Déficit d’information pour le déploiement de la 5G

Nous relayons le communiqué de presse transmis par le Parlement européen par la voix de

Michèle Rivasi députée européenne Verts/EELV !

Bruxelles, 9 octobre 2019

 DÉNI DE DÉMOCRATIE DANS L’ACCÈS AUX INFORMATIONS SUR LA 5G !

Aujourd’hui, les États membres, avec le soutien de la Commission et de l’Agence européenne pour la cybersécurité, ont publié un rapport sur l’évaluation coordonnée des risques liés à la cybersécurité dans les réseaux de cinquième génération (5G). La Conférence de presse du Conseil et de la Commission s’est exceptionnellement déroulée à huis-clos, l’accès étant limité et réservé aux seuls journalistes. Les eurodéputés verts Michele Rivasi et Klaus Buchner, préoccupés par l’impact de la 5G sur les citoyens européens, se sont vus refuser l’entrée à la salle de presse.

Déclaration de Michèle Rivasi, spécialiste des questions de santé publique et de pollutions industrielles :

“Il est inacceptable que le Conseil ferme la porte avec la Commission à des représentants élus par les citoyens européens qui souhaitent assister à une conférence de presse. Qu’est-ce qui est secret sur la 5G ?

En quoi cette information donnée aux journalistes est confidentielle au point de refuser l’entrée de la salle de presse à des élus européens ou à leurs représentants ? Cette étude d’impact sur la cybersecurité de la 5G est un premier pas, mais elle ne représente qu’une vision partielle de l’évaluation des risques. Où est l’étude d’impact biologique et environnementale de la 5G que nous demandons, et que d’autres services de la Commission demandent également depuis plusieurs mois ? Nous exigeons que la Commission européenne applique le principe de précaution sur la 5G et gèle tout déploiement de cette technologie sans une évaluation du risque incluant l’impact sur le vivant et la biodiversité.”

Déclaration de Klaus Buchner, expert des technologies de surveillance et de spyware :

“L’accès à l’infrastructure 5G permet une cybersurveillance quasi parfaite. Le Parlement européen et le Conseil prévoient de limiter l’exportation de technologies de cybersurveillance aux régimes autoritaires. À cette fin, de difficiles négociations ont commencé entre les deux institutions. Apparemment, la Commission européenne et le Conseil ne font pas confiance au Parlement. Ils cachent leur position sur la cybersécurité jusqu’à ce qu’elle soit publiée dans les journaux.”