Tous les articles par Jacqueline Collard

Novembre mois sans tabac

Plus de 120.000 personnes se sont inscrites à l’opération « Mois sans tabac ». Beaucoup d’entre eux ont déjà essayé d’arrêter de fumer, sans succès. Cette fois, ils espèrent que c’est la bonne, nous ne pouvons que nous en réjouir ! Les accros au tabac ne représentent plus que 18 % de la  population âgée de plus de 15 ans, contre près d’un tiers en  France, l’un des plus mauvais élèves européens, avec 73 000 décès attribués chaque année au tabac.

« Arrêter de fumer pendant un mois multiplie par cinq les chances d’arrêter définitivement le tabac » : c’est l’argument phare mis en avant par le ministère de la Santé pour encourager les fumeurs à participer à cette opération.

Les fumeurs pourront aussi retirer gratuitement dans les pharmacies un kit d’aide à l’arrêt, comprenant notamment une brochure de préparation, un agenda de 30 jours avec des conseils quotidiens et un disque pour  calculer  les économies réalisées. Tout au long du mois de novembre, des événements seront également organisés : consultations d’aide à l’arrêt et défis sportifs.

De multiples propositions sont faites à leur égard afin d’arriver à un résultat positif comme: que vous pouvez retrouver sur Tabac Info service est accessible site Internet www.tabac-info-service.fr, avec l’application mobile Tabac info service ou encore par téléphone au 39-89

Attention à l’abus de smartphones

Plusieurs études nous alertent sur l’utilisation abusive des smartphones chez les adolescents .Selon des scientifiques de l’Université de San Diego, « les adolescents qui ont besoin en moyenne de 9h de sommeil par nuit sont loin du compte . » Pour savoir si leurs jeunes compatriotes dorment assez, les données de deux enquêtes ont été menées auprès de plus de 360 ​​000 adolescents.
Résultat, en 2015, quatre ados sur dix dormaient moins de 7 heures par nuit, soit 58% de plus qu’en 1991 et 17% de plus qu’en 2009. Sans grande surprise, les accrocs aux smartphones et autres tablettes étaient aussi ceux qui dormaient le moins.

De plus les auteurs rappellent que , « la  lumière bleue émise par ces écrans interfère sur le rythme veille-sommeil. » et conseillent aux ados de limiter l’utilisation des smartphones à  2 heures par jour pour retrouver un sommeil de qualité.

L’Anses avait déjà  pointé en 2016 les « effets possibles » des téléphones mobiles et des jouets radiocommandés sur les fonctions cognitives et le bien-être des plus jeunes qui ainsi préconisait un usage modéré de l’ensemble de ces technologies.Pour autant, soulignait  le rapport, « les données disponibles montrent une très forte expansion de l’usage des nouvelles  technologies sans fil, notamment chez les très jeunes enfants. » Ceux-ci possèdent leur propre téléphone mobile « de plus en plus précocement, même si la première utilisation se situe rarement avant l’âge de sept ans. » En outre, « la multiplicité et la diversité des lieux fréquentés (domicile, école, lieux publics, installations sportives et culturelles) engendrent des situations d’expositions très variables. » Si bien que très tôt, et même « dès la phase de développement in utero », la plupart sont exposés à des sources « placées à proximité et parfois au contact du corps ».

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Un scénario Plan Climat proposé par l’ADEME

Des propositions pour un nouveau scénario nous sont présentées 5 ans aprés le premier par les économistes de l’ADEME: elles prônent des trajectoires pour la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et  la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui ont déjà débuté. « Ce nouveau scénario n’est pas une vision normative ou prophétique, prévient Fabrice Boissier, directeur général délégué de l’Ademe. C’est un scénario multi-énergie possible, ambitieux mais réaliste ».

Ce scénario intègre toutes les énergies comme dans le premier (chaleur, électricité, carburant, combustible) et tous les gaz à effet de serre (GES) y compris les émissions non énergétiques. Il prend en compte les différentes études de l’Ademe parues depuis le premier scénario, comme le mix 100% ENR comme des études sectorielles sur les diférentes filières de l’ENR ou la diminution de la consommation énergétique finale.Pour les émissions de gaz à effet de serre, la France accuserait une baisse de 52% d’ici 2035 et 70 à 72% d’ici 2050. L’objectif de la loi pour la transition énergétique (LTE) de réduire les émissions de gaz à effets de serre de 40% entre 1990 et 2030 et de les diviser par quatre entre 1990 et 2050 n’est ainsi pas tout à fait atteint.

Prioriser la rénovation des logements sociaux

L’Ademe démontre une nouvelle fois l’enjeu que représente l’atteinte des objectifs de la loi et le risque d’échec. Selon son scénario, les besoins énergétiques du pays pourraient passer de 148 Mtep en 2010 à 105 Mtep (-29%) en 2035 et 82 Mtep (-45%) en 2050. Or, la loi de transition énergétique demande de réduire la consommation énergétique finale de 50% en 2050 par rapport à 2012.Les secteurs du bâtiment (résidentiel et tertiaire) et des transports seraient les premières sources d’économies en début de période. L’industrie prendrait le relais entre 2035 et 2050. Pour la rénovation des bâtiments, l’Ademe estime que sur la période 2010-2030, 500.000 logements par an en moyenne, dont 120.000 logements sociaux, devront faire l’objet de rénovations thermiques performantes.l’Ademe mise sur les pompes à chaleur (PAC) notamment aérothermiques réversibles, pour le chauffage. Elles équiperont 20% du parc de logements en 2035 et 50% en 2050. Pour l’eau chaude sanitaire, les cumulus (chauffe-eau à effet joule) seront progressivement remplacés par des chauffe-eau thermodynamiques (CET).

L’éolien, le photovoltaïque et la biomasse devront être développées

Pour répondre à ces besoins, l’Ademe estime que les énergies renouvelables pourraient fournir de 34 à 41% des consommations en 2035 et de 46 à 69% en 2050. Dans ses trois variantes (mix avec 50%, 80% ou 90% d’ENR), l’Ademe mise sur l’éolien, le photovoltaïque et la biomasse. Ces productions alimentent les différents réseaux énergétiques dont l’équilibre évoluerait progressivement au cours de la période.

De nouvelles mesures pour mettre en œuvre une vraie stratégie bas-carbone (SNBC)

Ces nouvelles mesures visent à combler l’écart entre le scénario prévu par la stratégie nationale bas-carbone (baptisé AMS2) et les mesures en vigueur et déjà prévues pour le réaliser.  Selon l’Ademe, le scénario AMS2 a surestimé les réductions d’émissions de GES d’ici 2030. En 2030, la France émettra 23,9 millions de tonne de CO2 de plus que prévu.Les instruments étudiés ont été de tous types (réglementaire, économique, fiscal, communicationnel) et de toute nature (incitative, coercitive, informative).

Avec ces études, l’Ademe va plus loin qu’un simple rôle d’appui à la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) qui organise les travaux sur les prochaines SNBC et PPE. Elle espère donner des billes pour faire évoluer les scénario officiels et en déduire des budgets carbone cohérents pour chaque secteur.

Les changements climatiques affectent déjà la santé humaine

Un rapport publié le 30 octobre par la revue scientifique Lancet démontrent que les changements climatiques représentent d’ores et déjà une menace pour la santé humaine,  L’étude a été réalisée conjointement par 24 institutions académiques et organisations intergouvernementales qui représentent un grand nombre  de disciplines.Elle s’intitule « Le compte à rebours du Lancet » (The Lancet Countdown on health and climate change),elle fait suite à une première évaluation réalisée en 2015 par la commission Santé et changements climatiques de la revue scientifique.

Après « 25 ans d’inaction », les auteurs appellent à lutter contre les changements climatiques et à transformer les politiques de santé pour répondre aux nouveaux enjeux.l’urgence nous l’impose!Cette année, la nouvelle évaluation franchit un pas de plus : « Aujourd’hui, les symptômes des changements climatiques sur la santé humaine sont sans équivoque [et] ils affectent la santé des populations du monde entier. » Dorénavant, les scientifiques jugent que ces symptômes sont « potentiellement irréversibles ». Au-delà des habituelles recommandations visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), l’étude recommande de consacrer plus d’efforts à l’adaptation des politiques de santé aux impacts des changements climatiques. Aujourd’hui, seulement 4,33% des dépenses mondiales consacrées à l’adaptation sont dédiées à la résilience des systèmes de santé, déplorent les auteurs.

Le diagnostic des scientifiques se base sur une quarantaine d’indicateurs climatiques et sanitaires. L’exposition plus fréquente aux canicules est maintenant un fait reconnu, explique l’étude qui évalue à 125 millions le nombre de personnes supplémentaires exposées à des vagues de chaleur entre 2000 et 2016. Ces canicules plus nombreuses et intenses aggravent les risques sanitaires associés à la déshydratation, aux « coups de chaleur » ou aux problèmes cardiaques. Sur la période, les vagues de chaleur et les risques sanitaires associés ont déjà engendré une baisse de l’ordre de 5,3% de la productivité des travailleurs en extérieur.

De même, l’étude évalue à 46% la progression de la fréquence des catastrophes climatiques en 17 ans. Elles ont causé des pertes évaluées à 129 milliards de dollars pour l’année 2016, expliquent les scientifiques qui alertent sur le fait que 99% des dégâts occasionnés dans les pays à bas revenus ne sont pas assurés. Sans surprise, les populations les plus vulnérables et aux revenus les plus bas sont affectées de façon « disproportionnées », car les changements climatiques sapent les bases sociales et environnementales nécessaires à une bonne santé climatique, explique l’étude. Cette dégradation exacerbe les inégalités sociales, économiques et démographiques, et les impacts sont finalement ressentis par toutes les populations.

Pour plus de détails; Lancet Countdown on Health and Climate Change – 2017 report

http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(17)32464-9/abstract

 

Les salariés des maisons de retraites alertent de leurs conditions de travail

Une mission parlementaire sur les Ehpad dénonce une situation grave pour les aides-soignantes. Elle a mis  en lumière les  conditions de travail  difficiles dans ces établissements d’accueil et de soins des personnes âgées, c’est ainsi que la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a présenté les premières conclusions sur le sujet.

La profession connaît un taux d’absentéisme moyen de 10 % et un taux d’accident du travail de deux fois supérieur à la moyenne nationale, plus important que dans le secteur du BTP. La médicalisation des établissements, poursuit le rapport, est « insuffisante », un tiers des établissements sont dépourvus de médecin coordonnateur, tandis qu’une grande majorité des Ehpad n’ont pas d’infirmier de nuit, ce qui est « souvent la cause d’hospitalisations en urgences qui auraient pu être évitées »

La concrétisation du travail de cette analyse n’est toutefois pas encore acquise. Une première série de recommandations est aujourd’hui sur le bureau de la ministre de la santé, Agnès Buzyn, à qui les députés demandent la mise en place à court terme d’un groupe de travail sur l’évolution des missions des aides-soignants et la revalorisation de leur statut. Ils invitent également la ministre à  prendre des mesures afin d’imposer la présence d’infirmiers de nuit dans les Ehpad mais aussi que le secteur fasse partie de ceux qui seront « prioritaires » dans l’allocation des derniers contrats aidés.

 Des représentants des salariés précisent: « Malgré les évolutions du secteur (…), la situation reste extrêmement tendue au regard des besoins et attentes des personnes âgées, écrivent-ils. Ces dernières entrent en établissement avec des handicaps physiques et psychiques de plus en plus importants, auxquels s’ajoutent parfois des pathologies psychiatriques pour lesquelles les personnels ne sont pas préparés ; les personnes âgées sont insuffisamment accompagnées dans les actes de la vie quotidienne, les familles s’épuisent et les professionnels sont au bord de la rupture. » « La qualité de vie au travail des salariés a une influence directe sur la qualité de séjour…

Un appel au secours est officiellement lancé par ces équipes en difficultés.