Les jouets connectés interrogent la CNIL sur l’accessibilité à des données familiales

De plus en plus les jouets connectés inquiètent  les autorités du monde entier, car ils sont très vulnérables aux piratages et sont dans des mains innocentes.

Doit-on craindre les jouets connectés ?

À l’approche de Noël, les discours alarmistes sur la sécurité des poupées et autres robots intelligents se multiplient.L’Europe n’est pas la seule à s’inquiéter du sujet. Aux États-Unis, le FBI a alerté en juillet sur les failles potentielles des jouets connectés, trop vulnérables aux attaques informatiques.Les jouets intelligents peuvent poser plusieurs problèmes de sécurité. Comme tout objet connecté, ces derniers doivent être suffisamment protégés pour ne pas être vulnérables aux piratages. Ces failles sont particulièrement inquiétantes lorsque le jouet dispose d’un micro ou d’une caméra qui peut enregistrer l’enfant à son insu.

Or ce lundi 11 décembre , la Cnil a mis en demeure la société Genesis Industries, fabricant hongkongais de deux jouets connectés, pour «atteinte grave à la vie privée en raison d’un défaut de sécurité» de se mettre en conformité avec la loi française.Cette décision intervient un an après la saisine de l’autorité française de protection des données par l’association française UFC-Que Choisir. Elle a aussi saisi la DGCCRF sur le même sujet, qui n’a pas encore rendu sa décision.

En France, il n’existe pas de disposition légale spécifique aux jouets connectés. L’article 34 de la loi informatique et libertés prévoit toutefois que le fabricant «est tenu de prendre toutes précautions utiles, au regard de la nature des données et des risques présentés par le traitement, pour préserver la sécurité des données et, notamment, empêcher qu’elles soient déformées, endommagées, ou que des tiers non autorisés y aient accès» Outre d’interdire les appareils les plus problématiques, certains professionnels de la sécurité militent pour les achats éclairés de jouets connectés.