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Les emballages alimentaires analysés (présence de PFAS) et montrés du doigt

Générations Futures a publié, en partenariat avec huit ONG européennes, un rapport, fruit d’une enquête sur la présence de substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans des emballages alimentaires jetables et de la vaisselle en papier, carton et fibres végétales moulées, disponibles et vendus dans six pays européens (République Tchèque, Danemark, France, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni). Nos ONG ont souhaité avoir un aperçu de l’utilisation de ces substances dans des emballages alimentaires et de la vaisselle vendus en Europe et ont ainsi collecté 99 échantillons d’emballages alimentaires et de vaisselle jetables achetés dans les six pays étudiés, entre mai et décembre 2020.

Les PFAS sont des substances chimiques qui, en raison de leurs propriétés imperméables, sont présentes dans de nombreux objets du quotidien. Ils permettent par exemple de rendre les ustensiles de cuisine antiadhésifs, les emballages alimentaires imperméables ou encore les tissus antitaches. Les PFAS, qualifiés de polluants chimiques “éternels », constituent une famille chimique complexe regroupant près de 4500 composés distincts. Ces composés sont largement utilisés, notamment pour leurs propriétés antiadhésives ou anti-tâches. Les PFAS sont extrêmement persistants et mobiles. Leur élimination de l’environnement et de l’eau potable en particulier est difficile et coûteuse. Leur présence dans les emballages à usage unique des fast-foods notamment – en très grandes quantités et pour une utilisation de quelques minutes seulement – créée de nombreux déchets contenant ces substances préoccupantes, polluant  l’environnement et s’accumulant tout au long de la chaîne alimentaire.

 Ces substances ont des effets délétères tant sur l’environnement que sur les humains : les ONG ont ciblé les PFAS parce que des études scientifiques ont associé l’exposition à un certain nombre de PFAS à de graves effets néfastes sur la santé, notamment des cancers et à des impacts sur les systèmes immunitaire, reproducteur et hormonal, ainsi qu’à une réponse réduite aux vaccinations. Dans le contexte des emballages alimentaires, des études ont également montré que les PFAS peuvent migrer de l’emballage vers les aliments, ajoutant à l’exposition globale aux PFAS de la population générale.

https://www.generations-futures.fr/actualites/pfas-rapport/

Analyse de la crise sanitaire par le Pr Pittet

Un épidémiologiste suisse, le Pr Pittet a été sollicité par le gouvernement afin de faire une évaluation des « forces » et « faiblesses » de la stratégie française face à la crise sanitaire.

Didier Pittet, président de la mission sur l’évaluation de la gestion de la crise sanitaire due au Covid-19, décrit le rapport que son équipe vient de rendre à Emmanuel Macron et qui est publié mardi 18 mai. L’objectif de cet « examen de conscience » est de ne pas reproduire les mêmes erreurs lors de la prochaine crise qui on l’a bien compris sera tôt ou tard encore l’objet de nos vies. Ce travail a du être présenté lors de l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui se réunira le 24 mai à Genève.

Première confirmation de ce qu’esquissait déjà le rapport intermédiaire publié en octobre : en termes d’impact sanitaire, la France se situe en position médiane parmi les 33 pays les plus affectés par le Covid-19, c’est-à-dire comptant plus de 1 000 décès par million d’habitants au 1er mars. « Avec 1 332 décès par million d’habitants, elle se situe nettement au-dessus de la moyenne européenne (1 092 décès par million) », soulignent toutefois les auteurs.

La Mission formule quarante propositions organisées autour des trois axes à examiner dans le rapport dont vous avez l’intégralité ci dessous.

Rapport intégral :

www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/279851.pdf

Jean Jouzel nous cible les enseignements de la crise sanitaire

Que retenir de cette crise afin de lutter plus efficacement contre le plus grand défi auquel l’humanité est confrontée, celui du réchauffement climatique ?*

Le paléoclimatologue et membre de l’Académie des Sciences Jean Jouzel nous livre ses réflexions

De plus en plus d’articles scientifiques font un parallèle entre la lutte contre la pandémie de coronavirus, la perte de biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique. L’exemple phare étant la déforestation qui participe au réchauffement en émettant des gaz à effet de serre et en réduisant le stockage naturel du carbone,  elle met en contact les êtres humains avec des espèces sauvages favorisant ainsi la transmission des zoonoses. Cependant l’échelle des temps s’avère très différente : “La pandémie s’est répandue dans un délai très court : le virus est arrivé en France en trois mois. Or le problème du réchauffement climatique est celui de l’échelle de temps : il y a plusieurs décennies d’écart entre les causes du réchauffement et ses conséquences principales”.

” La difficulté majeure d’appréhension du changement climatique réside dans ce décalage temporel qui conduit à ce qu’il faille que ses effets soient perceptibles et commencent à se faire sentir pour que les décideurs et les gens prennent conscience du problème. Or, il aurait alors fallu agir dès le départ, soit quelques décennies plus tôt, et rappelons tout de même que cette conscientisation a commencé avec la conférence de RiO en 1992. “Les 30 dernières années ont démontré la solidité de la communauté scientifique du climat”.

Mais avouons que pas plus les Etats que le citoyens, n’ont mis en œuvre les changements importants tels qu’ils auraient du être faits,  désormais des plans de relance intégrant la climat sont annoncés,  mais il reste encore un écart énorme entre les textes et la réalité puisqu’il faut multiplier par 5 nos efforts d’ici 2030 afin de rester, à long terme, sous le seuil de 1,5°C de réchauffement planétaire, espérons qu’une fois de plus , le long-terme ne sera pas  sacrifié au profit du court-terme.

“Une vraie vision politique devrait  prendre en considération le moyen et le long terme et envisager une transition écologique porteuse de développement et d’emplois : le manque d’anticipation reste trop souvent la mise en politique ce qui en fait sa faiblesse”.

Nous savons ce que nous devons faire. Avec Pierre Larroutourou, je me suis impliqué dans le Pacte Finance-Climat. Au niveau de l’Europe, il faudrait investir plus de 1000 milliards d’euros chaque année afin de réussir la transition écologique d’ici 2030 (300 milliards d’Euros supplémentaires chaque année, 20 milliards pour la France).

Pour en savoir plus :

« Climat – Parlons vrai » de Jean Jouzel & Baptiste Denis – Editions Les Pérégrines 2020 https://editionslesperegrines.fr/fr/books/climat

Des ONG demandent une prise en compte des maladies émergentes

 Les associations lancent cet appel à l’occasion de la journée internationale des maladies environnementales le 12 mai. Dans leur communiqué, les associations  démontrent que l’État « ne joue pas son rôle de protection en matière de santé publique » mais au contraire « encourage (…) le passage en force sur la 5G par exemple, attribue (des distances dérogatoires des épandages de pesticides proches des habitations, mais aussi la lenteur et  l’inaction quant à la pollution de l’air», énumèrent-elles.

Elles voudraient une assurance ferme quant à la prise en charge  de mesures de préventions pour ces pathologies qui augmentent comme les hypersensibilités chimique et électromagnétique,  compte tenu des dispositifs de déploiement de molécules chimiques toxiques,  comme des déploiements exorbitants des fréquences de la téléphonie mobile.

Les signataires appellent à « un engagement » des politiques en vue des échéances électorales prochaines.

Le courrier aux force politiques : ici

Le ManifesteNous voulons la prise en charge des hypersensibilités chimique et électromagnétique” : ici

Le dossier de presse : ici

Un courrier à l’Anses à propos de 14 pesticides contenant des toxiques

Aujourd’hui, 29 ONGs, réunies au sein de la coalition Secrets Toxiques, interpellent l’ANSES, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, pour demander le retrait des produits incriminés et éclaircir les conditions dans lesquelles ces produits ont pu être autorisés et maintenus sur le marché français. Cela fait suite à plus de 5 mois d’actions juridiques, notamment un dépôt de plainte au Parquet de Paris et une interpellation de l’EFSA par 119 députés et ces 14 pesticides contenant des toxiques cachés sont toujours en vente libre.

En effet des produits toxiques non indiqués sur les étiquettes sont présents dans 14 pesticides comme l’ Arsenic, plomb, hydrocarbures cancérogènes… et  10 d’entre eux sont commercialisés en France.

Dans le courrier envoyé ce jour à l’ANSES, la coalition Secrets Toxiques demande le retrait immédiat des autorisations de mise sur le marché des produits incriminés par l’étude Seralini-Jungers, au nom du principe de précaution. Elle demande également à l’ANSES de communiquer les données brutes des évaluations que l’agence réalise pour mesurer la toxicité et la cancérogénicité à long terme des pesticides avant toute délivrance d’autorisation de mise sur le marché, et en particulier pour les produits de l’étude Seralini-Jungers. Elle demande à l’agence la transparence sur ces études, et la mise en place de procédures de vérification des compositions des produits commercialisés et de lutte antifraude.

En cas d’absence de réponse ou de réponse incomplète, la coalition prévoit de porter un recours devant le Conseil d’État.

(Pour lire notre lettre, cliquez ici )