Tous les articles par Jacqueline Collard

Attention aux piles boutons avec les enfants

 

Un enfant de 2 ans est récemment décédé trois semaines après avoir ingéré une pile bouton. Ce fait divers dramatique rappelle aux parents les dangers pour les tout petits de ces piles présentes dans de nombreux jouets. L’Anses et la DGCCRF soulignent d’ailleurs les risques encourus, et insistent sur les mesures de prévention.Selon cette dernière ces objets font l’objet de plus de 15OO passages aux urgences par an.

Les accidents domestiques liés à l’étouffement de jeunes enfants par ingestion de petits objets sont malheureusement fréquents. Mais parfois, « même en l’absence d’obstruction des voies respiratoires ou d’autres signes, l’ingestion d’une pile bouton représente un danger grave pour un enfant ». Ces piles plates et de petite taille sont présentes dans de nombreux produits comme les télécommandes ou certains jouets.

Une pile avalée peut entraîner très rapidement la formation de lésions potentiellement mortelles. En effet, « une pile bouton qui resterait bloquée dans l’œsophage peut, en 2 heures, être à l’origine de symptômes sévères pouvant aller jusqu’à la perforation. Les piles au lithium d’un diamètre supérieur ou égal à 2 cm sont les plus dangereuses », précise le Centre antipoisons belge. Les piles au Lithium présenteraient le plus de risques.

Conseils pratiques: Prévention et réaction rapide

Par conséquent, les parents doivent être vigilants avec ces dispositifs. Afin d’éviter toute ingestion, respectez les consignes suivantes :

– conservez les piles bouton hors de portée des enfants (y compris les piles usagées)

– vérifiez que le compartiment à piles est bien sécurisé et ne peut pas être ouvert. Dans le cas contraire, ne pas laisser l’objet contenant les piles bouton à disposition d’un enfant

– privilégiez l’achat d’appareils dont le compartiment à piles est sécurisé (présence d’une vis ou nécessité d’accomplir deux manœuvres indépendantes pour l’ouvrir)

– en cas d’ingestion, MÊME SUPPOSÉE, d’une pile bouton, contacter IMMÉDIATEMENT un centre antipoison ou le 15 en indiquant explicitement à votre interlocuteur qu’il s’agit de l’ingestion d’une pile bouton. Chaque minute compte !

Source : Anses et DGCCRF, 28 septembre 2018 – Centre antipoison belge, consulté le 28 septembre 2018 – Quotidien du médecin, 11 juin 2018

La campagne pour les coquelicots monte en puissance

Les près de 300.000 signataires de «l’appel des coquelicots» lancé par Fabrice Nicolino le 12 septembre dernier se sont rassembler devant près de 400 mairies de France. L’objectif de ces mobilisations citoyennes est d’obtenir «l’interdiction de tous les pesticides».Cinq pesticides ont été classés aujourd’hui cancérogènes « probables » ou « possibles » pour l’homme par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé . L’herbicide glyphosate, l’un des plus utilisés dans le monde, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes « probables chez l’homme », même si les « preuves sont limitées », selon l’Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc ou CIRC)). Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l’objet d’interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes « possibles ».

La classification de l’Iarc n’a toutefois aucun caractère contraignant pour les Etats. « Il revient aux gouvernements et aux autres organisations internationales de recommander des réglementations, des législations ou des interventions de santé publiques », note l’Iarc dans son communiqué. Le glyphosate est l’herbicide dont la production est la plus importante en volume dans le monde.

Depuis 2008, les gouvernements tentent de réduire l’utilisation des pesticides. Deux plans Ecophyto ont en effet été lancés en dix ans pour réduire l’usage des produits phytosanitaires en agriculture. Toutefois ces mesures ont été inefficaces: l’utilisation des pesticides a globalement augmenté de 12% entre 2014 et 2016.

La région parisienne, la Bretagne ou encore la vallée du Rhône ont compter la plus grande densité de rassemblements. L’objectif est ensuite d’organiser des manifestations «le premier vendredi de chaque mois à 18H30 devant les mairies ou sur les places principales des villes et villages»,

selon le site internet de «l’appel des coquelicots» : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/l-appel/

Cas d’anomalies congénitales alors que l’on voudrait supprimer le registre ??

Communiqué  de  Santé publique France, le 4 octobre 2018

Des cas d’anomalies congénitales ont été rapportés dans l’Ain, dans le Morbihan et en Loire-Atlantique. Ce jeudi 4 octobre, Santé publique France réunit ses experts en épidémiologie pour en évoquer les causes possibles. L’impact de l’environnement pose question.

Entre 2007 et 2014, un total de 10 cas d’agénésie (malformation ou absence) des membres supérieurs ont été rapportés en Auvergne-Rhône-Alpes (Ain), en Pays de la Loire (Loire-Atlantique) et en Bretagne (Morbihan). Dans son investigation épidémiologique, Santé publique France a donc étudié si ces signalements « (…) sont dus au hasard et (a tenté) d’identifier d’éventuelles expositions communes ».

Résultat, « suite à l’investigation des 7 cas rapportés dans l’Ain nés entre 2009 et 2014, l’analyse statistique ne met pas en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale », révèle Santé publique France ce 4 octobre. Et « nous n’avons pas identifié une exposition commune à la survenue de ces malformations »

Santé publique France s’est aussi penchée sur les 3 cas d’agénésie rapportés en Pays de la Loire (commune de Mouzeil) entre 2007 et 2008, et les 4 cas déclarés en Bretagne (4 nourrissons sont nés sans avant-bras à Guidel) entre 2011 et 2013. Une incidence énorme alors que « cette commune compte environ 11 000 habitants et une centaine de naissances en 2014 ». Pour ces deux régions, « l’investigation a conclu à un excès de cas. Cependant, aucune exposition commune n’a été identifiée ».

Fédérer les registres

Si aucun lien de cause à effet n’est aujourd’hui confirmé, l’implication de l’exposition médicamenteuse ou environnementale (pesticides) dans la survenue de ces anomalies reste en suspens. Comme le pointe Santé publique France, « pour les expositions, en particulier médicamenteuses, il n’existe pas à ce jour une surveillance continue et systématique chez la femme enceinte ».

La priorité, améliorer l’efficience de la collecte des données. « Dans ce contexte, Santé publique France maintient avec le réseau français des registres une attention toute particulière sur la survenue de nouveaux cas dans ces régions et dans le reste de la France. »

En effet, « la surveillance des malformations repose essentiellement sur des registres dont la qualité est précieuse pour estimer l‘incidence des anomalies congénitales, décrire leurs caractéristiques, suivre leurs évolutions au cours du temps et contribuer à la veille sanitaire ». Mais cette « coordination des registres [qui] a démarré depuis plusieurs années mérite d’être approfondie en fédérant les registres existants. »

Afin de surveiller les anomalies congénitales, Santé publique France coordonne un réseau de six registres couvrant 19% des naissances en France et participe à leur financement. Le registre des malformations congénitales en Rhône Alpes REMERA est l’un des six registres de malformations congénitales existant sur le territoire national qui colligent ces anomalies morphologiques et l’un des quatre registres en métropole. Il s’agit d’un outil épidémiologique de surveillance en termes de santé publique.

REMERA

Rappelons au passage ce qu’est Le Registre des Malformations en Rhône-Alpes — REMERA qui  a une double mission de santé publique et de recherche.

La Santé Publique

La loi Elan modifie la loi littoral

Depuis 1986, les communes côtières devaient, en effet, respecter des règles bien précises fixées par la loi littoral. Sont uniquement autorisées les constructions “en continuité avec les agglomérations ou les villages existants”, ou à titre exceptionnel “en hameaux nouveaux intégrés à l’environnement”, les fameuses dents creuses.

Cette loi Élan (loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique ) votée en procédure accélérée le 3 octobre, réécrit tout bonnement le principe d’extension en continuité de l’urbanisation sur les littoraux et dans les villages. Concrètement, il serait dorénavant possible de construire dans certaines zones jusqu’alors épargnées, protégées.

C’est essentiellement la réécriture du principe d’extension en continuité de l’urbanisation (par rapport au bâti existant), destiné à lutter contre le mitage des territoires littoraux, qui a retenu l’attention des parlementaires. Interprété par le juge administratif comme s’opposant aux projets d’aménagements qui ne seraient pas en continuité d’une zone véritablement urbanisée, le principe est fortement assoupli par la possibilité de construire dans les hameaux, naguère juridiquement non susceptibles d’accueillir une extension de l’urbanisation.

 Cependant des garanties non négligeables ont été conservées  : en dehors du maintien du régime strict de la bande des 100 mètres, les futures constructions devront être liées à l’amélioration de l’offre de logement ou à l’implantation de services publics, et ces dernières ne devront pas avoir pour effet d’étendre le périmètre urbanisé actuel ni de modifier substantiellement ses caractéristiques.De surcroît, il est précisé que les projets pourraient être refusés en cas d’atteinte à l’environnement ou aux paysages.

http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/projets/pl0846.pdf

Le déploiement des radiofréquences n’est pas anodin selon une étude américaine

Cent soixante-dix scientifiques, issus de 37 pays dont la France, avaient demandé un moratoire sur le déploiement du réseau de téléphonie mobile de cinquième génération (5G) « jusqu’à ce que des études d’impact sanitaires et environnementales sérieuses et indépendantes des opérateurs aient été réalisées préalablement à toute mise sur le marché ».Cet appel avait été relayé le 13 septembre 2017 par l’association Robin des Toits. Il intervient après celui lancé, en mai 2015, par 190 scientifiques de 38 pays demandant à l’ONU et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de promouvoir des mesures préventives afin de limiter les expositions. En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS avait classé les radiofréquences comme « cancérogènes possibles ».

Les premières offres 5G pourraient voir le jour en France à l’horizon 2020-2022 au profit de l’internet des objets . L’exposition aux radiofréquences et la multiplication des types de radiofréquences et des sources (smartphones, objets connectés, 4G puis 5G, compteurs Linky, Wifi déployés dans tous lieux comme dans les transports, etc.) est un sujet majeur de préoccupation de santé publique. Il concerne l’ensemble de la population. Des données font déjà état de la nécessité d’appliquer le principe de précaution.

Les interrogations et les questions se posent toujours alors que l’on parle de la mise en place de la généralisation du  déploiement de la 4 G et de la   5G  qui « conduirait à une augmentation générale et massive de l’exposition aux ondes du sans-fil »,selon les termes des scientifiques précités.

Et pourtant une nouvelle étude américaine  ne fait qu’apporter des compléments importants (sur l’utilisation des portables désormais banalisés)sans que celle ci n’ait été reliée par les médias français:

C’est un panel d’experts sur les radiations des téléphones mobiles du Programme National de Toxicologie des Etats-Unis qui conclut à l’existence d’un lien entre exposition aux radiofréquences telles qu’émises par le téléphone mobile et cancers, l’information devrait au minimum inquiéter et être relayée dans les grands médias. Les experts se sont réunis du 26 au 28 mars pour examiner l’étude du Programme national de toxicologie (USA) : cette étude à 25 millions de dollars porte sur 18 ans de recherche, elle regroupe à ce jour le plus grand nombre de données disponibles chez l’animal. A l’issue de 3 jours de travaux, ils ont souhaité renforcer les conclusions du NTP, estimant que les radiations des téléphones portables causent des effets sanitaires chez les rats et souris exposés.

Des conclusions sans appel sur la dangerosité des téléphones mobiles
Pour les experts membres du panel, il existe des liens entre exposition aux radiofréquences des téléphones mobiles et tumeurs du tissu nerveux au niveau du cœur et du cerveau. Ils s’inquiètent également de liens avec d’autres pathologies.

  • tumeurs au niveau du coeur : chez des rats mâles, ils notent une « preuve claire de cancérogénicité » pour les schwannomes, une tumeur rare des gaines des nerfs présents dans le coeur.
  • tumeurs du cerveau : toujours chez des rats mâles, il existe une « certaine preuve de cancérogénicité » pour les gliomes (tumeurs du cerveau).
  • tumeurs de la glande surrénale : chez des rats mâles exposés à des radiations de type GSM, les experts notent une augmentation d’un type de tumeur rare qui prend naissance dans la partie médullosurrénale (partie interne de la glande), il s’agit encore pour eux d’une « certaine preuve de cancérogénicité ».
  • dommages causés aux tissus cardiaques : le panel appelle à porter un intérêt à une augmentation statistiquement significative de certaines formes de cardiomyopathie.
  • tumeurs d’autres organes : une augmentation statistiquement significative existe pour des tumeurs par exemple de la prostate, de l’hypophyse, du foie et du pancréas.
  • Quelques recommandations du panel d’experts:

Pour le Dr Annie J. Sasco, ancienne responsable d’unité de recherche en épidémiologie pour la prévention du cancer au sein du CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) de l’OMS : « Assez c’est assez : combien de morts sont encore nécessaires ? Depuis bientôt 10 ans, j’ai appelé avec le Dr David Servan-Schreiber et d’autres médecins et scientifiques à la précaution dans l’usage des téléphones cellulaires. Le CIRC a conclu en 2011 que l’exposition aux champs électromagnétiques était un cancérogène possible. Depuis d’autres études épidémiologiques ont confirmé le risque de tumeurs du cerveau chez les utilisateurs les plus intenses. Le 28 mars 2018 au NIEHS, les évaluateurs externes de l’étude NTP ont voté pour augmenter le niveau d’évidence en faveur de la cancérogénicité de l’exposition aux radiofréquences pour plusieurs types de tumeurs mais aussi d’autres effets néfastes, en particulier pour le cœur. Il est maintenant plus que jamais temps d’agir pour protéger la santé des populations et en particulier des plus vulnérables. »

Pour le Dr Ronald Melnick, fort d’une carrière de 28 ans au sein du NTP, les agences dont la FDA et autres agences devraient immédiatement promouvoir des mesures de prévention auprès de la population, en particulier les enfants.

Pour le Dr Devra Davis, présidente du Environmental Health Trust : « L’étude du NTP a trouvé bien plus que des preuves de cancérogénicité. Les animaux exposés aux mêmes doses de radiations que les humains donnent naissance à des animaux plus petits et avec un poids plus faible. Ce qui est inquiétant, c’est que toutes les études sérieuses portant sur des personnes exposées pendant 10 ans ou plus à des téléphones portables ont des risques plus élevés de tumeurs telles que les gliomes et neurinomes acoustiques. Et pourtant, les expositions continuent à augmenter chaque jour. » En outre, elle ajoute qu’une récente étude de l’Institut Ramazzini (Italie) rejoint les conclusions du NTP, mais pour des niveaux de radiation bien plus faibles. Combinées, ces deux études ne font que renforcer l’information selon laquelle ces radiations sont cancérogènes. Il est urgent de réduire les expositions des enfants, et de nous tous. » Elle mentionne également que l’innovation du secteur doit permettre de résoudre ce problème. Franck Clegg, ancien président de Microsoft Canada avait notamment déclaré : « Je viens d’un secteur intelligent. Dites-nous ce dont vous avez besoin, et nous le ferons. »

Pour Anthony Miller, professeur émérite à l’Université de Toronto, et précédemment conseiller médical de l’OMS, estime que les données humaines et animales, les risques augmentés de cancers en particulier si l’exposition commence à un jeune âge invitent à classer les radiations des radiofréquences comme cancérogènes certain pour l’être humain (groupe 1 de la classification du CIRC de l’OMS).

Pour Théodora Scarato, directrice exécutive de Environmental Health Trust, estime que le déploiement de la 5G doit être stoppé, et que les écoles doivent installer des liaisons filaires. De même, des actions au niveau des particuliers et des employeurs devraient être menées pour réduire les expositions.

Pour le Dr Marc Arazi, à l’origine du « Phonegate » est venu présenter les défaillances du système de mesure des radiations des téléphones mobiles. Selon lui, les niveaux de radiation actuels des téléphones sont 2 à 10 fois plus élevés que les limites autorisées par les réglementations de protection de la santé.

Association SERA Santé Environnement Auvergne Rhône Alpes
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