Tous les articles par Jacqueline Collard

Lancement de la 2ème version de la stratégie perturbateurs endocriniens (SNPE 2)

En avril 2014, la France est le premier État au monde à se doter d’une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE1)

Annoncée en février 2018 par le Gouvernement, la deuxième stratégie (SNPE2, 2019-2022) a été  soumise à consultation publique en janvier 2019. Son objectif principal est la réduction de l’exposition de la population et de l’environnement aux perturbateurs endocriniens (PE de nouveau cette stratégie revient sur la table des négociations et cela devient de plus en plus urgent

La deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens comprend des actions de recherche, d’expertise, d’information du public et de réflexion sur leur encadrement réglementaire. Elle fixe des grands objectifs stratégiques qui guideront l’action des pouvoirs publics et comprend un plan d’actions détaillé, qui fixe les modalités de mise en œuvre et  mesures phares accompagnant cette stratégie.

L’expertise des substances PE sera poursuivie et renforcée. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) devra expertiser 6 substances par an en 2019 et 2020, puis 9 à partir de 2021. Par ailleurs, Générations Futures salue le fait que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé doive désormais travailler de manière conjointe avec l’Anses pour dresser le bilan des substances pouvant présenter des propriétés de perturbation endocrinienne dans les cosmétiques, les dispositifs médicaux et les médicaments.

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/2019.01.14_SNPE2_10points_0.pdf

L’aviation aura du mal à tenir ses engagements en matière de baisse des GES

Depuis des années, le secteur aérien promet de réduire ses émissions de gaz à effet de serre ou de particules, ses nuisances sonores.’ C’est l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI)qui l’annonce annonçant qu’elle aura du  mal à tenir ses engagements.

L’agence onusienne en charge de l’aviation civile évalue le bilan environnemental du trafic commercial vers le milieu du siècle qui s’annonce catastrophique. Avec le triplement annoncé du trafic commercial entre 2015 et 2045 et malgré les progrès techniques escomptés (dans la motorisation ou les carburants), la consommation de carburants devrait, elle aussi, s’envoler.

Les rejets d’oxydes d’azote (NOx) en haute altitude pourraient également tripler, et quadrupler à basse altitude. Une moindre croissance des émissions de particules fines est attendue à proximité des aéroports.

Les dangers des écrans pour nos enfants par Michel Desmurget

Michel Desmurget  docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm, auteur de TV Lobotomie (Max Milo, 2011)vient de faire paraitre un nouveau livre alerte: La Fabrique du crétin digital.

La consommation du numérique sous toutes ses formes – smartphones, tablettes, télévision, etc. – par les nouvelles générations est astronomique.

Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d’écran. Entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6 h 45. En cumuls annuels, ces usages représentent autour de 1 000 heures pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d’une année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de cours moyen (2 années scolaires) et 2 400 heures pour un lycéen du secondaire (2,5 années scolaires).
Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite…), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques…) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation…). Autant d’atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes.
« Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle », estime Michel Desmurget. Ce livre, paru au Seuil est une première synthèse des études scientifiques internationales sur les effets réels des écrans, est celui d’un homme en colère. La conclusion est sans appel : attention écrans, poisons lents !

L’additif E 171 de dioxyde de titane interdit à compter du 1/01/2020

Une mesure de santé publique bienvenue ,  annoncée par le ministre de l’économie Bruno Le Maire.Le colorant E171 sera interdit dans les aliments (confiseries,…) à compter du 1er janvier 2020. Le E171 est un additif alimentaire utilisé pour ses propriétés colorantes et opacifiantes dans de nombreux produits alimentaires.

De nombreuses associations apprécient cette décision même si elles restent dubitatives quant à son utilisation dans des médicaments et des produits d’hygiène.

Pour rappel, l’additif E171, à base de dioxyde de titane sous forme nanoparticule, est estimé comme potentiellement dangereux. Un avis récent de l’ANSES dit être  impossible de se prononcer sur l’innocuité de cette substance. Cependant on peut noter que cette substance « le E171 pénètre la paroi de l’intestin et se retrouve dans l’organisme ». Des « troubles du système immunitaire » se sont alors déclarés. Et « des lésions (…) dans le côlon, un stade non malin de la cancérogenèse, chez 40% des animaux exposés ont été retrouvées ».

AVIS de l’Anses relatif aux risques liés à l’ingestion de l’additif alimentaire E171

Des micro-plastiques partout dans l’eau comme dans l’air

L’OMS Organisation mondiale de la santé a publié le 22 août 2019 une synthèse des dernières connaissances sur les microplastiques dans l’eau du robinet et l’eau en bouteille et sur ses effets sur la santé humaine.

L’analyse des risques pour la santé liés aux microplastiques portait essentiellement sur trois aspects : le risque d’ingestion, les risques chimiques et les risques liées à la présence de bactéries agglomérées (biofilm).

L’absorption de très petites particules microplastiques, notamment de nanoparticules, « devrait être plus élevée, même si les données à ce sujet sont très limitées ». « Les microplastiques présents dans l’eau de boisson ne semblent pas présenter de risques pour la santé, du moins aux niveaux actuels. Mais nous devons approfondir la question », a relevé la directrice du Département Santé Publique, à l’OMS, Maria Neira,

Une interrogation supplémentaire porterait sur l’importance du traitement des eaux usées (matières fécales et chimiques) qui permet de retirer plus de 90% des microplastiques présents dans ces eaux.

Le CGEDD confirme  que les microplastiques, ces particules de moins de 5 mm, sont présents partout : dans l’atmosphère(transportés par le vent, la pluie , la neige),dans les eaux douces et les océans, en milieu urbain comme dans les zones isolées.

https://www.who.int/fr/news-room/detail/22-08-2019-who-calls-for-more-research-into-microplastics-and-a-crackdown-on-plastic-pollution