Tous les articles par Jacqueline Collard

L’Ademe propose 4 scénarios pour atteindre la neutralité carbone pour 2050

L’Agence de la transition écologique (Ademe) publie quatre trajectoires (Trajectoires 2050) pour atteindre la neutralité carbone pour 2050, objectif que la France a inscrit dans la loi.

Ce document de 700 pages décrit les différentes voies pour atteindre la neutralité carbone en 2050, à charge pour la société française de prendre conscience de la nature des transformations à effectuer et des choix à faire« . Il s’agit de réaliser en trente ans une révolution écologique là où il a fallu près d’un siècle à la révolution industrielle pour évincer la société paysanne. Une analyse sur la fiscalité, les aides et subventions doit compléter ce travail en janvier 2022.

L’Ademe a travaillé sur les deux voies principales de transformation de toutes les activités du pays : les changements de mode de vie et les ruptures technologiques. Pour mémoire, l’hexagone a mis 30 ans (1990-2020) pour baisser ses émissions de 500 à 400 millions de tonnes seulement or d’ici 2050 il est nécessaire d’abaisser la consommation énergétique de 50%

ADEME – Transition(s) 2050

transitions2050-resume-executif.pdf (ademe.fr)

Un livre de Tom Hodgkinson sur la posture d’être parent

Tom Hodgkinson revient avec un ouvrage rafraichissant et déculpabilisant sur la posture de parents ! pour une éducation avec la nature et la culture et ..sans écrans!

Pour rendre les enfants libres et heureux avec  une éducation du bonheur avec un mélange de liberté, d’amitiés et de créativité, pour les aider à choisir leur vie.

  » L’art d’être parent  » de Tom Hodgkinson (collection les liens qui libèrent)

Quels engagements ont été pris à la COP 26 à Glascow ?

À la COP26, les États sont enfin parvenus à un accord sur l’article 6 de l’Accord de Paris, régissant les marchés carbone: un dossier qui patine depuis six ans. C’est la création d’un marché mondial du carbone qui est en jeu. »C’est la première fois que les pays arrivent à dialoguer sur l’article 6.

Le texte négocié à Glasgow a permis d’exclure le risque de double-comptage, encore défendu ardemment par certains pays, qui permettait de compter deux fois une réduction d’émissions de gaz à effet de serre. C’est la mise en œuvre même du traité signé en 2015 qui était en jeu car c’était l’un des articles les plus importants qu’il restait à finaliser. Ainsi, un pays qui a dépassé ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pourrait vendre son excédent à un pays qui n’y est pas parvenu. Dans le second cas, un porteur de projet de compensation carbone soumettrait sa candidature à l’organe de contrôle des Nations-Unies.

La plus grande avancée est d’avoir réussi à écarter le risque de double-comptage – à l’origine des blocages – qui permettait à une tonne de CO2 d’être comptabilisée à la fois par l’acheteur et le vendeur. Pour se prémunir d’abus éventuels, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a annoncé pendant la COP26 le lancement d’un groupe d’experts pour évaluer les engagements de neutralité carbone des acteurs non-étatiques.

D’après les calculs d’Oxfam, pour éliminer les émissions de carbone dans le monde afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 à partir de la seule utilisation des terres, il faudrait planter au moins 1,6 milliard d’hectares de forêts, soit l’équivalent de cinq fois la superficie de l’Inde ou plus que la totalité des terres arables de la planète. Les règles excluent également l’utilisation des crédits générés par la « déforestation évitée », dans le cadre du programme REDD+, régulièrement critiqué. Selon l’Onu, les engagements actuels vont entraîner une augmentation des émissions de gaz à effet de serre de 16 % d’ici 2030, alors qu’il faudrait les réduire de 45 % pour respecter l’objectif 1,5°C. Cela nous mène vers un réchauffement de 2,7°C. Si on prend en compte les engagements de neutralité carbone récents, notamment ceux de l’Inde et de la Chine, nous pourrions être autour de 1,9°C de réchauffement, dans le meilleur des scénarios, selon le Climate Resource.

Un livre du Pr Grimaldi : Manifeste pour la santé 2022

Le professeur Grimaldi ancien patron de la diabétologie à la Pitié-Salpêtrière, n’a jamais cessé de lutter la modernisation au long cours de son service, son combat médiatique en faveur de l’hôpital public. Il a cofondé le Collectif inter-hôpitaux pour sauver l »hôpital public.

Il rappelle qu’en 2009, au moment de la loi HPST [Hôpital, Patients, Santé, Territoire ], il avait regroupé une communauté de collègues qui s’opposaient à ce qu’il considérait comme une transformation de l’hôpital en entreprise marchande. Les médias se demandaient ce qui se passait.

Or il met en évidence la pandémie qui a aussi mis en lumière les forces  hospitalières: des équipes soignantes qui se mobilisent, solidaires, au plus près du public, et la gratuité des soins, dès lors que ceux-ci sont justes et nécessaires.
Et il déclare « Faisons de cette crise une chance ! »
C’est l’objectif de ce livre. Il présente un programme en 10 propositions fortes pour sauver notre bien le plus fondamental : notre santé.

La Pr Grimaldi  est coauteur de Santé : urgence, de La Vérité sur vos médicaments, des Maladies chroniques. Vers la troisième médecine et du Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire. 

MANIFESTE POUR LA SANTÉ 2022   Editeur : Editions ODILE JACOB
20 ans d’égarement : il est temps de changer

L’ouvrage comprend 3 parties suivies d’une bibliographie :

  1. Les dix premières leçons du covid 19
  2. D’où venons-nous ?
  3. Changer de cap : faisons de la crise une chance.

La crise sanitaire a accentué encore la pollution plastique dans les océans

Selon une étude qui vient de paraitre ce sont plus de 26 000 tonnes de déchets plastiques liés à la pandémie de Covid-19 qui reposeraient aujourd’hui au fond des océans.(publication dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS)).

Cette estimation ne prend en compte que les déchets produits et rejetés dans les eaux entre mars 2020 et août 2021.La récente pandémie de COVID-19 a entraîné une augmentation de la demande de plastique à usage unique, intensifiant la pression sur ce problème déjà hors de contrôle.

Quatre types de déchets ont été pris en compte dans l’étude : les déchets hospitaliers, les kits de dépistage de virus, les équipements de protection individuels, et enfin les surplus d’emballages liés à l’explosion du commerce en ligne. Cette étude  montre que plus de huit millions de tonnes de déchets plastiques associés à la pandémie ont été générés dans le monde dont 87,4 % de ces déchets sont des déchets hospitaliers. parmi ceux là  les masques (7,6 %), les emballages plastiques liés aux achats en ligne (4,7 %), et enfin les kits de dépistage (0,3 %), ainsi est mise en évidence, une mauvaise gestion des déchets plastiques, et ce tout particulièrement dans les pays fort peuplés comme la Chine et l’Inde.
Si cette quantité colossale de déchets plastiques finit au fond des océans, c’est parce que certains pays peinent à traiter les déchets médicaux. Depuis mars 2020, ces fournitures sont devenues indispensables pour  protéger les soignants et les usagers en particulier d’une infection et pour gérer la pandémie. Pourtant, des milliers d’exemplaires de ces objets sont aujourd’hui une nouvelle menace pour la biodiversité des océans. On peut facilement imaginer les conséquences désastreuses sur le long terme. D’ici la fin du siècle, 70,5 % des déchets liés à la pandémie se retrouveront sur les plages, tandis que 28,8 % finiront au fond de l’eau.

Rejet de déchets plastiques causés par la COVID-19 et son devenir dans l’océan mondial |  (pnas.org)