Sommet sur le climat à New York, du 23 au 25 septembre

Le sommet de l’ONU  pour le climat, qui s’est tenu  à New York ce lundi 23 septembre, est le point de départ d’un long processus puisque en 2020 les pays devront présenter leurs efforts en matière de baisse des émissions de GES suite à l’accord de Paris de 2015.

Or depuis des mois, les manifestations pour le climat bousculent les États avec des mobilisations inédites, leurs slogans font écho aux alarmes lancées et relancées, ces derniers mois, par les scientifiques, qui ne sont pas assez entendus. Et le  22 septembre, en avant première de ce sommet l’organisation météorologique mondiale, le Programme des Nations Unies pour l’environnement, Projet mondial sur le carbone et le GIEC ont indiqué de concert que nous battons tous les records de concentration de gaz à effet de serre, de réchauffement, d’acidification des mers. Les prochaines modélisations climatiques, sur lesquelles se basera le prochain rapport d’évaluation du GIEC, montrent une plus grande instabilité climatique que prévu.

Les promesses gouvernementales (contributions nationales volontaires, les NDC) «réduiront les émissions mondiales en 2030 d’un maximum de 6 GtéqCO2 par rapport à la poursuite des politiques actuelles», soulignent les experts de l’ONU. «Ce niveau d’ambition doit être multiplié par trois environ pour respecter la limite de 2 °C et approximativement par cinq pour respecter celle de 1,5 °C.»

En France c’est 66% qui  estiment  que le gouvernement n’est fait pas assez  c’est donc à nous citoyens de s’engager pour de profonds changements

Malheureusement ce sommet n’a pas répondu aux attentes et n’a pas  rempli les demandes du secrétaire général de l’ONU, qui avait appelé les États à venir avec des « plans concrets et réalistes et non pas des discours » pour réduire drastiquement leurs rejets carbonés et sortir du charbon. « Est-ce que cela a du sens de donner des milliers de milliards aux industries fossiles et à la construction de nouvelles centrales à charbon ? », a interrogé Antonio Guterres en ouvrant le sommet, répétant que « le coût le plus élevé est celui de l’inaction ».

Finalement peu de pays ont annoncé un réel renforcement de leurs ambitions climatiques.