Tous les articles par Jacqueline Collard

L’Union européenne interdit les biberons fabriqués avec du Bisphénol A

L’Union européenne interdit les biberons contenant du bisphénol A:Communiqué de l’AFP du 25 novembre 2010

Les pays de l’UE ont décidé  d’interdire à partir du printemps prochain la production puis la commercialisation de biberons contenant du bisphénol A, un composé chimique controversé utilisé dans la fabrication de plastiques alimentaires, a annoncé la Commission européenne.

Les experts des pays de l’Union européenne chargés du sujet et qui se sont réunis jeudi après-midi, « sont parvenus à (un accord à) la majorité qualifiée sur une proposition de la Commission européenne » pour interdire le bisphénol A dans les biberons, a indiqué l’exécutif européen dans un communiqué.

La production de ces biberons sera interdite à partir du 1er mars 2011, puis leur commercialisation et leur importation à partir du 1er juin, a-t-il précisé.

« C’est une bonne nouvelle pour les consommateurs » et « pour les parents européens, qui peuvent être sûrs qu’à partir de mi-2011, les biberons en plastique ne contiendront pas de bisphénol A », s’est félicité le commissaire européen chargé de la Santé et de la Consommation, John Dalli.

La France et le Danemark ont déjà décidé unilatéralement d’interdire la fabrication et la commercialisation de biberons contenant du bisphénol A.

Le bisphénol A est par ailleurs interdit au Canada, en Australie et dans plusieurs Etats américains.

Améliorer la qualité de l’air extérieur serait bénéfique à tous et pourrait conduire à des économies de santé

De nombreuses études montrent les impacts de la pollution atmosphérique sur le poids, la taille du fœtus, la santé, la susceptibilité à l’asthme chez l’enfant tout particulièrement, mais pas seulement.

Peut-on affirmer que la pollution de l’air a une influence sur la croissance fœtale? Pour le savoir, 785 femmes enceintes à Valence en Espagne ont accepté de participer à cette étude. La pollution de l’air dans les villes est majoritairement liée aux automobiles. Les moteurs diesels comptent parmi les premières sources d’émission du dioxyde d’azote. L’exposition au dioxyde d’azote (NO2) a donc été évaluée pour chaque femme et cela pour chacun des trois trimestres de la grossesse et pendant la durée totale de la grossesse. Le taux de dioxyde d’azote est mesuré en microgramme/m3. Les scientifiques ont ensuite corrélé le poids, la taille et la circonférence de la tête des nouveaux-nés aux taux de dioxyde d’azote retrouvés, ces chiffres étant bien sûr rapportés à la durée de la gestation.

L’étude démontre qu’un taux de dioxyde d’azote supérieur à 40 mcg/m3 pendant les 3 premiers mois de a grossesse réduit effectivement la taille du bébé à la naissance (-0,23 cm en moyenne) et réduit le poids du bébé à la naissance (-40,3 grammes en moyenne). Une exposition de ce niveau pendant toute la grossesse  réduit la circonférence de la tête des nouveaux nés (-0,17 cm en moyenne).

En fait l’étude démontre une relation linéaire et continue entre les taux de dioxyde d’azote dans l’air et la réduction du poids et de la taille des bébés. La pollution de nos automobiles doit donc être réduite drastiquement.

Les voies à forte circulation doivent être situées en dehors des zones d’habitations.

Source: Air pollution exposure during pregnancy and reduced birth size: a prospective birth cohort study in Valencia, Spain
Ferran Ballester , Marisa Estarlich , Carmen Iniguez , Sabrina Llop , Rosa Ramon , Ana Esplugues , Marina Lacasana, Marisa Rebagliato
Environmental Health 2010, 9:6doi:10.1186/1476-069X-9-6

Les effets se démontrent aussi chez les adultes bien entendu comme en témoigne cette nouvelle étude canadienne, dans la revueEnvironmental Health 2009

De nombreuses études ont démontré un lien entre pollution atmosphérique et augmentation de l’hospitalisation et de la mortalité.

On pense que si effectivement l’effet négatif de la pollution peut se fait sentir sur le long terme, il était donc intéressant de regarder aux heures où des pics de pollution apparaissent, la répercussion immédiate que cela pouvait avoir aux consultations des urgences des hôpitaux.

Des chercheurs canadiens ont réalisé cette étude en réunissant les données de deux états, l’Alberta et l’Ontario.

Ils ont obtenu, sur une période donnée, toutes les données de la pollution atmosphérique concernant le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde d’azote (NO2-odeur que vous percevez dans les rues polluées par les gaz d’échappement des voitures), l’ozone (O3), le dioxyde de souffre (SO2) ainsi que la concentration dans l’air de particules (PM10 et PM2,5 sont des poussières plus ou moins grosses présentes dans l’air pollué). Puis ils ont analysé les causes, sur cette même période, de consultations aux urgences (400 000 visites) dans les 14 hôpitaux des deux états. Ils ont pu ainsi comparer pics de pollution et conséquences cliniques sur la population.

Pendant ces pics de pollution, sur l’ensemble de la population, les infections respiratoires, les infarctus du myocarde et les crises d’asthme sont les causes les plus fréquentes de consultation. Chez les plus de 65 ans, les poussée d’insuffisance cardiaque sont la cause de consultation la plus fréquente, suivie des troubles respiratoires (bronchite chronique) et des infarctus cardiaques.

Améliorer la qualité de l’air serait donc non seulement bénéfique pour la population jeune et âgée mais aussi pour les économies de santé !

Source:    Air pollution and emergency departement visites for cardias and respiratory conditions : a multi-city time-series analysis

David M Stieb, Mieczyslaw Szyszkowicz, Brian H Rowe, Judith A Leech
Environmental Health
2009, 8:25doi:10.1186/1476-069X-8-25

Selon le dernier bulletin de veille sanitaire de l’année 2010 l’augmenation des cancers de l’enfant se confirme

Une nouvelle étude publiée par l’INVS (Institut de veille sanitaire) dans son dernier bulletin BEH n°50 révèle qu’un enfant sur 440 développe un cancer en France.

Cette sinistre comptabilité est établie par l’analyse de l’évolution des cancers de l’enfant entre 2000 et 2004. Ces chiffres sont supérieurs à tous ceux connus auparavant.

Cette étude : Incidence des cancers de l‘enfant en France : données des registres pédiatriques nationaux, 2000-2004
Incidence of childhood cancer in France: National Children Cancer Registries, 2000-2004
Brigitte Lacour (brigitte.lacour@medecine.uhp-nancy.fr)1,2, Aurélie Guyot-Goubin2,3,4, Sandra Guissou1, Stéphanie Bellec2,3,4, Emmanuel Désandes1, Jacqueline Clavel2,3,4
1/    Registre national des tumeurs solides de l’enfant, CHU Nancy, France
2/ Épidémiologie environnementale des cancers, Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, UMRS 1018, Inserm, Villejuif, France
3/   Registre national des hémopathies malignes de l’enfant, Hôpital Paul Brousse, Villejuif, France
4/   Université Paris Sud 11, UMRS 1018, Villejuif, France

Résumé :
La surveillance des cancers de l’enfant en France est assurée depuis 1990 par le Registre national des hémopathies malignes de l’enfant (RNHE) et, depuis 2000, par le Registre national des tumeurs solides de l’enfant (RNTSE).

Sur la période 2000-2004, ces registres ont recensé 8 473 nouveaux cas de cancers chez les enfants de moins de 15 ans domiciliés en France métropolitaine. La qualité des données est attestée par le nombre moyen élevé de sources par cas (2,7) et par une confirmation histologique ou cytologique de 94% des diagnostics. L’incidence annuelle standardisée est de 156,6 cas par million avec un sex-ratio H/F de 1,2. Ainsi en France, un enfant sur 440 va développer un cancer avant l’âge de 15 ans. Les cancers les plus fréquents sont les leucémies (29%), les tumeurs du système nerveux central (23%), les lymphomes (12%) et les neuroblastomes (8%). Les taux d’incidence sont proches de ceux des autres pays industrialisés mais un peu plus élevés que ceux observés précédemment par les registres régionaux pédiatriques.
Bien qu’on ne puisse pas éliminer formellement une réelle augmentation de l’incidence de certains types de cancers, l’explication la plus probable est une amélioration de la méthodologie d’enregistrement, voire une amélioration des techniques diagnostiques pour les tumeurs cérébrales notamment.


Un enfant de moins de 15 ans sur 440 souffre ou souffrira d’un cancer

Si les cancers de l’enfant représentent environ 0,5% des 320 000 nouveaux cas de cancers diagnostiqués en 2005 dans l’ensemble de la population française, les cancers constituent la deuxième cause de mortalité entre 1 et 14 ans après les accidents, avec 20% des décès. La surveillance des cancers de l’enfant en France est assurée depuis 1990 par le Registre national des hémopathies malignes de l’enfant (RNHE) et, depuis 2000, par le registre national des tumeurs solides de l’enfant (RNTSE). Sur la période 2000-2004, ces registres ont recensé 8 473 nouveaux cas de cancers chez les enfants de moins de 15 ans en France métropolitaine, dont 3 446 hémopathies malignes (cancer du sang par exemple leucémie) et 5 027 tumeurs solides.

Il y a eu au cours de la période de suivi 156,6 nouveaux cancers de l’enfant cas par million et par an, avec une fréquence 20% plus élevée chez le garçon que chez la fille (sex-ratio H/F de 1,2). Ainsi en France, un enfant sur 440 va développer un cancer ou une tumeur cérébrale bénigne avant l’âge de 15 ans. Les cancers les plus fréquents sont les leucémies (29%), les tumeurs du système nerveux central (23%, tumeur du cerveau), les lymphomes (12%) et les neuroblastomes (8%) avec des répartitions variant en fonction du sexe et de l’âge. Les garçons sont plus touchés par des lymphomes, des tumeurs du foie, des tumeurs neuro-ectodermiques primitives centrales, les tumeurs d’Ewing (tumeur des os), les sarcomes des tissus mous et les tumeurs cérébrales, alors que les filles ont présenté surtout des tumeurs des ovaires et des carcinomes en particulier de la thyroïde.

Environ 50% des cancers de l’enfant sont survenus avant l’âge de 5 ans:

– Avant l’âge d’un an, les tumeurs les plus fréquentes étaient les neuroblastomes (31%), les tumeurs du système nerveux central (15%), les leucémies (14%), les rétinoblastomes (12%, tumeur de la rétine) et les néphroblastomes (8%, tumeur du rein).

– Entre 1 et 5 ans,  37% des cancers de l’enfant sont des leucémies (leucémie aiguë lymphoblastique, cancer de la moelle osseuse), 22% des tumeurs du système nerveux central (tumeur du cerveau), 11% des neuroblastomes (tumeur nerveuse non cérébrale) et 10% des néphroblastomes.

– Entre 5 et 9 ans les leucémies aiguës lymphoblastiques représentaient 32% des cas, les tumeurs du système nerveux central 23% et les lymphomes 14%.

– Entre 10 et 14 ans, ces trois types de cancers restaient majoritaires, avec les tumeurs osseuses qui surviennent plus tardivement.

C’est également après 10 ans que l’on voit apparaître les tumeurs épithéliales et les mélanomes, tumeurs habituellement rencontrées chez adultes.  Les taux d’incidence sont proches de ceux des autres pays industrialisés mais un peu plus élevés que ceux observés précédemment par les registres régionaux pédiatriques. (tumeur du rein).

Bien qu’on ne puisse pas éliminer formellement une réelle augmentation de l’incidence de certains types de cancers, l’explication la plus probable est une amélioration de la méthodologie d’enregistrement, voire une amélioration des techniques diagnostiques pour les tumeurs cérébrales notamment.

Il a donc fallut attendre 2010 pour obtenir enfin une véritable vision fiable des risques cancéreux qui menacent les enfants. Un enfant sur 440 souffrira d’un cancer avant sa quinzième année. On le sait, le risque ne disparait pas après. Il faut dorénavant étendre ces enregistrements aux adolescents (dans un premier temps jusqu’à 18 ans) et aux habitants des départements d’outre-mer,qui ne sont pas comptabilisés. Les premiers chiffres nationaux de survie des cancers de l’enfant seront publiés prochainement permettant (enfin!) l’évaluation de la prise en charge de ces jeunes patients.

Il sera également nécessaire un jour d’évaluer les facteurs autres que génétiques qui pourraient concourir à augmenter cette fréquence des cancers de l’enfant dans les pays industrialisés : pesticides, pollution, facteurs environnementaux et alimentaires… Le ministère de la Santé a un rôle qu’il ne remplit pour l’instant toujours pas.

Source BEH 49-50 / 28 décembre 2010

Mots clés / Key words : Enfant, cancer, incidence, épidémiologie / Children, cancer, incidence, epidemiology

L’ASEF (Association Santé-Environnement France) notre partenaire a provoqué un colloque à Paris sur les risques sanitaires de la perte de la biodiversité

Séminaire Santé – Biodiversité

Santé et biodiversité: y a t-il un lien ? La réponse de la Ligue Roc et de l’ASEF

Mardi, 23 Novembre 2010 10:13 Imprimer PDF Ici

Biodiv_visuel_pour_une

2010 a été déclarée « Année de la biodiversité ». A l’occasion de cet événement, les médecins de l’ASEF et les experts en biodiversité de la Ligue Roc ont décidé de réfléchir aux liens possibles entre santé et biodiversité.

Comment l’homme perçoit-il l’impact «naturel» de la biodiversité sur la santé humaine? Quels sont les effets sur la santé humaine de la dégradation de la biodiversité ? Enfin quels sont les enjeux et les perspectives ? Voici quelques éléments de réponse.

Fichiers joints:
Télécharger ce fichier (Synthèse Santé Biodiversité Juillet 2010  ROC ASEF.pdf) Télécharger la synthèse du séminaire santé-biodiversité (Ligue Roc / ASEF)vous pourrez trouver des compléments forts intéressants sur le site de l’ASEF sur le sujet: ASEF

A quelle type d’alimentation sommes nous soumis sans le savoir ?

Tu as mangé quoi aujourd’hui? Euh, normal…128 résidus chimiques, 81 substances chimiques, 36 pesticides, 47 substances cancérigènes, et 37 perturbateurs endocriniens !

Tels sont les constats transmis par les associations Générations Futures et HEAL qui ont décidé de lancer une campagne sur le thème de  l’environnement et les risques de cancer en France, avec le soutien d’ONG comme le WWF-France et le réseau environnement santé (RES).

Leur but est de faire prendre conscience aux citoyens et aux responsables publics de la part importante que représentent les facteurs de risque environnementaux parmi les causes de cancers et ainsi de les inciter à agir et prendre les mesures qui s’imposent.

Vous faites attention à donner du poisson à vos enfants? Vous leur recommandez de manger des fruits et des légumes pour leur santé? Les données scientifiques vous donneraient raison si véritablement les instances officielles chargées du contrôle des aliments en France réalisaient le travail de protection des consommateurs qui leur incombe.

Pour ce faire, ils ont réalisé une série d’enquêtes. Les résultats ont imposé un titre à cette enquête, l’assiette toxique.

L’enquête s’est voulue simple. Elle n’a pas le poids d’une publication scientifique, elle constate. Des laboratoires ont analysé les aliments pris dans une journée par un enfant de 10 ans. Ces aliments, non issus de l’alimentation biologique, ont été achetés dans divers supermarchés de l’Oise et de Paris. Une contrainte à ces repas, suivre les recommandations gouvernementales du PNNS, le Plan National Nutrition Santé, en matière d’alimentation : Manger au moins 5 fruits et légumes par jour, à chaque repas et selon l’appétit manger des pains, céréales, pommes de terre et légumes secs, avoir 3 rations de lait et produits laitiers (yaourts, fromages) par jour, limiter la consommation de sel, de matières grasses ajoutées et de produits trop sucrés, boire de l’eau à volonté.

Diverses substances chimiques ont été recherchées par plusieurs laboratoires accrédités, spécialisés dans des analyses alimentaires : des plastifiants dont du bisphénol A (BPA) et des phtalates, des retardateurs de flamme bromés (PBDE), des dioxines, furanes, PCB et autres polluants organiques Persistants, des pesticides ou encore des métaux lourds…Les divers additifs entrant dans la composition des produits transformés ont été repérés sur les étiquettes. Les substances chimiques qui pouvaient se transférer dans la nourriture, notamment lorsque l’on fait chauffer un plat en plastique (bisphénol A) au micro-onde ou son eau dans une bouilloire en plastique, ont également été recherchés.

En une journée, votre enfant absorbera 128 résidus chimique et 81 substances chimiques différentes, 36 pesticides, 47 substances cancérigènes, et 37 perturbateurs endocriniens! alors et en détail que mange notre enfant?

Des dioxines, (qui étaient par exemple rejetées par l’incinérateur en Savoie, ou ont constitué l’agent orange utilisé au Vietnam comme défoliant par l’armée américaine), et des furanes (un précurseur de produits phytosanitaires utilisés comme herbicide et régulateur de croissance). 14 résidus issus de 9 substances différentes dont 7 sont cancérigènes possibles ou probables et 5 sont des PE suspectés, ont été retrouvé dans le repas de notre enfant de 10 ans.

– Des polybromodiphényléthers (PBDE) : ils forment un groupe de produits chimiques utilisés comme ignifuges dans diverses résines ou plastiques polymères. Ils entrent dans la composition de bon nombre de produits d’usage courant dans la plupart des maisons et des entreprises, entre autres les meubles, les téléviseurs, les chaînes stéréophoniques, les ordinateurs, les tapis, les rideaux.  Ils ont été disséminés partout par les pollutions humaines et sont maintenant omniprésents dans le milieu. Ils sont nocifs et persistants. Ils s’accumulent dans les organismes vivants. 12 résidus issus de11 substances différentes ont été retrouvé dans l’alimentation de notre enfant dont 4 PE suspectés.

Des polychlorobiphényles communéments appellés PCB. Les PCB n’existent pas à l’état naturel. Ils ont été fabriqués par l’homme et ont été largement utilisés pendant des décennies pour leurs qualités d’isolation électrique, de lubrification et d’ininflammabilité. On les retrouvait comme isolants dans les transformateurs électriques et les condensateurs, comme lubrifiants dans les turbines et les pompes ou comme composants d’huiles, de soudures, d’adhésifs, de peintures et de papiers autocopiants. Leur présence dans l’environnement est due à la pollution humaine (décharges non contrôlées ou inappropriées, épandage des boues d’épuration). Et même si la production et la commercialisation des PCB sont interdites en France depuis 1987, 10% des PCB produits depuis 1929 sont toujours présents dans l’environnement à l’heure actuelle car ils sont extrêmement persistants. Notre enfant en a absorbé 44 résidus issus de 12 substances différentes, dont 1 est cancérigène avéré et 12 probables.

–  Des pesticides : 44 résidus de 36 substances dont 18 sont cancérigènes possibles,

–  Des métaux lourds, arsenic et cadmium,

– Des additifs alimentaires dont 2 cancérigènes probables- Des plastifiants dont 1 cancérigène possible,

–   Des sous produits de traitement des eaux, dont 3 cancérigènes possibles.

Pour visualiser l’ensemble des toxiques retrouvés dans chaque aliment mangé par nos enfants témoins, regardez le rapport complet, tout est expliqué de manière très visuelle. On y découvre par exemple que le lait du matin est contaminé par 7 variétés de PCB, (probablement du fait à d’herbe contaminée mangée par les vaches) et contient du bisphénol A (probablement arrivé là par l’emballage cartonné ou un bol en plastique chauffé au microonde), que les haricots verts du repas de midi (origine Kenya) contiennent des toxiques interdits en France et dans l’Union Européenne (montrant la carence des contrôles sanitaires), et que l’aliment le plus contaminé est le saumon de provenance Européenne qui en plus de l’arsenic contient 33 produits toxiques !

Quelles sont les conséquences potentielles ?

L’incidence du cancer en France a progressé entre 1980 et 2005 de + 93% chez l‟homme et + 84% chez la femme. Le changement démographique n’explique que 41% de cette augmentation chez l’homme et 29% chez la femme. Le reste, soit une augmentation de + 52% pour l‟homme et + 55% pour la femme, doit être attribué à des causes environnementales au sens large. Par environnement on entend bien sûr l’environnement naturel mais aussi notre environnement intérieur, notre environnement au travail ou encore notre alimentation, qui sont autant de facteurs d’exposition à des facteurs de risque pour de nombreuses pathologies chroniques comme les cancers. Rien ne permet en effet de lier cette augmentation au tabac et à l’alcool, dont la prévalence est en baisse régulière depuis des décennies. La baisse des cancers qui y sont les plus liés (poumons, oesophage) en témoigne. Au contraire, des études sur des registres de vrais jumeaux, ou sur les changements de taux de cancer des populations migrantes montrent un lien entre de très nombreux cancer et des facteurs environnementaux. De même la croissance régulière du cancer chez l’enfant en Europe depuis 30 ans nous montre qu’il faut chercher dans notre environnement les cause de cette maladie et ne pas se cantonner à mettre en avant les seuls facteurs tabac et alcool, comme le font les académies de médecine et des sciences, dans des rapports qui ne prennent pas en compte ces réalités.
Aujourd’hui la réalité c’est que, même si la médecine progresse lentement du côté des traitements des cancers, le nombre de cas augmente inéluctablement, et avec lui son lot de souffrance et de tragédies humaines mais aussi son coût financier énorme qui entraîne la ruine de notre système de santé.

L’association de plusieurs pesticides ou toxiques décuple leur nocivité :

Ainsi, par exemple, une étude de 1996 a mis en évidence des effets de synergie entre des pesticides aux potentiels oestrogéniques faibles. Les effets des mélanges de pesticides étaient de 150 à 1600 fois plus importants que les effets des pesticides pris isolément. En 2005, une étude a évalué les effets combinés (additifs et synergiques) de substances chimiques ayant un effet sur la thyroïde à des doses combinées qui ne dépassaient pas les doses d’une seule molécule. Ainsi, selon les auteurs, bien que l’exposition à certains produits chimiques potentiellement dangereux puisse être inférieure aux seuils individuels causant des effets nocifs, l’exposition cumulée à plusieurs de ces substances dans notre environnement, même à des niveaux peu élevés, peut être nocive pour des groupes vulnérables. Une autre étude de 2006 menée par le Pr. Kortenkamp, a démontré qu‟une grande partie des cancers pourrait être liée aux perturbateurs hormonaux chimiques, notamment du fait de “l’effet cocktail”, ce risque étant majoré en fonction de la période d‟exposition à différents imitateurs d’oestrogène (notamment in-utero, tel que le bisphénol A).

Alors, que faire pour réduire le risque ?

Le lavage simple à l’eau peut ne pas suffire. Il faudrait préférer un lavage à l’eau chaude en frottant les fruits et les légumes. Même le pelage n’est pas suffisant quand des pesticides dit systémiques qui pénètrent dans les fruits et légumes on été utilisés. Dans ce cas comment fait-on pour les fraises, les framboises ou les salades ? La seule solution est d’avoir recours à des produits d’origine biologiques. une étude conduite sur des dizaines de groupes d’enfants montre que le passage à une alimentation bio fait disparaitre les résidus d’insecticides organophosphorés de leur organisme,le diagramme de gauche montre la disparition des métabolites de ces insecticides dans les urines des enfants pendant les 5 jours d’alimentation biologique !

Privilégiez les produits locaux : Cela peut éviter notamment certains insecticides et fongicides qui sont mis dans les lieux de stockage, notamment pour la conservation. Ainsi, il est courant que les oranges ou des bananes, voyageant par cargos, sont traitées par des solutions de Thiabendazole ou autre fongicide.

Consommez des fruits et légumes de saison :  L’intérêt réside dans le fait que vous pourrez éviter les aliments produits sous serre qui peuvent « bénéficier » de traitement fongiques importants, ou les produits d’importation d’origines lointaines qui ne respecteraient pas les réglementation Européennes (comme les haricots verts du Kenya !).

Surveillez la présence d’additifs, de colorants, agents anti-oxygène et d’agents de texture. Les additifs doivent obligatoirement être mentionnés sur l’étiquette des denrées alimentaires : soit en clair (par exemple : “poudre à lever : bicarbonate de sodium”) ; soit à l’aide d’un code précédé du nom de la catégorie (par exemple : “colorant E 102 “). Le code utilisé est fixé au niveau européen. Il se compose de la lettre “E” suivie d’un numéro permettant d’identifier facilement la catégorie. Par exemple :
100 pour les colorants ;
200 pour les conservateurs ;
300 pour les agents anti-oxygène;
400 pour les agents de texture.

L’’idéal est de manger frais et/ou bio.

En général, manger des fruits et des légumes, des oeufs et du lait frais, plutôt que des aliments transformés, réduit la quantité d’additifs alimentaires ingérés. A noter que dans les produits transformés en bio, le nombre d‟additifs alimentaires est considérablement plus restreint que ceux autorisés pour les aliments conventionnels. Si certains de ces additifs posent des questions en terme de risques allergiques aucun à notre connaissance ne sont suspectés d’être cancérigènes ou pouvant perturber le système endocrinien.

Sources :

Lire le rapport complet

Menu toxiques : le site internet

Autres liens proposés par le rapport : les sites et livres intéressants

Générations Futures

Études scientifiques sur les pesticides

Pesticides-non-merci