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Halloween : Alerte bonbons avec encore de l’additif E171, interdit

Notre partenaire Avicenn nous alerte sur la présence de l’additif E171 (oxyde de titane) de boite de bonbons vendus dans la grande distribution. Ce dioxyde de titane est un pigment blanc, classé dans les colorants sous le code E171,Il est employé à doses infimes puisqu’il s’agit d’une nanoparticule, ou particule ultrafine.

A été avertie l’enseigne concernée ainsi que les autorités puisque cet additif est désormais interdit (depuis décembre 2022) du fait des risques potentiels pour la santé associés à l’ingestion des nanoparticules de dioxyde de titane qu’il contient.

A quelques heures des célébrations d’Halloween, il est encore temps de vérifier si le E171 figure sur l’étiquetage les bonbons que vous auriez pu acheter et d’avertir amis, grand-parents, voisins, etc.
Lors de vos futurs achats, ouvrez l’œil et prévenez-nous si vous en trouvez dans d’autres , nous transmettrons l’information à Avicenn.

Une annonce pour le moins surprenante : l’abandon de la révision Reach

La réforme du règlement Reach (Enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques) devait notamment permettre d’exclure les familles chimiques les plus dangereuses, qu’il s’agisse de plastifiants, de solvants, d’ignifuges, d’imperméabilisants, de cosmétiques, de nanomatériaux, etc.

Or nous apprenons que la Commission européenne a abandonné l’idée d’adopter dans cette législature, qui s’achève en juin 2024, la réforme du règlement communautaire sur les produits chimiques, l’une des mesures les plus ambitieuses du Pacte vert (ou Green Deal) annoncé en 2019 par la présidente de la Commission. Dans son discours de clôture, le vice-président de la Commission européenne Maroš Šefčovič EC AV PORTAL (europa.eu)  a expliqué ainsi ce renoncement : “nous devons respecter les dommages causés à la santé et à l’environnement mais nous devons aussi garantir la disponibilité de substances chimiques (…) et la compétitivité de nos entreprises”. Avant de conclure : “Il nous faudra plusieurs années.”

Cette réforme devait permettre, à l’horizon 2030, d’interdire ou de restreindre massivement l’usage d’une multitude de produits chimiques dangereux, sur les 300 millions de tonnes de substances chimiques produites par an en Europe. Plus de 70% d’entre  sont considérées comme dangereuses pour la santé et l’environnement par l’Europe elle-même. Et même 18% sont classées potentiellement CMR, c’est à dire cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques, pouvant avoir des conséquences sur le développement des fœtus.

Les dégâts sanitaires attribués aux substances de synthèse dangereuses, ont pourtant été  évalués à plus de 30 milliards d’euros par an en Europe par la Commission européenne elle-même : ce qui n’a pas empêché  Bruxelles d’annoncer l’abandon de la révision du règlement Reach sur les produits chimiques.

Les déchets d’emballage continuent leur croissance

Le nombre de déchets d’emballages ne cesse d’augmenter dans l’Union européenne.

l’Union européenne a ainsi produit 188,7 kg de déchets d’emballage par habitant. La plupart (40 %) étaient en papier ou en carton, quand le plastique en représentait près de 20,0 %, devant le verre, le bois et le métal.
Mardi 24 octobre, la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (Envi) du Parlement européen a adopté par 56 voix pour, 23 contre et 5 abstentions sa position sur le projet de règlement relatif aux emballages et aux déchets d’emballages.
Le projet de règlement sur les emballages et déchets d’emballages a fait les frais d’actions déterminées de la part des industriels. Ils expliquent que leurs emballages sont recyclables. Or ce n’est pas le cas de tous. Les gobelets en carton, par exemple, contiennent du plastique à l’intérieur: ce qui empêche leur recyclage. Par ailleurs, l’analyse de cycle de vie réalisée par les producteurs n’intègre pas tous les impacts.
L’ambition initiale de la Commission européenne qui a déposé le projet de texte était de réduire la quantité d’emballages mis sur le marché dans l’Union européenne. Pour cela, plusieurs propositions étaient listées : améliorer la conception des emballages pour permettre le réemploi et faire du recyclage, lutter contre le suremballage et, de façon générale, réduire les emballages à la source. 
Les associations No Plastic in My Sea, Surfrider Foundation Europe et Zero Waste France déplorent le rapport adopté par la Commission Environnement du Parlement européen le 24 octobre.
Par exemple, les objectifs de réemploi des boissons sont seulement de 20 % d’ici 2030 et de 35 % d’ici 2040, soit bien en deçà de ce que prévoit la loi AGEC en France.
ll n’y a que deux alternatives pour sortir du jetable : la suppression des emballages, autrement dit le vrac, et le réemploi. Le texte actuel ne va vraiment pas assez loin.

Hubert Reeves a rejoint les étoiles

Astrophysicien, Hubert Reeves fut un fervent défenseur de la nature, il  tentait sans fin d’inviter les humains, à mieux la protéger. Spécialiste de l’histoire du cosmos, le chercheur a su mettre la science à la portée de tous, multipliant livres et conférences, déployant un fort engouement à transmettre ces compétences. Il est décédé à 91 ans en ce mois d’octobre.

Tout au cours de sa vie il s’est employé à établir des liens étroits entre astronomie et écologie et en particulier à la dégradation de l’environnement, qui ne cesse de s’aggraver. Nous citons une de ces phrases clé : “on ne retrouvera plus la Terre telle qu’elle était avant l’ère industrielle, nous allons vers une nouvelle forme d’occupation des sols : il faudra nous y adapter.” Et de préciser les “deux volets du même thème de  notre existence. L’astronomie, en nous racontant l’histoire de l’Univers, nous dit d’où nous venons, comment nous en sommes venus à être ici aujourd’hui. L’écologie, en nous faisant prendre conscience des menaces qui pèsent sur notre avenir a pour but de nous dire comment y rester”.

Au début des années 2000, il a succédé à Théodore Monod à la tête de l’association de défense de l’environnement qu’il avait créée en 1976. Hubert Reeves était président d’honneur depuis 2015 d’Humanité et Biodiversité qui plaide inlassablement auprès des décideurs publics et privés pour qu’ils protègent plus et mieux la nature.

Une trentaine d’ouvrages suivront Patience dans l’azur (1981) , parmi lesquels on peut citer Poussières d’étoiles (Seuil, 1984), Dernières nouvelles du cosmos (Seuil, 1994), ou encore ses Mémoires intitulés :  Je n’aurai pas le temps (Seuil, 2008).

Beaucoup de produits alimentaires pour enfants trop sucrés et comportant trop d’additifs

Nous relayons l’enquête faite par l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) qui a passé au crible 207 références de préparations infantiles (pour enfants de 6 à 36 mois) vendues en France, hors laits infantiles. Résultat : 30 % des références étudiées contiennent des ingrédients sucrants (sucre, miel), et 38 % des additifs.

Le choix des références a été varié: « On n’a pas pu être exhaustifs, mais on a veillé, pour chaque famille, à prendre des marques distributeur, des grandes marques nationales, des produits bio et non bio, vendus en hypermarché ou en épicerie bio », précise Lisa Faulet, responsable scientifique et alimentation de CLCV.

Les analyses ont porté sur les listes d’ingrédients, les tableaux nutritionnels, les mentions et allégations sur les emballages, et regardé s’ils respectaient les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de préparations pour nourrisson. L’agence onusienne préconise en effet une série de règles plus strictes que ce que prévoit la législation européenne : notamment de fixer des teneurs maximales en sel et en sucre en fonction des familles de produits, sachant que les habitudes prises dans l’enfance (enfants de moins de 3 ans) peut engager la santé future.

Constat d’autant plus alarmant que 29% des enfants de 2 à 4 ans sont en surpoids et/ou en situation d’obésité en 2021.

Dans toutes les catégories étudiées, ont été trouvés des produits sans ingrédient sucrant ni additif, c’est donc possible.