Tous les articles par Jacqueline Collard

Le rapport de l’OMS fait état de 7 millions de morts en raison de l’air pollué à travers le monde

Chaque année la pollution de l’air entraîne le décès de 7 millions des personnes selon le dernier rapport de l’OMS,ce sont les pays à revenus les plus faibles qui en paient le plus gros tribut.

On note donc le caractère très inégalitaire de cette mortalité subie particulièrement en Asie et en Afrique mais les pourtours de la Méditerranée ne sont pas loin derrière. Les conclusions s’appuient sur les les mesures observées dans plus de 4300 villes dans 108 pays.Les polluants sont multiples mais on retrouve fréquemment les particules fines de 2,5µ  PM 2, 5) qui dans certains cas sont à des taux 10 fois les valeurs limites de l’OMS (10µg/m3). L’OMS attire une fois de plus l’attention sur la nécessité de faire chuter ces valeurs élevées ce qui nécessite des changement profonds sur l’ensemble de notre planète.

La marche des cobayes est partie de Fos

Une grande « marche des cobayes » baptisée Vérité et Justice pour la santé environnementale entre Fos-sur-Mer et Paris puis Bruxelles est organisée du 1er mai au 30 juin, pour dire STOP aux produits toxiques, à la pollution, à la malbouffe, aux lobbys… Pour reconnaître officiellement les crimes industriels et exiger des mesures de prévention et de lutte contre les multiples sources de pollution et de produits toxiques pour notre santé.

Organisée par près de 90 associations et collectifs qui se battent contre les pollutions, la « marche des cobayes » est partie le 2 mai de Fos-sur-Mer. Au terme de 60 étapes et de 1.200 km de route, elle ralliera Paris le 30 juin.

Elle a pour but de montrer les contradictions qu’il y a trop souvent entre développement économique et impératifs environnementaux et de ce fait des conséquences graves pour les salariés et les riverains.

Les sources de pollutions qui portent atteinte à la santé sont bien connues ou soupçonnées : des rejets industriels polluant sol, air et eau, une nourriture et une eau assaisonnée aux produits chimiques, des cosmétiques, des produits d’ameublement, d’entretien et de construction toxiques, autant de  produits de santé qui peuvent être dangereux pour notre santé, les ondes électromagnétiques, etc.

La crise sanitaire est bel et bien la 4ème crise écologique à côté de la crise climatique, de l’extinction de la biodiversité et de l’épuisement des ressources naturelles. Comme les autres, cette crise est créée par l’humain.

Face à cette catastrophe sanitaire galopante, il est temps de réagir et de tous se mobiliser dans le cadre d’une grande marche autour des victimes et des cobayes.

Soutenons cette marche citoyenne des victimes empoisonnées dans leur travail, asphyxiées par l’air qu’elles respirent, intoxiquées par ce qu’elles mangent ou par certains produits de santé toxiques…Il n’est pas trop tard pour stopper ces pollutions qui se répandent, des solutions existent et nous voulons le faire savoir.

Cette  marche des cobayes est partie de  Fos sur Mer le 1er mai.

Michel Serres fait un constat de ce que l’informatique a modifié notre société

Nous reprenons des morceaux choisis  de ces paroles lors d’une conférence donnée à L’INRIA pour leur 40 ans

Au-delà de l’individu, l’informatique transforme tout de la société…

  1.   « Je commencerais volontiers par les métiers. L’organisation sociale précédente était fondée sur la communication et sur la concentration. Pour la communication, pensons aux métiers d’intermédiaires, de la « demoiselle du téléphone » au commerçant. Pour la concentration, pensons aux villes – concentrations de personnes et de pouvoir –, aux bibliothèques – concentration de livres, etc. L’informatique transforme ces deux éléments fondamentaux de nos sociétés. Pour la communication, nous assistons à la disparition des intermédiaires. Quant à la concentration, elle cède la place à la distribution. Par exemple, la monnaie émise par les banques centrales, concentration, sont remplacées par les cryptomonnaies, distribution.

Le lien social a également été profondément transformé. Par exemple, le nombre d’appels le plus important sur un téléphone portable sont les appels des mères aux enfants. Cela bouleverse les relations familiales. Ce qui a changé également c’est que nous pouvons contacter n’importe qui, n’importe quand, la distance est donc abolie et nous sommes passés d’un espace métrique à un espace topologique. Nous interagissions avant avec les gens qui vivaient près de chez nous. Nous sommes devenus les voisins de tous ceux que nous retrouvons sur le réseau, même s’ils sont au bout du monde. Ça change toute la société qui est bâtie sur des relations.

Peut-être pourrions-nous conclure sur votre vision de cette société en devenir

MS. : « La dernière révolution industrielle a généré des gâchis considérables. Par exemple, on a construit des masses considérables de voitures qui sont utilisées moins d’une heure par jour. Je ne partage pas le point de vue de Jeremy Rifkin qui parle de l’informatique comme d’une nouvelle révolution industrielle. La révolution industrielle accélère l’entropie, quand la révolution informatique accélère l’information. C’est très différent.

Une autre différence avec une révolution industrielle tient du travail. À chaque révolution industrielle, des métiers ont disparu, et d’autres ont été inventés. Les paysans, par exemple, sont devenus ouvriers. Il est probable que l’informatique détruira beaucoup plus d’emplois qu’elle n’en créera. Nous n’avons pas les chiffres parce que la révolution est en marche, mais il faut s’y préparer. Dans la société d’hier, un homme normal était un ouvrier, un travailleur. Ce ne sera plus le cas dans celle de demain. C’est aussi en cela que nous ne sommes pas dans une révolution industrielle.

Le travail était une valeur essentielle. Dans la société de demain, peut-être dans 50 ans, le travail sera une activité rare. Il nous faut imaginer une société avec d’autres valeurs. Le plus grand philosophe de notre siècle sera celui qui concevra cette nouvelle société, la société de l’otium, de l’oisiveté. Qu’allons-nous faire de tout le temps dont nous disposerons ?

Michel Serres, philosophe, historien des sciences et homme de lettres, membre de l’Académie française, sur un thème qui lui est cher, les mutations du cognitif, qu’il a déjà développé dans « Petite Poucette », un immense succès d’édition

Pour aller plus loin, nous ne pouvons que vous conseiller la lecture de Michel Serres, et notamment de son livre Petite Poucette. Vous pouvez aussi écouter la conférence lumineuse qu’il a donné pour les 40 ans d’Inria.

Le Plan Régional Santé -Environnement 3 a été signé par le préfet

Le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes et le directeur général  de l’Agence régionale de santé ont approuvé, le 18 avril 2018, un troisième plan d’actions pour poursuivre, au cours des quatre prochaines années, la promotion d’un  environnement  favorable à la santé, et réduire les inégalités de santé d’origine environnementale dans notre région.

Le  PRSE 3 Auvergne-Rhône-Alpes 2017-2021 est consultable et téléchargeable sur son site internet  www.auvergne-rhone-alpes.prse.fr.

Le document rappelle les considérants qui ont présidé à la définition des objectifs, et présente les mesures définies pour y répondre. De plus, une plaquette illustre la logique de l’approche et souligne les complémentarités qui existent entre chaque composante du plan d’actions.

Le projet s’est construit en s’appuyant, en particulier, sur les conférences régionales santé-environnement organisées en janvier et septembre 2017, ainsi que sur les contributions recueillies depuis.

Le PRSE 3 porte l’ambition de mieux  prendre en compte les incidences de l’environnement sur la santé dans l’ensemble des politiques publiques. Il affiche, en accord avec le plan national, une forte volonté de mobilisation des acteurs de proximité dans sa mise en œuvre. Sa dernière action, totalement  tournée vers la territorialisation, en témoigne.

La phase de déploiement du plan offrira donc beaucoup d’opportunités de participation, à tous ceux qui partagent ses objectifs.

La conférence régionale santé-environnement aura à connaître annuellement de l’avancée des réalisations (fin d’année pour 2018), qui seront aussi partagées  dans le cadre d’événements locaux porteurs des mêmes valeurs.

Effets des pesticides sur la biodiversité

Plusieurs études montrent que 30 % des oiseaux des campagnes françaises ont disparu en quinze ans, du fait de l’intensification des pratiques agricoles. Pesticides, agrandissement des parcelles et disparition des haies, fin de la politique de jachères… les causes de cet effondrement, décrit par les chercheurs comme « proche de la catastrophe écologique »pourraient en être la cause.

L’usage massifs des pesticides et l’intensification des pratiques agricoles dépeuplent nos campagnes : les oiseaux des champs sont menacés de disparition, selon une étude française. Après avoir pris connaissances que plusieurs dizaines d’espèces ont décliné en nombre, Benoit Fontaine, biologiste de conservation au Muséum national d’histoire naturelle de France et co-auteur de l’une des recherches, a déclaré “La situation est catastrophique. Notre campagne est en train de devenir un vrai désert.”

Parmi les espèces d’oiseaux qui ont décliné d’au moins un tiers, il y a la gorge blanche commune, le bruant ortolan et l’alouette des champs, tandis que le pipit farlouse, un oiseau chanteur migrateur, a fait une chute vertigineuse avec un gigantesque  – 70%.

La principale cause de mortalité des oiseaux, ce sont les pratiques agricoles, « notamment l’usage des pesticides parce que cela réduit la masse d’insectes disponibles, avec lesquels les oiseaux s’alimentent. Et aussi, le fait que les parcelles cultivées sont plus grandes, avec au final moins d’espace pour la nature ». En plus de cela,  a été mentionnée qu’une recherche récente faite sur le territoire européen a mis en évidence que les insectes volants ont diminué de 80 %

Résultat :  outre la diversité biologique qui recule, c’est une menace de plus pour l’équilibre des ecosystèmes.Ces disparitions sont-elles irréversibles ? Pas forcément, selon le biologiste Jean-Yves Paquet, « si on met en place certaines pratiques, et notamment les mesures agri-environnementales, c’est-à-dire des subsides donnés aux agriculteurs qui mettent en place des mesures plus favorables à l’environnement« .  Pour certaines espèces comme le bruant proyer, c’est presque déjà trop tard.

Tout cela se produit malgré les plans du gouvernement visant à réduire l’utilisation des pesticides de 50 % d’ici 2020, les ventes ayant augmenté régulièrement sur le territoire français.“Si la situation n’est pas encore irréversible, tous les acteurs du secteur agricole doivent travailler ensemble pour changer leurs pratiques”,  a ajouté  M. Fontaine.