Tous les articles par Jacqueline Collard

L’Anses se penche sur les néonicotinoïdes

L’évaluation des alternatives aux néonicotinoïdes est officiellement lancée : mercredi 22 mars, l’Anses a publié un premier volet de ce travail. Elle y expose sa méthode de travail, et en présente une démonstration sur le cas des cicadelles dans la vigne.

Cette demande fait suite à une saisine datant du 18  Mars  2016 du Ministre en charge de l’agriculture,Porte-Parole du Gouvernement,Stéphane Le Foll, pour la réalisation de l’expertise suivante: »Evaluation mettant en balance les risques et les bénéfices relatifs d’autres produits phytopharmaceutiques autorisés ou desméthodes non chimiques de prévention ou de lutte pour les usages autorisés en France des produits phytopharmaceutiques comportant des néonicotinoïdes»

 Nous sommes bien sur trés intéréssés sur toutes ces nouvelles attributions de l’ANSES pour des études de toxicité des produits phyto-sanitaires.

www.anses.fr/fr/system

 

Rapport de la cour des comptes sur l’ADEME

Dans un rapport publié ce 23 mars, la Cour des comptes estime que si le fonctionnement de l’Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie (Ademe) est globalement satisfaisant, ses moyens financiers doivent être pérennisés. 

 Avec un budget de plus de 500 millions d’euros et plus de 1.100 salariés, l’Ademe est le bras séculier du ministère de l’environnement depuis 1992. En vingt-cinq ans, elle est devenue le principal opérateur de la transition écologique en France. Sollicitée par de nombreux acteurs, elle pilote aussi les programmes d’investissement d’avenir pour lesquels 3,1 milliards d’euros ont été attribués à l’environnement, entre 2010 et 2015.

  Moyens en baisse

Si la Cour estime que l’Agence «assume de façon globalement satisfaisante les nombreuses missions qui lui sont confiées», elle souligne qu’une «attention particulière doit être portée à l’évolution de ses moyens financiers».  Ses ressources –toutes origines confondues- déclinent en effet chaque année. Au total, elles ont été réduites de 20,3% entre 2011 et 2015 alors que ses missions se sont accrues, en particulier depuis la loi sur la transition énergétique. Dans sa réponse, la ministre de l’environnement Ségolène Royal assure que «le niveau des crédits de l’agence constituait l’un des principaux points d’attention du ministère pour le prochain budget 2018-2020».

  Ressources humaines

Dans ce rapport ciblant la période 2009-2014, les magistrats retiennent par ailleurs quatre points à améliorer. Deux d’entre eux avaient déjà été mentionnés dans un rapport précédent, publié en septembre 2010 et portant sur l’exercice 2004-2008. A commencer par la gestion des ressources humaines. Selon la Cour, le temps de travail annuel d’un salarié s’avère légèrement inférieur à la durée légale. Soit 1.513 h en 2014 au lieu de 1.607 h.

  TROP d’implantations

Deuxième grief souligné dans le passé : le choix des implantations immobilières.  L’Ademe n’a pas suivi le conseil des magistrats de regrouper tous ses services centraux à Angers. Elle a conservé deux antennes, à Valbonne et Paris. Par ailleurs, elle n’envisage de fermer aucune des délégations situées dans les anciens chefs-lieux des régions.

  Des achats à centraliser

La Cour rappelle sa critique sur la gestion des marchés passés par l’Agence. Des défaillances ont été relevées à cause du «défaut d’organisation de la fonction achats, trop faiblement centralisée», et d’une «faiblesse du système d’information». Il lui est conseillé de réorganiser ce service avant la fin du premier semestre 2017.

  Marchés sous contrôle

Enfin, la Cour considère que si l’attribution des marchés n’appelle aucune observation, des contrôles pourraient être réalisés a priori et a posteriori, afin de garantir leur conformité aux objectifs justifiant le montant d’une subvention. C’est en particulièrement le cas des aides financées par le Fonds Chaleur et le Fonds Déchets.

Les magistrats conseillent plus largement à l’Ademe de rechercher, pour les projets les plus importants, des financements complémentaires auprès de la Caisse des dépôts et de la Banque publique d’investissement.

21 mars Journée mondiale de l’eau

À cette occasion le Ministère de l’environnement nous propose des rappels intéressants :

Mieux connaître l’eau pour mieux la consommer

1. L’eau potable, ça ne coule pas de source !

  • 35 000 points de captage d’eau potable en France, dans les eaux de surface (rivières, lacs, retenues d’eau…) et en eaux souterraines
  • 93 % des usages sont non alimentaires (hygiène, nettoyage dans et hors de la maison, arrosage des plantes et jardins, remplissage des piscines…)
  • 7 % des usages sont alimentaires (cuisine, boisson…)
  • 150 litres par jour, c’est la consommation moyenne d’eau potable de chaque Français : c’est 3 fois plus qu’il y a 30 ans
  • 60 à 80 litres, c’est la consommation d’une douche
  • 150 à 200 litres, c’est la consommation d’un bain
  • 601 litres, c’est la consommation moyenne d’une lessive

2. Réelle ou virtuelle, l’eau est partout
L’eau virtuelle est l’eau nécessaire pour produire les biens manufacturés

19 milliards de mètres cube d’eau sont prélevés chaque année par les centrales nucléaires françaises pour refroidir leurs réacteurs

  • la fabrication d’une voiture nécessite 35 000 litres d’eau virtuelle
  • la production d’une bouteille de bière nécessite 11 000 litres d’eau virtuelle

3. Ajustons nos besoins aux ressources

  • 440 milliards de mètres cube de précipitations par an en moyenne en France : une ressource variable selon les saisons et les régions
  • Sécheresse, inondations : les régimes de précipitations évoluent avec le changement climatique, rendant la recharge des nappes phréatiques plus difficile
  • Des prélèvements excessifs sur une ressource limitée entraînent une baisse importante du débit des cours d’eau et du niveau des nappes phréatiques et met en danger les milieux aquatiques. Adoptons les bons gestes
  • Usages domestiques : réparer toute fuite d’eau sans tarder, privilégier les douches aux bains, installer des équipements sanitaires économes en eau
  • Consommer responsable : limiter sa consommation de produits dont la fabrication consomme de grandes quantités d’eau (15 000 litres d’eau pour 1 kg de viande de boeuf, 4000 litres d’eau pour 1 kg de poulet, 11 000 litres d’eau pour un jean en coton)
  • Agriculture : changement des pratiques d’irrigation, choix de cultures moins consommatrices d’eau
  • Industrie : amélioration des modes opératoires, plus économes en eau
  • Collectivités : entretien des réseaux et réparation des fuites, collecte des eaux pluviales pour l’arrosage des espaces verts et des terrains de sport

5. Le saviez-vous ?

  • 91 % de l’eau sur Terre est salée
  • 3 % de l’eau sur Terre est douce, dont un quart est à l’état liquide
  • L’eau douce liquide représente seulement 0,7 % des ressources en eau sur Terre

 

Le 20 mars l’ONU décide que cette journée soit dédiée au bonheur !

En ce lundi 20 mars, L’ONU a décidé que la journée serait dédiée au bonheur. En ces temps agités, l’initiative peut sembler heureuse. Mais la question est de savoir comment y parvenir? D’autant que comme l’écrivait Victor Hugo (dans Pour les pauvres), «au banquet du bonheur bien peu sont conviés» Les philosophes de l’Antiquité et des Lumières n’ont cessé d’y réfléchir. Au XXe siècle, Freud et la psychanalyse ont cru l’apercevoir dans nos rêves d’enfant. Mais c’est un aventurier qui nous a donné les moyens de l’apprivoiser du mieux possible. Pour Saint-Exupéry, «si tu veux comprendre le mot bonheur, il faut l’entendre comme récompense et non comme but.» Le chemin, toujours…

D’Aristote à La Fontaine en passant par Confucius, onze citations qui peuvent aider à être heureux.

Aristote : «Le bonheur consiste dans la vie heureuse et la vie heureuse, c’est la vie vertueuse»

André Maurois : «Le bonheur n’est jamais immobile ; le bonheur c’est le répit dans l’inquiétude»

Groucho Marx : «L’argent ne fait pas le bonheur, et c’est absolument vrai, mais, c’est une chose bougrement agréable à posséder dans un foyer»

● Jean-Jacques Rousseau : «Il n’y a point de bonheur sans courage, ni de vertu sans combat»

Sigmund Freud : «Le bonheur est un rêve d’enfant réalisé dans l’âge adulte»

 Confucius : «Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu’il réside dans la façon de la gravir»

 Sénèque : «On ne peut être heureux quand on ne vit que pour soi, quand on rapporte tout à son propre intérêt. On ne vit vraiment pour soi qu’en vivant pour un autre»

● Antoine de Saint-Exupéry : «Si tu veux comprendre le mot bonheur, il faut l’entendre comme récompense et non comme but»

 Saint Luc : «Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir»

 Voltaire: «Le bonheur est souvent la seule chose que l’on puisse donner sans l’avoir et c’est en le donnant qu’on l’acquiert»

Jean de La Fontaine : «Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux »

Impact des perturbateurs endocriniens sur la croissance du cerveau : le lien est avéré

Une nouvelle étude parue dans la revue Scientific Reports pointe le lien entre les perturbateurs endocriniens et les impacts sur la croissance du cerveau. Alors que les controverses persistent sur les critères d’identification de ces molécules présentes dans de multiples produits de notre quotidien, que le 7ème programme d’action sur l’environnement( 2013-2020) affiche la volonté de réduire la présence des substances toxisues dans notre environnement, nous sommes toujours et pour combien de temps encore confrontés à une contamination silencieuse qui inquiéte les chercheurs et de plus en plus la population.. De nouveaux travaux,  complètent ce tableau en montrant leurs effets délétères sur le développement du cerveau: Les auteurs du rapport de CHEM Trust rappellent qu’avec ses 85 milliards de neurones, le cerveau est un organe extrêmement complexe. Son développement subtil et élaboré, s’effectue tout au long de la vie. Mais les premiers stades de développement, du fœtus à l’adolescence, connaissent des modifications rapides et présentent une grande sensibilité aux produits chimiques toxiques.

Bisphénol A (BPA), phtalates, retardateurs de flamme bromés (BFRs), perchlorates, pesticides… les perturbateurs endocriniens se cachent dans les vêtements, les meubles, les emballages, les contenants alimentaires, la poussière et même les aliments (par le biais de résidus de pesticides). Selon la communauté scientifique compétente, nous sommes exposés à des doses variables de centaines de ces substances chimiques dans notre vie quotidienne.

Aussi « le phénomène d’exposition aux produits chimiques auquel nous assistons est un problème de santé public majeur et une menace pour l’intelligence », souligne le professeur Philippe Grandjean (université du  Danemark du Sud-université de Harvard), contributeur du rapport de CHEM Trust. et complété par  le professeur Michael Warhurst, directeur général de CHEM Trust, qui ajoute que la réglementation doit être plus stricte : « Le développement du cerveau des futures générations est un enjeu principal.