Tous les articles par Jacqueline Collard

Lancement du festival pour les transitions « an zéro » 30-31 Aout Guéret

Nous apprenons que le festival est annulé

Réservez vos 30-31 août et 1 septembre pour assister à ce festival engagé qui lancera l’année militante en permettant à des milliers de curieux et militants de venir découvrir des initiatives et alternatives pour la transition écologique, démocratique et sociale.

Bienvenue à l’An Zéro, l’an de tous les possibles. https://an-zero.org

Pourquoi l’an zéro

Se diviser pour laisser l’autre régner, c’est ce qui nous a fait perdre les batailles de la transition militante qui manque depuis trop longtemps d’une stratégie commune. Il n’est plus l’heure de se ralentir en étant contre, mais d’avancer en étant avec, sans tutelle ni hiérarchie.

Posons ensemble les fondations d’une force collective qui va rendre concrets les modèles écologique, social et démocratique que nous défendons.

L’An Zéro donnera l’occasion à chaque participant de :

  • Tisser des liens forts avec d’autres citoyens
  • Se sentir membre d’une communauté nationale de la transition
  • Expérimenter la puissance de l’intelligence collective
  • Participer à l’élaboration d’un futur désirable
  • Repartir motivé et inspiré sur les modes d’actions à mettre en œuvre pour accélérer les transitions
  • Passer de spectateur attentiste à participant activiste, capable de donner à d’autres les moyens d’agir pour les transitions
  • Vivre trois jours dans la joie

L’intention de l’An Zéro est :

Initier une stratégie commune pour massifier l’engagement dans les transitions

Tables Rondes / ECHANGE & DÉBATS

Un espace de paroles et d’échanges unique pour créer les conditions de la réflexion sur des thématiques aussi variées que nécessaires à la transition auprès de scientifiques, collapsologues et poètes des nouveaux récits, spécialistes du vivant, experts des nouveaux systèmes agroalimentaires, (re)penseurs de l’entreprise et de l’économie comme voie du changement, les inconditionnels de la politique, les exigeants du bien être au travail, les soigneurs de l’éducation, les bâtisseurs de tiers-lieux, les convaincus du numérique, la jeunesse au service de son avenir.

Ateliers / formations

Il s’agit maintenant de passer à l’action.

Dans les différents villages, vous trouverez les stands d’associations engagées, des solutions alternatives pour le monde de demain…

Thématiques des stands du village des possibles :
Restauration des milieux naturels et de la biodiversité
Agriculture & alimentation
Habillement & Equipement
Habitat & Villes de demain
Mobilité
Education & Accès à l’emploi
Santé & Bien-être
Économie circulaire
Numérique

Nous apprenons que le festival est annulé

Pollution de l’air : nouvelles connaissances sur les particules de l’air ambiant et l’impact du trafic routier

L’Anses vient de publier les résultats de son expertise relative aux particules de l’air ambiant.

A partir d’une revue méthodique de la littérature scientifique, l’Anses confirme avec des niveaux de preuve forts, les effets sur la santé (atteintes respiratoires et cardiovasculaires et décès anticipés) liés à certaines composantes des particules de l’air ambiant dont les particules ultrafines, le carbone suie et le carbone organique. Aussi, l’Agence recommande de prendre en compte en priorité ces trois indicateurs particulaires dans les politiques publiques relatives à l’air.

Dans le cadre de la lutte contre la pollution atmosphérique, l’expertise de l’Anses évalue les effets sur la santé des particules selon leurs composés, leurs sources et leur taille. De plus, considérant que le trafic routier est une source importante de particules en zone urbaine, l’Agence a étudié l’impact du trafic routier sur la pollution de l’air, selon différents scénarios d’évolutions technologiques des véhicules circulant en France (motorisation, systèmes de dépollution).

 Forte de ces conclusions, l’Anses recommande de cibler en priorité, dans les politiques publiques concernant l’air, trois indicateurs particulaires actuellement non règlementés : les particules ultrafines, le carbone suie et le carbone organique, en complément des indicateurs de particules PM2,5 et PM10 actuellement en vigueur.

Composés et taille des particules de l’air ambiant

  • Les niveaux de preuves les plus forts d’effets néfastes pour la santé concernent le carbone suie, le carbone organique et les particules ultrafines (taille nanométrique 0,1µm). Les données recueillies depuis 2013 confirment ou renforcent le lien avec des atteintes respiratoires et cardiovasculaires et les décès anticipés.
  • Concernant la santé neurologique et la santé périnatale, le corpus d’études sur ce sujet est encore limité. Les nouvelles indications sont faibles et suggèrent un effet du carbone suie et des particules ultrafines sur le développement des performances cognitives de l’enfant, ainsi qu’un effet du carbone suie sur le faible poids de naissance.
  • De nouvelles preuves modérées à fortes d’effets néfastes pour la santé respiratoire et cardiovasculaire et les décès anticipés ont été mises en évidence pour certains composés des particules, dont les aérosols inorganiques secondaires (incluant ammonium, sulfate, et nitrate) principalement, ainsi que pour les métaux de transition (fer, zinc, nickel, cuivre et vanadium), la silice et les endotoxines.

L’Agence recommande également de poursuivre les efforts nationaux et internationaux de réduction de la pollution de l’air ambiant en agissant sur les principales sources maîtrisables d’émission: le trafic routier, la combustion de charbon, de produits pétroliers et de biomasse, ainsi qu’en réduisant l’exposition aux poussières de désert.

Par ailleurs, l’Anses souligne la nécessité de poursuivre les efforts de recherche sur les effets sur la santé associés à l’exposition à d’autres sources de particules telles que l’agriculture, le transport maritime, l’activité aéroportuaire pour lesquelles peu de données sont disponibles actuellement.

https://www.anses.fr/fr/content/pollution-de-l%E2%80%99air-nouvelles-connaissances-sur-les-particules-de-l%E2%80%99air-ambiant-et-l%E2%80%99impact

https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2014SA0156Ra.pdf

https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2014SA0156Ra-Sante.pdf

Une nouvelle canicule annoncée

Lors du dernier épisode de canicule Météo-France a finalement annoncé que le record de température en France a été atteint dans l’Hérault, le 28 juin avec  46°C à Vérargues dans l’Hérault.

 Cette vague de chaleur a envahi une majorité de l’hémisphère Nord puisque la météorologie canadienne nous a transmis que le thermomètre  a atteint 21°C le  14 juillet 2019 à Alert, endroit habité le plus septentrional de la planète, à moins de 900 km du Pôle Nord, établissant le « record absolu » de chaleur de cette station, et qu’en Alaska il atteignait 33 degrés.

La France se classe au 6e rang des pays européens ayant connu la température la plus élevée derrière la Grèce (48,0°C), le Portugal (47,4°C), l’Espagne (47,3°C), l’Italie (47,0°C) et la Bosnie-Herzégovine (46,2°C), selon Météo-France.

Cette nouvelle canicule s’annonce alors que déjà 73 départements français sont concernés par des avis sécheresse,  avec des restrictions d’utilisation à divers niveaux ; ce qui n’est pas surprenant compte tenu du manque de pluviométrie largement médiatisé depuis l’automne 2018 et la connaissance des faibles niveaux des nappes phréatiques qui ne fait qu’empirer depuis des années. Il convient d’ores et déjà de nous habituer à de moindres consommations d’eau.

D’aprés FR3 AURA « La sonnette d’alarme a été tirée, mardi 16 juillet, en raison de la récente canicule et des prévisions météo qui se dessinent en Isère. Parmi les départements alpins, seule la Haute-Savoie a déclenché le seuil de vigilance. Le secteur des Usses est même passé en état d’alerte… »
Voir aussi « Sécheresse : le Rhône, l’Ain et l’Ardèche touchés par des restrictions d’eau » : france3.fr
Voir aussi « La Haute-Savoie passe en vigilance sécheresse, des restrictions d’eau mises en place sur le secteur des Usses » : france3.fr
Voir aussi « Puy-de-Dôme / “La sécheresse est catastrophique » : asn.fr
Voir aussi « Sécheresse dans le Cantal / Les restrictions d’eau renforcées » : france3.fr

 Les conseils classiques face à ces évènements climatiques: aérer quand la température descend la nuit et le reste de la journée fermer volets et fenêtres , ne pas abuser de la climatisation qui ne fait qu’augmenter la chaleur extérieure et consomme dés à présent 10 % de la consommation énergétique mondiale même si les Français ne sont pas les plus équipés!

Site ministériel Propluvia, qui suit les avis de sécheresse et l’état des nappes phréatiques.

 

Le méthane un autre ennemi du climat souvent négligé

Le méthane (CH4) souvent oublié lorsqu’on parle des gaz à effets de serre a pourtant  une grande importance. Son pouvoir réchauffant varie dans le temps entre 120 et 28 par rapport à l’illustre CO2. Ce qui les différencie beaucoup c’est leur temps de présence dans l’atmosphère, pour le dioxyde de carbone il perdure 1 siècle tandis que le méthane lui se transforme au cours des ans en eau(H2O) et justement CO2

Son pouvoir réchauffant est trés élevé : 120 fois (mais  se transforme en H20 et CO2), et donc à l’échelle de 100 ans son pouvoir descend  à 28 quand même  en comparaison à  celui du CO2( mais qui perdure plus de 100 ans)

Les principales émissions de méthane :  71,6 % Agriculture et surtout élevage et tout particulièrement dans les rizières

 37 % proviennent des fuites du système énergétique grisou des mines de charbon, forages de pétrole et de gaz de schiste, des gazoducs et pertes diverse)

22, 5 % dans le traitement des déchets , pour 17 % les décharges et rejets proviennent de la fermentation des matières organiques des matières alimentaires, lisiers, déchets ménagers et industriels , d’où la nécessité de couvrir les fosses à purin, les décharges et d’en récupérer le biogaz ( méthaniseurs)

2,7 % dans le tertiaire

2, 3 % pour les transformations d’énergie

Les autres GES contribuant au réchauffement sont rappelons le les HFC des climatiseurs et réfrigérateurs qui comptent pour 6 %,  le protoxyde d’azote N2O pour 6 % aussi( en provenance des engrais azotés) et donc le CH4 pour 32 % (dont 37 % proviennent des fuites du système énergétique grisou des mines de charbon, forages de pétrole et de gaz de schiste, des gazoducs et pertes diverse)

Sortir des énergies fossiles est donc bien une solution au dérèglement climatique

Publication du rapport concernant les enfants nés sans bras ou mains

Notre communiqué de presse ;

Bébés nés sans bras ou sans mains : un rapport qui n’apporte pas de réponses sur des probables causes environnementales

 

En octobre 2018, SERA et Wecf France, avaient demandé des investigations suite aux alertes lancées par le registre REMERA et les familles d’enfants victimes de malformations dites « ATMS » (agénésies transverses des membres supérieurs)et sur l’éventualité d’en clôturer l’existence. Les associations réagissent aujourd’hui à la publication du rapport du CES (Comité d’experts scientifiques), qui a mené un travail important, notamment avec le soutien de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail). Ayant participé au suivi des travaux menés, elles apportent leur soutien aux parents des enfants concernés, et soulignent plusieurs points qui leur semblent essentiels, devant ce premier rapport en demi-teinte, symptomatique de la situation générale en matière de pathologies liées à l’environnement en France.

 

La surveillance des malformations et la recherche de leurs causes doivent être systématiques et mieux organisées

Comment en 2019, réussir à trouver des éléments sur les causes environnementales de malformations de bébés nés entre 2011 et 2016 ? La mission est quasiment impossible, en l’absence de données de terrain datant de la période de grossesse et de la naissance des enfants. Le rapport du CES explique que les malformations congénitales concernent 3% des naissances en France, et que les cas d’ATMS sont très peu nombreux : à ses yeux, certains des cas signalés n’en sont pas, et d’autre part une seule zone (sur les 3 zones étudiées)– le Morbihan – est considérée comme présentant un excès de cas. L’Ain ne présenterait donc pas une concentration anormale de cas, tandis que l’enquête se poursuit pour la Loire-Atlantique. Reste qu’il est difficile de se satisfaire de ces conclusions, puisque seulement 20% des naissances sont couvertes par les registres( 9 départements sur la France et les Dom-TOM). Un 7ème registre est d’ailleurs à l’étude. Pour le Morbihan, des investigations complémentaires vont être menées, pour examiner notamment le rôle des pesticides. « Cette affaire pointe l’absence d’investigations sur le terrain faites par l’Agence Santé Publique France lorsque cela aurait pu être utile ; Il est bien tard aujourd’hui pour agir. Nous aurions souhaité par exemple la mise en place de prélévements biologiques (sang du cordon,méconium à la naissance etc.) pour permettre de mesurer les polluants présents, ou encore envisager des enquêtes de proximité sur les indicateurs environnementaux (eau, air, sols).», estime Jacqueline Collard, présidente de SERA.

 

Prévenir les expositions environnementales des populations : la seule mesure efficace contre les maladies chroniques de plus en plus fréquentes

Cette affaire concerne un type de pathologies touchant des enfants à la naissance, dans lesquelles des expositions environnementales avant la naissance seraient mises en cause. Or, les pollutions environnementales au sens large (chimiques, physiques, biologiques) sont mises en cause dans de nombreuses pathologies en augmentation telles que cancers, maladies respiratoires, troubles de l’attention, retards de développement, troubles de la reproduction, etc. Mieux connaître leur rôle, et surtout agir pour réduire les expositions aux substances toxiques ou à tout autre facteur impactant la santé, doit être au cœur des politiques publiques, telles que le PNSE4 (Plan National Santé Environnement), actuellement en cours d’élaboration. « L’affaire de ces bébés souffrant de malformations met clairement en évidence une faillite de notre système de protection de la santé des populations, notamment des plus fragiles : la période périnatale devrait être protégée en priorité, pour réduire les pathologies survenant à la naissance ou plus tard. Au-delà, c’est l’ensemble de la population qui devrait être mieux protégé : il est devenu urgent de prévenir en priorité, alors que l’augmentation du nombre de personnes touchés par les maladies environnementales ne cesse d’augmenter. Des mesures fortes doivent être prises pour véritablement révolutionner les politiques actuelles.», conclut Elisabeth Ruffinengo, responsable plaidoyer pour Wecf France.