Tous les articles par Jacqueline Collard

Les changements climatiques souvent oubliés dans les programmes scolaires

Ces dernières semaines de nombreux étudiants et scolaires du secondaire ont démontré leur mobilisation à propos du réchauffement climatique ; ils témoignent ainsi de leur inquiétude sur l’avenir de la planète et donc de leur vie future.

Or depuis plusieurs mois, l’inquiétude des professeurs, en particulier ceux du secondaire, s’amplifie, relayée par des scientifiques et des chercheurs. « Le temps consacré à l’enseignement en relation avec les deux enjeux vitaux à l’échelle planétaire, l’effondrement de la biodiversité et le changement climatique, apparaît très insuffisant au collège comme au lycée », alertaient 350 experts, parmi lesquels la climatologue Valérie Masson-Delmotte, dans une lettre publiée par Mediapart en décembre 2018.

Avec la réforme du baccalauréat, les enseignants s’inquiètent que le climat reste limité à la portion congrue dans les nouveaux programmes de lycées, qui doivent entrer en vigueur en 2019 et 2020.C’est en terminale, au cours de l’enseignement commun scientifique, que l’enjeu du changement climatique doit normalement être développé.

« On a sauvé les meubles in extremis, mais il manque une vision d’ensemble. C’est loin d’être satisfaisant. Quant au collège, c’est le parent pauvre en matière de climat », déplore David Wilgenbus, directeur de l’Office for Climate Education, une organisation chargée de promouvoir et développer l’éducation au changement climatique.Ces critiques se font entendre dans de nombreuses disciplines. La question du réchauffement climatique relève en effet tant des SVT que de la physique, de l’économie, de l’histoire-géo, voire de la philosophie… Finalement, « c’est à l’école primaire que les projets de sensibilisation sont les plus intéressants », juge-t-il.

La création d’un groupe international de recherches sur la pollution chimique est il en cours ?

Une quarantaine de chercheurs internationaux se mobilisent pour créer un Groupe international d’étude de la pollution chimique de l’environnement (GPCPE) sur le modèle du Giec.Ils ont présenté leur projet le 22 mars à Paris. «Comme le changement climatique, la pollution chimique ne connaît pas de frontières et multiplie les dommages sur l’environnement, l’air, l’eau, les sols et le vivant. Pourtant elle n’entre pas dans les radars politiques internationaux», résume Yves Lévi, professeur en santé publique et environnementale à la faculté de pharmacie de l’Université Paris Sud et spécialiste des perturbateurs endocriniens.

Cela parait d’autant plus indispensable que 140.000 produits chimiques à travers le monde, leur projet est de sensibiliser décideurs et grand public sur l’état de la pollution issue des pesticides, médicaments, et autres plastifiants. Une pollution aux effets multiples et complexes, qu’il est difficile d’évaluer. «d’autant que 15.000 molécules sont découvertes chaque jour selon le recensement de la société américaine de chimie. »

L’objectif est de produire un rapport périodique dressant l’état de la pollution chimique mondiale de l’air, de l’eau, des sols et des organismes vivants à partir de la littérature scientifique existante. Une première version pourrait sortir d’ici 2022: ce qui nous semble être une nécessité dans l’état actuel des connaissances.

Du 20 au 30 Mars journées SPAP « alternatives aux pesticides »

En France et à l’international , des centaines d’événements sont organisés pour promouvoir les alternatives aux pesticides chimiques de synthèse. Durant cette grande semaine, ce sont les initiatives citoyennes qui sont à l’honneur et proposent des solutions concrètes pour se passer des pesticides !Nous y participation aux côtés de notre partenaire Générations futures.

Les 50 organisations partenaires  de ces événements ainsi que les acteurs locaux organisent des conférences, des ateliers, des projections-débats, etc. pour informer sur les dangers des pesticides et les alternatives existantes.

Cette année, le thème de la SPAP est la biodiversité.

Téléchargez le dossier de presse pour découvrir les temps forts prévus durant ces 10 jours d’alternatives.

Rappellons que les pesticides sont des substances chimiques dont la terminaison en « cide » indique qu’ils ont pour fonction de tuer des êtres-vivants. Ce sont donc des produits toxiques pour leur cible (les champignons pour les fongicides, les insectes pour les insecticides ou les herbes pour les herbicides etc.) mais ils présentent également un risque toxique pour certains organismes qu’ils ne ciblent pas. Les effets, même de faibles quantités de ces toxiques, en mélange et/ou sur de longues périodes peuvent poser aussi de graves problèmes sanitaires : troubles neurologiques ou du comportement (Parkinson, Alzheimer, autisme…), du développement, certains cancers, troubles de la fertilité ou de la reproduction… De nombreuses études scientifiques en attestent aujourd’hui. La recherche médicale française elle-même s’en inquiète. Ce dossier vous présente les principaux effets des pesticides, dont certains peuvent être des perturbateurs endocriniens, sur la santé et vous donnera des pistes pour éviter les expositions au quotidien.

A l’occasion de cette la semaine qui se tient en France et dans 15 autres pays en Europe, Asie et Afrique du 20 au 30 mars, Atmo Auvergne  Rhône-Alpes présente ses travaux sur l’exposition des populations aux pesticides présents dans l’air. Si les teneurs en pesticides dans les aliments sont aujourd’hui mieux  connues et réglementées, il n’existe en revanche aucun seuil réglementaire pour les teneurs dans l’air que nous respirons*.  Depuis 2006 Air Rhône-Alpes, d’abord mène un programme de surveillance afin d’identifier les pesticides respirés par les rhônalpins. Ces travaux, qui portent actuellement sur 90 substances environ, sont cofinancés par la Région Rhône-Alpes et l’Agence Régionale de la Santé dans le cadre des Programmes Régionaux Santé-Environnement (PRSE).

Par ailleurs  l’interdiction des pesticides pour les jardiniers individuels par la Loi Labbé est mise en application au 1er janvier 2019, certains magasins et jardineries s’engagent à reprendre les produits même entamés lors des prochains wend

*https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/actualite/pesticides-la-voie-dexposition-aerienne-encore-peu-connue-et-non-reglementee

18 Mars journée mondiale du recyclage

Ce 18 mars, c’est la deuxième journée mondiale du recyclage. Cette pratique vertueuse pour l’environnement progresse très lentement et ne peut freiner l’extraction de volumes de plus en plus importants de matières premières.Cependant on est loin de ce cercle vertueux.

 le Bureau international du recyclage (BIR) qui organise sa deuxième journée mondiale autour de la jeunesse a été crée juste après la 2ème guerre mondiale »La collecte et le tri des déchets recyclables ne sont pas seulement une activité économique, c’est surtout un moyen puissant de réduire les gaz à effet de serre et d’économiser l’énergie« , pose Arnaud Brunet, directeur général du BIR.

Dans son rapport 2019  le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) constate sur les ressources mondiales que l’extraction minière a triplé depuis 1970 et va encore doubler d’ici 2060, avec comme perspective un épuisement total des minerais à plus ou moins brève échéance selon le matériau considéré. On passera ainsi de 27 milliards de tonnes extraites il y a 50 ans à 180 milliards de tonnes en 2060. « Avec l’augmentation de la population mondiale et l’amélioration du niveau de vie, il est illusoire de penser que le recyclage puisse remplacer totalement les matières premières, mais il peut en économiser une grande partie et éviter que ces volumes finissent en déchets inutiles et encombrants qu’on est obligé d’incinérer ou d’enfouir en décharges« , poursuit Arnaud Brunet directeur du BIR.

L’exemple de la prolifération de la production de plastiques, pour certains issus du recyclage, n’a pas tendance à se ralentir malgré les atteintes à l’environnement et les risques à long terme qu’ils obèrent sur l’ensemble de la planète.

Il est plus qu’urgent que nos choix ,lors de nos achats, soient réfléchis selon  la composante du cycle de vie de ces produits. La fuite en avant que nous connaissons  ne pourra se poursuivre très longtemps avec cette vitesse effrénée .

Un livre conseils sur les accidents médicaux

Son titre est préoccupant : Les Accidents médicaux, 3e cause de mortalité en France !

Il est écrit par un duo journaliste  et avocat spécialisé en dommages corporels Maître Pascal Consolin, avocat aux barreaux de Marseille et Paris.

Quatre cent cinquante mille accidents médicaux par an en France, cinquante mille morts des suites d’un accident médical : Chiffres épouvantables qui hissent les accidents médicaux dans le tableau de l’absurde à la 3e place des causes mortelles en France. Les accidents médicaux sont, à juste titre, vécus comme un drame pour la victime venue chercher des soins de guérison ou de confort, et comme un échec de la médecine à son encontre. L’accident médical est brutal, non seulement la réparation ou le rétablissement attendu n’est pas au rendez-vous, mais le résultat est pire encore.

Pourtant peu de victimes demandent réparation, sans doute aussi parce que le parcours pour ce faire est complexe, long ou trop éprouvant. C’est tout l’objet de ce livre, véritable manuel à l’usage des victimes et de leurs proches, écrit par une journaliste victime de deux accidents médicaux et un avocat spécialisé en dommages corporels. Ce livre présente, entre autres, les instances concernées, informe sur la loi qui s’y rapporte, renseigne sur l’expertise médicale, explique l’intérêt du dossier médical, évoque le rôle et l’importance de l’avocat spécialisé et du médecin-conseil.