Tous les articles par Jacqueline Collard

Quels effets la climatisation peut-elle avoir sur notre santé ?

Les êtres humains ont dû s’adapter au réchauffement de la planète. L’utilisation croissante de la climatisation est l’une de ces adaptations de notre société sans forcément en connaitre tous les enjeux tant énergétiques que sanitaires.

Il est à noter le peu d’études concernant ces pratiques.Selon une étude, le chauffage, la ventilation et la climatisation (CVC) facilitent la récupération en augmentant les signes vitaux. Ils permettent de réduire les événements de stress cardiaque et accélèrent le processus de guérison. En outre, l’utilisation du CVC réduit la mortalité chez les patients souffrant de maladies liées à la chaleur et raccourcit la durée d’hospitalisation des patients souffrant d’infections respiratoires. La climatisation est essentielle pour maintenir la température corporelle. En effet, ce rôle s’avère primordial dans les zones chaudes et humides où la chaleur accablante est une source de préoccupation majeure en plein été. L’être humain peut s’adapter à la chaleur extrême, mais cela prend souvent des semaines.

Les systèmes de climatisation ont pour but de rafraîchir l’air intérieur. Mais ils ne sont pas sans danger pour la santé. En effet, si le refroidissement de l’air est trop important, le risque de choc thermique est réel.

Selon certaines études, l’augmentation de la température intérieure en cas de chaleur excessive a eu un effet néfaste sur les capacités cognitives d’un groupe de personnes en bonne santé qui n’avaient pas accès à l’air conditionné.

Dans le cas de patients ayant déjà souffert d’infections respiratoires, la climatisation peut accroître la douleur clinique. Les symptômes risquent de s’aggraver chez les personnes souffrant de troubles respiratoires chroniques. En outre, l’air froid peut contribuer aux infections respiratoires en provoquant une irritation des bronches. La respiration d’un air conditionné excessivement froid risque également de détériorer le système respiratoire des personnes en bonne santé. Ces altérations peuvent entraîner une augmentation de la production de mucus, une irritation des voies respiratoires et une bronchoconstriction.

Les personnes souffrant de maladies respiratoires obstructives telles que l’asthme ou la bronchite chronique sont plus sensibles à cet impact. De plus, on considère que l’air froid provoque une bronchoconstriction chez les asthmatiques. Pour limiter l’aggravation des symptômes des allergies, et de l’asthme, il faut éviter qu’il y ait un trop grand écart de température. Mais il faut également vérifier et nettoyer les filtres régulièrement. Dans un climatiseur, dans l’air soufflé on peut retrouver de la poussière de pollens ou de champignons : toutes ces choses qui vont aggraver les allergies.

Outre l’asséchement de l’air, la climatisation peut provoquer toutes sortes d’infections au niveau de notre système ORL (Oto-Rhino- Laryngie), des infections souvent respiratoires. La différence de température entre l’extérieur et l’intérieur peut provoquer des toux, fragiliser les muqueuses nasales et donc provoquer toutes sortes de maladies infectieuses souvent bénignes.

Certains virus plus problématiques tels que le virus de la grippe ou celui de la gastro entérite peuvent se propager via une climatisation mais le risque de propagation reste très faible surtout si vous êtes équipés d’une ventilation naturelle ou mécanique. Les systèmes avec une centrale de traitement d’air sont plus à risque, pour ces systèmes il faut vérifier les filtres régulièrement pour limiter les risques.

En conclusion la climatisation avec parcimonie et vigilance à tenir sur les filtres des appareils.

Le CGEDD devient l’Inspection Générale de l’Environnement et du Développement Durable

Le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), chargé de conseiller le gouvernement sur les politiques d’environnement, va devenir l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd), le 1er septembre prochain. Cette évolution résulte d’un décret présenté par le ministre de la Transition écologique mercredi 20 juillet en Conseil des ministres et publié le lendemain au Journal officiel.

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046070341

Ces évolutions s’inscrivent dans le cadre de la réforme des services d’inspection générale et de leurs emplois, qui résulte du décret du 9 mars 2022 décret n° 2022-335. L’IGEDD interviendra  dans les domaines de l’environnement, du climat, du développement durable, de la transition écologique, du logement, de l’urbanisme, de la politique de la ville, de l’aménagement du territoire, du paysage, de la construction, de l’énergie, des transports, des risques naturels et technologiques et de la mer.

Une mission d’autorité environnementale incombe en outre à l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD), qui l’exerce par sa formation nationale et ses missions régionales.

Décret 20 juillet 2022 substituant la dénomination « Inspection générale de l’environnement et du développement durable » à la dénomination « Conseil général de l’environnement et du développement durable »Décret n° 2022-1025 du 20 juillet 2022

Le non-respect par l’Union européenne de ses objectifs budgétaires climatiques nous inquiète

Nous avons bien entendu le président, nous incitant fortement à la sobriété énergétique,  dans cette période mouvementée à l’Internationale,  qui nous interpelle fortement à propos des choix jusqu’alors promus, comme celui des énergies fossiles. Mais cette sobriété est tout aussi nécessaire, dans la période de dérèglement climatique, que nous connaissons cet été, et qui pourtant aurait du faire l’objet  d’actions politiques fortes depuis les derniers rapports du Giec largement anticipateurs.

Et là quelle ne faut notre surprise au rendu  du rapport de la Cour des comptes européenne qui chiffres à la clé nous donne ces précisions : L’UE s’était  engagée à consacrer au moins 20 % de son budget 2014-2020 à l’action pour le climat. La Commission a annoncé que cet objectif avait été atteint, avec 216 milliards d’euros de dépenses climatiques déclarées pour cette période. Nous avons constaté que celles-ci n’étaient pas toujours liées à des actions en faveur du climat et qu’elles étaient globalement surestimées, de 72 milliards d’euros au moins selon nos calculs. Comme c’était à craindre, il y a un fossé entre les déclarations d’intention et la réalité : les 20 % de dépenses promises pour le climat ne sont pas atteintes… et de loin. Seulement 13 % des dépenses peuvent être attribuées à des actions en ce domaine.

Et c’est sans compter que ce rapport de la Cour des comptes  confirme : 80 % de ce budget non dépensé aurait dû l’être pour rendre plus vert le secteur agricole, ce qui est un axe à valoriser de même rapidement, et d’autant qu’à mesure que la population mondiale croit , les revenus et la consommation de viande augmentent, et par voie de conséquences les terres agricoles s’étendent à un rythme toujours plus effréné..

Il reste évident que chacun doit participer à l’effort sur ces axes fondamentaux du moment, mais en espérant aussi que cela soit aussi parmi les priorités de nos gouvernants et pas seulement en paroles.

Dans le même ordre nous entendons bien  trois scientifiques, Denis Couvet, Wolfgang Cramer et Timothy Searchinger, qui alertent aussi sur la politique climatique de l’UE, qui entend consacrer 20 % des terres cultivées à la bioénergie, et à multiplier les importations de bois, sachant que  la science du climat nous avertit que l’humanité doit cesser de transformer les forêts en terres agricoles, car ce processus libère du dioxyde de carbone et détruit les habitats!

C’est pourquoi ce groupe de scientifiques de toute l’Europe appelle le Parlement européen à modifier le plan ( « Fit for 55 » )par des amendements raisonnables. Récolter et brûler davantage d’arbres augmente la quantité de carbone dans l’atmosphère pendant des décennies, voire des siècles. Cela est vrai même si on laisse les arbres repousser et même si le bois remplace le charbon avantageusement. La combustion de la biomasse libère davantage de carbone que la combustion de combustibles fossiles, mais ces émissions sont ignorées.

Alors que tous les indicateurs sont au rouge et virent à l’écarlate, persister sur la voie de la quasi indifférence climatique , c’est à la fois mépriser le présent et sacrifier l’avenir des jeunes générations.

Rapport spécial 09/2022 : Dépenses climatiques du budget 2014-2020 de l’UE – Une réalité en deçà des chiffres publiés
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Le Plan régional santé environnement régional (PRSE4) est lancé

Le 4 juillet dernier, la Préfecture de région, l’Agence régionale de santé et la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) ont organisé pour la quatrième fois la Conférence Régionale Santé-Environnement de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ce temps d’échanges et de partage avec la communauté régionale en santé-environnement s’est d’abord organisé autour du bilan du troisième Plan régional santé-environnement, ainsi que ses perspectives. Puis, afin d’initier la réflexion autour du futur PRSE 4, le concept « Une seule santé », au cœur du Plan national santé-environnement 4, a été introduit. Des spécialistes du sujet sont intervenus afin de définir et introduire le concept, mais aussi faciliter son appropriation et sa concrétisation par les acteurs de terrain.

Pour le Comité technique du PRSE3 Auvergne-Rhône-Alpes :

  • Préfecture de région : Alice NERON, chargée de mission « bassin, développement durable, environnement »
  • ARS : Bruno FABRES, responsable du Pôle santé-environnement régional
  • DREAL : Pauline ARAMA, cheffe de pôle déléguée, PRICAE

Pour rester informé sur le PRSE4, vous pouvez indiquer vos coordonnées à la fin du questionnaire suivant : https://fr.surveymonkey.com/r/CRSE_07_2022

De nouveaux records de chaleur cette année démontrent la nécessité d’anticipation

Depuis le mémorable été 1976, la France connaît des canicules de plus en plus intenses, 1983, 2003, 2006, 2015, 2018, 2020, précoces et fréquentes comme les vagues de chaleur de ces dernières  semaines après un premier pic de températures dés le début Mai comme à la mi-juin. Il s’agit de la 45e vague de chaleur recensée en France depuis 1947 .

En 2003, pour n’avoir pas pris la mesure de la canicule, le ministre de la Santé Jean-François Mattei est remplacé en mars 2004 par Philippe Douste-Blazy qui élabore un plan canicule . qui désormais permet aux collectivités de régir rapidement face à une population qui vieillissante demande des  précautions indispensables. La canicule met en évidence des dysfonctionnements dans les services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur.

Depuis 2015, tous les étés sont marqués par des « canicules conséquentes » avec pour résultat plusieurs milliers de « décès en excès », selon Santé publique France.

La multiplication, l’intensification et l’allongement des canicules constituent un marqueur sans équivoque du réchauffement climatique, (depuis longtemps démontré par les scientifiques) , aggravé par l’absence prolongée de pluie  qui est désastreuse pour l’agriculture et donc engage l’alimentation du plus grand nombre .

Dans l’immédiat reprenons les conseils de Santé publique France :

  • Buvez régulièrement de l’eau sans attendre d’avoir soif
  • Rafraîchissez-vous et mouillez-vous le corps (au moins le visage et les avants bras) plusieurs fois par jour
  • Mangez en quantité suffisante et ne buvez pas d’alcool
  • Évitez de sortir aux heures les plus chaudes et passez plusieurs heures par jour dans un lieu frais (cinéma, bibliothèque municipale, supermarché, musée…)
  • Évitez les efforts physiques
  • Portez des vêtements amples, légers et de couleurs claires et si vous sortez, protégez-vous du soleil (lunettes, chapeau, crème solaire)
  • Même s’il fait 40 °C, on peut être au frais sans abuser de la climatisation, qui représente 10 % de la consommation électrique mondiale, ne serait-ce qu’en fermant les volets aux heures les plus chaudes