Tous les articles par Jacqueline Collard

Eviter une salmonellose

Après les dérives des produits Lactalis fabriqués en Mayenne des questions citoyennes se sont posées vis à vis des salmonelloses :

Comment les éviter? et avec quels produits sont -elles transmises? une telle contamination  peut également concerner les viandes et les oeufs. Les salmonelles peuvent potentiellement se retrouver dans une grande variété de produits alimentaires,consommés crus, peu cuits ou ayant fait l’objet d’une contamination post-cuisson, notamment viande (particulièrement volaille), œufs et produits laitiers.

Leurs noms proviennent de celui d’un vétérinaire américain qui les a découvertes, Daniel Elmer Salmon, les salmonelles proviennent du tube digestif des animaux. Souvent, c’est un manquement aux règles d’hygiène qui déclenche une contamination à l’alimentation humaine. Elles sont à l’origine des salmonelloses, maladies infectieuses « généralement bénignes » selon le ministère de l’Agriculture, et « relativement fréquentes, avec environ 300 cas par million d’habitants par an« .

Quels symptômes? les infections à Salmonella surviennent dans les 3 jours suivant l’ingestion, et ressemblent à la gastro-entérite, avec une diarrhée, des crampes abdominales, des nausées/vomissements et de la fièvre dans la majorité des cas.

Voici comment s’en prémunir ?

Les salmonelles survivent aux basses températures, y compris à la congélation, mais meurent à la cuisson. La meilleure protection contre le risque de salmonellose est donc une bonne cuisson des aliments. Penser également à respecter la chaîne du froid et conserver les aliments crus à part. Les aliments, en particulier les viandes, doivent être cuites à au moins 65°C pendant 5 à 6 minutes, selon l’Institut Pasteur, qui précise que pour le steak haché congelé ou surgelé, la cuisson doit être effectuée sans décongélation préalable car elle augmente le risque de multiplication bactérienne. Car si le froid bloque le développement des bactéries, il ne les tue pas.

 

Le casse tête des plastiques recyclés

Le recyclage du plastique est un enjeu de plus en plus crucial au fil du temps. Du fait des volumes impliqués à l’échelle mondiale, recycler le plastique devient une industrie mais la question concerne aussi les consommateurs qui peuvent avoir une influence sur la consommation, le gaspillage et le taux de recyclage du plastique.

Dans un pays comme la France, où chaque habitant produit entre 450 et 550 kg de déchets par an, il est essentiel de trouver des façons de recycler et réutiliser les produits comme le plastique. Les bénéfices d’un bon tri du plastique de la part des consommateurs sont remarquables : tout d’abord cela permet de faire des économies, avec une réduction de l’accumulation de plastiques résiduels, on diminue la pollution et les risques écologiques. En aidant au recyclage des plastiques, chaque citoyen peut réduire les tonnages et la nocivité.

Elipso, l’association professionnelle des fabricants d’emballages plastiques, PlasticsEurope, l’association européenne des producteurs de plastiques, et Valorplast, la société dédiée au recyclage et créée par les associations professionnelles des industriels du plastique, ont fixé trois priorités pour assurer le développement du recyclage du polystyrène (PS) issu des déchets d’emballages.

Le syndicat national des régénérateurs de matières plastiques (SRP) a présenté les résultats des inventaires du cycle de vie (ICV) des huit principales matières premières de recyclage (MPR) issues des déchets plastiques.  Il entend capitaliser sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre du recyclage.L’étude, réalisée en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), propose une palette complète d’indicateurs environnementaux. Toutefois, les professionnels souhaitent surtout valoriser la réduction des émissions de gaz…L’incorporation de matières plastiques recyclées fait face à de réelles difficultés : doute sur la qualité, manque d’information et faible avantage marketing. La Fédération de la plasturgie lance donc un plan d’action pour redresser la barre.

 Quelques chiffres marquants:

en fait , seuls deux types de plastiques sont généralement recyclés :

  • Le PET, qui constitue les bouteilles transparentes ou colorées
  • Le PeHD, qui constitue les bouteilles opaques (lait ou lessive). Les bouteilles opaques (en PeHD) sont elles aussi transformées en granulés selon le même procédés, et donnent au final des produits différents : des tuyaux, des sièges auto pour enfant, des arrosoirs … En mélangeant les paillettes de PeHD à du PeHD neuf, on peut même fabriquer de nouveau flacon opaques.Les autres plastiques comme le PVC ou celui des sacs de super marché  sont peu recyclés, car cela coûte plus cher. À la place, ils sont brûlés dans les incinérateurs pour produire de l’énergie (on parle de « revalorisation énergétique »). Les plastiques représentent 11% de nos déchets, dans la nature il mettrait entre 100 et 1000 ans à se dégrader avec  des conséquences sur la faune et la flore.

Recycler  pour faire des économies : recycler une tonne de bouteilles en PET permet d’économiser 830 litres de pétrole. Une bouteille en PET donne 7 cartes à puces, et 11 bouteilles en PeHD donnent un arrosoir.

  • 1 Kg de film, sac ou sachet plastique recyclé = 0,8 Kg de pétrole brut économisé.
  • En 2003 près de 5 milliards de bouteilles ont été recyclées en France. Cela représentait 4 bouteilles sur 10.
  • Environ 1 Million de tonnes de film PE utilisé en France, et plus de 90 % sont encore enfouies et/ou incinérées à ce jour,
  • Selon l’ADEME, la production annuelle de déchets des entreprises s’élève à 22 millions de tonnes, tous déchets confondus. 880 000 tonnes sur ces 22 millions concernent les déchets plastiques, polymères dérivés du pétrole.
  • Selon l’UNU(1), l’université des Nations Unies, le plastique représente un enjeu crucial du recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Dans l’Union européenne, si 50 % de ce plastique était réutilisé, cela économiserait 5 millions de kilowattheures d’énergie et 2 millions de t d’émission de CO2, soit l’équivalent d’1,6 millions d’allers-retours Paris New-York en avion.
  •  Des solutions alternatives au plastique existent, sachons les retrouver, sinon aider au recyclage des plastiques, permet à chaque citoyen d’en  réduire les tonnages et la nocivité.

Estimations des nouveaux cancers en 2017

Selon les estimations de Santé publique France 400 000 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en France en 2017.Le nombre de nouveaux cancers diagnostiqués dont 214 000 chez l’homme et 186 000 chez la femme. Et selon ces mêmes estimations, cette maladie a coûté la vie à 150 000 Français (84 000 hommes et 66 000 femmes) soit 25% des décès. Pour parvenir à ces estimations, les chercheurs ont analysé les données de 19 cancers solides (sein, poumon, prostate, foie, pancréas, etc.).

Les hommes seraient en priorité touchés par le cancer de la prostate, suivis des cancers du poumon et celui du cancer colorectal. Chez la femme, le cancer du sein serait le plus fréquemment diagnostiqué, devant les cancers colorectal et pulmonaire..Au final, les chercheurs estiment que le nombre de nouveaux cas de cancer chez les hommes s’est stabilisé entre 2013 et 2017, alors qu’il a augmenté chez les femmes.

Chez les femmes, le cancer le plus meurtrier est le cancer du sein, avec près de 12.000 décès estimés en 2017. Cependant, avec plus de 10.000 décès survenus en 2017, «le cancer du poumon est en train de devenir la première cause de décès par cancer chez la femme», souligne Florence de Maria. Chez les femmes de 50-74 ans, c’est déjà la première cause de décès par cancer. Et pour cause: «Les femmes se sont mises à fumer sérieusement à la fin des années 60, et cette génération a été suivie par des générations qui fumaient autant sinon plus, explique  Catherine Hill épidémiologiste. Et si l’âge moyen au diagnostic est de 64 ans pour les femmes, le visage de la maladie ne cesse de rajeunir. Certaines tumeurs apparaissent en effet dès l’âge de 20 ans chez les jeunes filles dont les poumons ont été exposés dès le collège.

À l’inverse, les hommes ont beaucoup arrêté la cigarette. Ils étaient environ 75 % dans les années 1950 à consommer régulièrement du tabac (contre 32 % depuis le début des années 2000, NDLR).» Des chiffres qui incitent à renforcer «des mesures d’arrêts annoncées dans le programme national de réduction du tabagisme», font remarquer les auteurs de l’étude.

Les diagnostics de  cancer en France augmentent. Mais moins de malades décèdent de ces pathologies. C’est ce que révèlent des projections sur la France métropolitaine publiées conjointement par l’agence Santé publique France, l’Inserm, l’Institut national du cancer (Inca) et les Hospices civils de Lyon, le 2 janvier. L’établissement public placé sous la tutelle du ministre de la Santé s’appuie sur différentes données : celles du réseau Francim *et celles du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (CépiDc, Inserm).

*réseau des registres des cancers Francim, le service de biostatistique des Hospices civiles de Lyon, Santé publique France

https://www.santepubliquefrance.fr/Actualites/Le-cancer-en-France-metropolitaine-projections-d-incidence-et-de-mortalite-par-cancer-en-2017

Impact environnemental des véhicules électriques

La Norvège, le Japon et le Royaume-Uni font figure d’exemple en matière d’investissements dans la voiture électrique.L’objectif étant de  faire baisser les émissions de gaz à effet de serre et donc d’assainir l’air localement. Cependant, son appellation de “voiture écologique” fait polémique depuis longtemps.

Tout d’abord, rappelons que la seule voiture vraiment écologique est celle qui n’existe pas. Il n’y pas à ce jour d’alternative 100% propre, y compris en matière d’hydrogène. Une voiture reste globalement une boite d’acier, de plastique et de ressources polluantes à l’extraction.

Selon une étude de l’ADEME il est bien démontré qu’en matière de rejet de CO2, le véhicule électrique l’emporte malgré le coût écologique de sa production. De plus, le moteur électrique a une fiabilité mécanique supérieure du fait même de sa simplicité de fonctionnement. Moins de pannes pour moins de pièces à modifier et une plus grande durabilité (en dehors de la batterie), le véhicule électrique garde une nette longueur d’avance. D’un point de vue humain, les études montrent également qu’une voiture électrique diminue le stress de son conducteur. La conduite est moins agressive et le véhicule moins bruyant. Enfin, le « plein » d’énergie est bien moins coûteux (de 30 à 60 fois) qu’un plein d’essence tout en offrant la possibilité à l’utilisateur de produire chez lui sa propre énergie et donc de vivre de manière bien plus autonome.

Après avoir décortiqué les faits reprochés à la voiture électrique, on constate qu’il ne reste qu’un élément vraiment à charge contre elle : la batterie, depuis sa production jusqu’à son recyclage. C’est en effet cette simple batterie qui plonge dans le rouge les indicateurs. Alors que les technologies fossiles ont été exploitées sous toutes les coutures, la voiture électrique demeure une île pratiquement vierge à explorer, avec des améliorations attendues en matière de batteries propres.Il y a d’abord leur production.Le lithium dont sont composées les batteries est une ressource difficile à extraire et dont la production a des impacts très forts sur l’environnement. Une étude de l’EPA montrait ainsi que l’extraction de lithium posait un important problème d’éco-toxicité et d’autres problèmes environnementaux, notamment liés aux émissions de CO2 induites par l’extraction.

La production d’une voiture électrique demande beaucoup de ressources et d’énergie. Et donc la production de ces véhicules exigent tant des métaux, des circuits électroniques, mais aussi beaucoup de matériaux rares. Au total, la production d’une batterie de voiture électrique nécessite plus de ressources et pollue plus que la production d’un moteur à combustible. Et comme la production de la batterie représente 35-41% de l’empreinte carbone d’un véhicule électrique, c’est une donnée importante à prendre en compte.

Finalement on peut conclure que la voiture électrique ne peut pas  être considérée comme « écologique » ni « propre »,la supériorité alléguée des véhicules électriques sur les véhicules à moteur thermique en termes d’incidence environnementale est formulée dans des termes très généraux et ne s’accompagne d’aucune précision: attendons donc des améliorations notoires pour en faire un véhicule idéal et encore dans quelles conditions.

Il est cependant évident que les véhicules thermiques  utilisés en ville contribuent fortement à la pollution atmosphérique locale.Et donc face aux défis globaux tels que le changement climatique ou la dépendance énergétique, comme aussi aux défis locaux tels que l’amélioration de la qualité de l’air en ville, le véhicule électrique peut présenter un réel intérêt.

Le mégot un fléau difficile à oublier

Si les méfaits du tabac sur la santé sont bien connus sur les humains , on se penche encore peu sur les effets néfastes de la cigarette sur l’environnement naturel et donc  que dire des mégots qui vont mettre plus de 12  ans à se décomposer.  En  France c’est 40 milliards de mégots qui seraient jetés par terre chaque année .Les villes n’en peuvent plus des mégots de cigarettes. Véritable fléau, ils se retrouvent par milliers sur les trottoirs, les jardins et les routes et constituent une véritable pollution visuelle qui nuit à leur image.

A Paris, 350 tonnes de mégots seraient retrouvés au sol annuellement, ce qui a conduit la ville à verbaliser les responsables d’une amende de 68 euros pouvant doubler en cas de non respect des délais de paiement.

Comme d’autres gestes de notre quotidien qui nuisent à l’environnement, jeter son mégot au sol a des conséquences bien plus importantes que ce que l’on imagine. Le mégot est en effet le premier déchet marin. Emporté par le vent et la pluie, il se retrouve rapidement dans les réseaux d’assainissement puis dans le milieu aquatique qu’il va contaminer. Un filtre à cigarette contient 4000 substances chimiques (nicotine, phénol, métaux lourds…) ainsi que du plastique, l’acétate de cellulose, et il pollue à lui seul 500L d’eau.

Une récente étude de  l’Ineris, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques a en effet conclu à sa dangerosité, ce qui pourrait bientôt conduire l’Etat à le classer comme « déchet dangereux ». A Brest (Finistère), une entreprise nommée MéGO spécialisée dans leur collecte a décidé d’anticiper les prescriptions réglementaires en développant une technologie qui garantit la dépollution du mégot et son recyclage en plaques en plastique. De meme Terracycle, est une entreprise spécialisée dans le traitement des matériaux difficiles à recycler, qui s’en charge. «La partie organique de la cigarette (le papier, les cendres, le tabac) est transformé en compost, indique Laure Cucuron, directrice du développement commercial de Terracycle. Le filtre, lui, sera recyclé en plaques de plastique utilisables pour la construction ou en granules de plastique utilisés dans la fabrication de nombreux objets courants. Des bancs ou des palettes notamment.»