se met en danger.

Plusieurs Prix Nobel de Médecine, les Professeurs François Jacob, Jean Dausset, et Luc Montagnier ont signé cet Appel, de même que l’ensemble des Conseils de l’Ordre des médecins des 25 Etats membres de l’Union Européenne de l’époque, plus de 1 500 ONG et environ 350 000 citoyens européens.
Cette déclaration internationale a notamment contribué à la mise en œuvre de la règlementation européenne REACH.

Ce colloque a dresser un état des lieux de la situation sanitaire face au risque chimique 10 ans après et intègrera la pollution électromagnétique comme risque sanitaire majeur émergent, en s’appuyant sur les meilleurs experts scientifiques internationaux sur ces sujets.

Il a réuni, aux côtés des initiateurs de cet Appel, des personnalités scientifiques, politiques et juridiques pour travailler de concert à faire reconnaitre par la Cour Pénale Internationale la pollution comme CRIME CONTRE L’HUMANITÉ, devant la gravité de la situation.

Le 2ème 9 novembre 2006 

“Aujourd’hui, l’ARTAC anticipe l’avenir sur les questions d’environnement et de santé en organisant le second colloque de l’Appel de Paris. En partenariat avec EPHA Environment Network (Bruxelles) et Commonweal (Etats-Unis), et en collaboration avec un réseau de scientifiques, ce colloque s’est tenu le jeudi 9 novembre 2006 à la Maison de l’UNESCO, Paris

L’objectif de cette rencontre internationale est non seulement de souligner et de renforcer la dimension environnementale des politiques de santé publique, mais aussi de fournir sous la forme d’un «mémorandum» des recommandations et des mesures concrètes à usage politique, aux niveaux français, européen et international. Le colloque vise en effet à améliorer la santé en tant que telle, mais également à préserver celle des générations futures, d’où la notion de « santé durable». La journée s’articulera autour de trois sessions- «Cancer et autres maladies environnementales», «Protéger la santé des enfants et des femmes enceintes» et «REACH, le principe de substitution et la chimie verte» -, qui sont suivies chacune d’un débat avec le public.

et le 3ème appel  12 et 13 avril 2011
Les deux premiers colloques ont-ils suffit pour sensibiliser les décideurs politiques ? Le fait qu’aucune organisation médicale n’ait été conviée au Grenelle de l’environnement indique clairement que la réponse est malheureusement négative.

Les chiffres montrent également que les mesures nécessaires pour endiguer les maladies liées à notre environnement n’ont pas été prises : chaque année il y a une augmentation de 1% des cancers chez l’enfant ; 1% naissent autistes et 3 à 4% avec une malformation congénitale ! Un enfant sur sept est asthmatique, 10% sont obèses ou en surpoids ! Au total, c’est dans notre pays plus de 600 000 enfants malades.

L’enfance est donc aujourd’hui plus que jamais en danger !

En réalité nous sommes en présence d’une véritable bombe sanitaire à retardement, car on sait aujourd’hui que les maladies et affections chroniques que sont le cancer, l’obésité, le diabète de type 2, l’hypofertilité, les allergies, l’asthme, l’autisme, et même certaines maladies cardiovasculaires se constituent dès le stade embryo-fœtal et qu’elles se révèleront chez les enfants ou ultérieurement à l’âge adulte.

Les études scientifiques montrent en effet que c’est en raison de la contamination de l’embryon et du fœtus, que ces maladies débutent. Ces données aujourd’hui confirmées par de nombreuses études scientifiques étaient pressenties par l’ARTAC au moment du lancement de l’Appel de Paris.

Aujourd’hui nous sommes à 10 ans de cet Appel, et plusieurs d’entre vous incitent à fêter l’évènement sous la forme d’un colloque anniversaire, afin d’évaluer la situation actuelle au plan de la lutte contre la dégradation de notre environnement, d’estimer ce qu’a apporté cet Appel et surtout d’envisager l’avenir.

Le colloque-anniversaire de l’Appel de Paris a eu  lieu le 14 novembre 2014 à la Maison de l’UNESCO,

Il a pour objectifs :

1- d’étendre l’Appel de Paris à la pollution physique, en particulier électromagnétique ;
2- d’annoncer la création d’une Fondation d’utilité publique destinée à promouvoir cet Appel et les solutions technico-scientifiques qui en découle ;
3- enfin et surtout, conséquence de l’article 3, de rassembler des scientifiques et juristes afin de faire reconnaitre la pollution comme CRIME CONTRE L’HUMANITÉ.

Toutes les informations sur le site www.appel-de-paris.com

Conséquences de l’exposition prénatale aux hydrocarbures aromatiques dans l’air

Une  étude newyorkaise publiée dans la revue PLoS ONE met en cause  dans les troubles de l’attention l’exposition in utero aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Aprés avoir  mis en évidence le lien entre autisme  et l’exposition prénatale aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, c’est maintenant avec ses nouvelles études un nouveau lien avec  le déficit de l’attention , l’hyperactivité , des problèmes de comportement qui est identifié.

L’exposition en hydrocarbures aromatiques polycycliques prénatal a été estimé par les niveaux de polycycliques aromatiques sur l’ l’ADN, mais aussi avec les  hydrocarbures présents dans le sang maternel et ombilical prélevé à la naissance. Plus que jamais ces composés présents dans les environnements industriels démontrent des effets chroniques chez les enfants.

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http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0111670

  • Published: November 05, 2014
  • DOI: 10.1371/journal.pone.0111670

Nouvelles normes de l’OMS (particules et oxyde de carbone) sur l’air intérieur

Ces nouvelles lignes directrices arrivent après les conclusions rendues publiques par l’OMS en début d’année selon lesquelles plus de 7 millions de décès – un décès sur huit à l’échelle mondiale – sont dus à l’exposition à la pollution de l’air à l’intérieur ou à l’extérieur. Selon les estimations, quelque 4,3 millions de personnes décèdent chaque année dans le monde du fait de la pollution de l’air, provenant de poêles rudimentaires utilisant la biomasse ou le charbon, à l’intérieur de leur foyer.

«Garantir un air plus propre à l’intérieur et à proximité des habitations est fondamental pour réduire la charge de morbidité due à la pollution de l’air, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire», déclare le Dr Maria Neira, Directeur à l’OMS du Département Santé publique, environnement et déterminants sociaux de la santé. «Les nouvelles lignes directrices de l’OMS visent à aider les pays à introduire des technologies plus propres, à améliorer la qualité de l’air à l’intérieur des foyers défavorisés, à réduire les maladies liées à la pollution et à sauver des vies.»

Ces maladies sont essentiellement causées par des niveaux élevés de particules fines et de monoxyde de carbone émis lorsque des combustibles solides tels que le bois, le charbon, les déjections animales, les résidus agricoles et le charbon de bois sont brûlés dans des poêles, des appareils de chauffage ou des lampes au rendement médiocre.

Dans les habitations ayant un foyer ouvert ou un poêle utilisant la biomasse ou le charbon sans évacuation, les émissions de particules fines et d’autres polluants peuvent être 100 fois supérieures aux niveaux recommandés par l’OMS. Ces polluants sont carcinogènes et entraînent des affections cardiaques et pulmonaires, en détériorant la réponse immunitaire et en réduisant le pouvoir oxyphorique du sang, provoquant inflammation systémique et ischémie, entre autres troubles physiologiques.

Cibles en matière d’émissions

Particules fines*(Par particules fines, on entend un mélange complexe de particules solides et liquides composé principalement de sulfate, nitrates, ammoniac, chlorure de sodium, carbone noir, particules minérales et eau).

  • Appareils avec cheminées ou hottes : pas plus de 0,80 milligramme/minute (mg/min).
  • Poêles, appareils de chauffage sans évacuation et lampes à pétrole : pas plus de 0,23 mg/min.
Monoxyde de carbone
  • Appareils avec cheminées ou hottes: pas plus de 0,59 g/min.
  • Poêles, appareils de chauffage sans évacuation et lampes à pétrole : pas plus de 0,16 g/min.

Tabagisme passif et pollution atmosphérique ; cocktail détonnant

Une étude américaine de Californie du Sud publiée dans Environ Health Perspect ; met en évidence le lien entre obésité et l’environnement des enfants de 10 à 18 ans en présence  du tabagisme passif tout particulièrement  de la mère lors de la vie in utéro et de la proximité de lieux de trafic automobile induisant une pollution atmosphérique importante.

 DOI:10.1289/ehp.1307031

http://ehp.niehs.nih.gov/1307031/

 

Une recrudescence de l’utilisation des antibiotiques en France

Le nouveau rapport de l’agence nationale de sécurité du médicament  (ANSM)  fait état d’une baisse globale de 10,7 % de celle-ci en  France sur la période allant de 2000 à 2013, à la suite d’une campagne d’information mais note « une augmentation de 5,9 % » de la consommation « depuis 2010 ».

L’étude s’inscrit dans le cadre d’un plan national de réduction de 25 % de la consommation d’ici à 2016. Un objectif « mal engagé » selon le responsable du rapport, s’il n’y a pas de « renversement de tendance » dès l’année prochaine.

La France,  se distingue sur le plan mondial par sa forte consommation globale de médicaments, est l’un des plus gros utilisateurs d’antibiotiques en Europe puisque la consommation est de 30% supérieure à la moyenne européenne.

Il s’agit d’un « problème préoccupant, car la hausse de la consommation se traduit par une résistance accrue aux antibiotiques, et on observe un développement des situations d’impasse thérapeutique ». Les bactéries résistantes aux  antibiotiques sont responsables de 25 000 morts par an en Europe.

La résistance aux antibiotiques est devenue une réalité à laquelle aucune région du monde n’échappe. L’usage inapproprié des antimicrobiens est l’une des principales causes de résistance.Demain, des infections banales et des blessures légères, soignées depuis des décennies, pourraient redevenir mortelles. Or, depuis la fin des années 1980, la mise au point de nouveaux antibiotiques s’est raréfiée, créant des situations d’impasse quand les antibiotiques de dernier recours sont à leur tour concernés par les résistances.

Dans son premier rapport sur cette problématique publié en avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dressait un constat très alarmant à partir des données provenant de 114 pays. L’organisation estime que le monde s’achemine vers une « une ère post-antibiotique ».