Tous les articles par redacteur

Le Pr Montagnier Prix Nobel de Médecine nous a quittés

Le Professeur Montagnier a été sans aucun doute parmi les plus grands chercheurs français de notre époque, à l’avant-garde de la science sur de nombreux sujets. Spécialiste en virologie, il travailla au CNRS, puis dans plusieurs laboratoires de recherche en Grande-Bretagne, où il fit des découvertes majeures sur la réplication des virus à ARN et sur le lien entre certains virus et le développement de cancers. Après un passage à l’Institut Curie, il créa en 1972 l’unité d’oncologie virale dans le très respecté Institut Pasteur.

En 1983, Le Pr Montagnier et son équipe furent les premiers à isoler le virus du sida, une découverte considérable qui lui valut le Prix Nobel de médecine en 2008 et qui joua un rôle clé dans la lutte contre le sida. Luc Montagnier a aussi beaucoup œuvré pour la prévention du sida en Afrique, en créant notamment la fondation mondiale prévention et recherche sida sous l’égide de l’UNESCO.

Ce grand professeur a su garder tout au long de sa vie, passionné par la découverte de la vérité quelle qu’elle puisse être, sa capacité d’assumer ses recherches parfois controversées et jouer souvent  le rôle de lanceur d’alerte en dépit des critiques, à remettre en question certains dogmes et à rendre public ses découvertes même les plus « dérangeantes », comme :

  • Sur le scandale du sang contaminé (transmission du Sida par les transfusions sanguines) ;
  • Sur le drame des hormones de croissance contaminées (des enfants en sont morts) ;
  • Et sur le problème de l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques ;
  • Il y a deux ans, il fut l’un des premiers à démontrer la plausibilité d’une origine artificielle du SARS-CoV-2

Dans ces nombreuses alertes, il fut vilipendé et n’a connu en sa fin de vie  que discrédit et insulte. La moindre des choses aurait  été de l’écouter respectueusement : sachons lui rendre l’hommage et la reconnaissance qu’on lui doit tous !

La pollution chimique a atteint des sommets inacceptables pour le vivant

La revue scientifique  Environmental Science and Technology  souligne le caractère inquiétant de la prolifération de matières chimiques utilisées (plastiques, pesticides, tissus synthétiques, composés industriels, médicaments… il existe plus de  350 000  types de ces produits chimiques fabriqués synthétiquement) dans le monde, rompant l’équilibre de notre planète Terre.

Les volumes se diffusent dans l’environnement partout dans le monde sous différents formats chaque année, notamment pour les plastiques. Ils sont tels, que ce cocktail polluant menace désormais, l’équilibre naturel qui prévalait sur Terre depuis 10 000 ans. « La production de produits chimiques a été multipliée par cinquante depuis 1950. Elle devrait encore tripler d’ici 2050 »​, indique Patricia Villarubia-Gómez, du Stockholm Resilience Centre, une des quatorze scientifiques impliqués dans cette première évaluation mondiale du poids de la chimie de synthèse et de ses conséquences sur l’environnement. Celle ci  indique que « la masse totale de plastiques sur la planète représente désormais plus du double de la masse de tous les mammifères vivants »​. Malgré les efforts mondiaux de collecte des déchets au cours de la dernière décennie, environ 80 % de tous les plastiques finissent dans la nature, où les 10 000 composants chimiques qui les composent se désagrègent en une soupe plus dangereuse encore.

70 000  nouveaux produits ont été enregistrés cette dernière décennie. « La vitesse à laquelle ces polluants apparaissent dans l’environnement dépasse de loin la capacité des gouvernements à évaluer les risques mondiaux et régionaux, sans parler de contrôler les problèmes potentiels »​, note Bethanie Carney Almroth, de l’Université de Göteborg en Suède. C’est notamment le cas des pesticides, environ 17 000 produits sur le marché actuellement, dont beaucoup commercialisés sans examens approfondis.

Le cadre conceptuel des « limites planétaires » a été posé en 2009, puis précisé en 2015 dans la revue Science, par une équipe pluridisciplinaire internationale. Il consiste à segmenter le « système Terre » en neuf compartiments ou paramètres (climat, biodiversité, ozone stratosphérique, cycles biochimiques, eaux douces, acidité de l’océan, utilisation des terres, aérosols dans l’atmosphère, « entités nouvelles »), et à tenter d’établir pour chacun d’eux le niveau de perturbation au-dessous duquel le risque de déstabilisation du système Terre demeure faible.

Nous voyons donc que la pollution chimique endommage gravement les processus biologiques et physiques qui sous-tendent toute vie sur Terre. Le volume est tel, qu’une limite est franchie : nos sociétés sont d’ores et déjà en danger, selon l’approche des neuf limites planétaires, mise au point par des scientifiques dés  2009.

5 février journée de prévention du suicide ; retour sur 2021

Les tentatives de suicide (TS) semblent à la hausse en France chez les enfants, mais aussi chez les adolescents et les jeunes adultes, selon plusieurs enquêtes s’appuyant sur différents indicateurs.

On savait que l’année 2021, et même la fin de l’année 2020, avaient été marquées, chez les jeunes, par une hausse des gestes suicidaires et des tentatives de suicide ; que certains spécialistes avaient liée aux effets du confinement et de la crise sanitaire en général

Selon la Société Française de pédiatrie, qui parle de déferlement des enfants qui vont mal dans les hôpitaux et en ville, les services de protection maternelle et infantile (PMI), les psys et les centres médico-psychologiques ne savent plus où donner de la tête. Il y a encore peu d’études quantitatives sur le sujet depuis le début du confinement. Mais on dispose de quelques indicateurs. On compte plus d’hospitalisations pour gestes suicidaires chez les moins de 15 ans, +80% de passages aux urgences pour troubles dépressifs et anxieux et plus d’actes également pour SOS médecins.

Avec la crise sanitaire, les pensées suicidaires ont augmenté chez les jeunes. Selon de nouvelles données, c’est notamment le cas chez les adolescentes de moins de 15 ans, dont les admissions aux urgences ont augmenté de 40% l’an dernier, en particulier chez les filles de moins de 15 ans. Depuis la crise sanitaire, les alertes se multiplient sur une hausse des sentiments dépressifs chez les jeunes. L’isolement, l’absence de vie sociale et festive, les cours en visio ont pu générer chez certains d’entre eux un sentiment de détresse, pouvant mener à des gestes fatals.

Chez les femmes, les admissions aux urgences ont progressé de 22% en 2021 par rapport aux trois années précédentes, alors qu’il n’a que très légèrement augmenté (+1%) chez les hommes, en cours de publication, sur les appels pour tentatives de suicide dans les centres antipoison.

Selon Santé pubique France qui réalise depuis un an des enquêtes très régulières sur la santé mentale, un Français sur 5 souffre de troubles anxieux et de dépression : 22,7% exactement. C’est le chiffre le plus élevé depuis un an. Deux fois plus de personnes en souffrance qu’en temps normal, hors crise.

Lignes d’écoute anonymes et gratuites :
3018 contre le cyberharcèlement
3114 pour la prévention des suicides
Fil santé jeunes : 0 800 235 236
ou par chat sur le site (tous les jours de 9 heures à 23 heures)
En cas d’urgence, contacter le 15

4 février Journée nationale du cancer : l’Inserm plus que jamais mobilisée

Chaque année le 4 février, pour la Journée mondiale contre le cancer, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) soutiennent l’Union internationale contre le cancer (UICC) pour promouvoir les moyens de faire reculer la charge de morbidité imputable à cette maladie.

Si les cancers sont aujourd’hui mieux connus, prévenus, dépistés et soignés, ils restent cependant un défi majeur de santé publique, en France et à l’international. Unicancer et les Centres de son réseau prennent la parole  et vous donnent aussi la parole !

– à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer (4 février 2022) pour sensibiliser et faire connaître leurs initiatives au service des patients.

Avec près de 400 000 nouveaux cas et plus de 157 000 décès chaque année, le cancer reste la première cause de mortalité en France. Et en ce qui concerne le cancer de l’enfant, les causes environnementales en sont identifiées : pesticides, pollution atmosphérique et solvants pendant la grossesse et quelques temps avant, mais le phénomène progresse de 1% par an depuis bientôt 50 ans. 

Cette année, le thème choisi par la campagne World Cancer Day 2022-2024 est « Pour des soins plus justes », afin de sensibiliser aux inégalités de prise en charge du cancer du cancer dans le monde entier.

Journée mondiale contre le cancer 2022

Les cellules Demeter mises en sursis

Créée en octobre 2019 au sein de la gendarmerie nationale, cette cellule a notamment pour objectif “de fournir des conseils aux professionnels de l’agriculture afin de sécuriser leurs exploitations, de prévenir les infractions pénales telles que les vols de matériel agricole ou les cambriolages, ainsi que, selon un communiqué de presse publié par le ministère de l’intérieur, de lutter contre les « actions de nature idéologique », telles que de « simples actions symboliques de dénigrement du monde agricole », des « actions anti-fourrures » ou des « actions menées par certains groupes antispécistes vis-à-vis du monde de la chasse ».

Par un jugement du 1er février 2022, le tribunal administratif de Paris a annulé le refus du ministre de l’intérieur de mettre fin à une partie des activités de la cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole, également appelée « cellule Déméter ».

Le tribunal a également enjoint au ministre de faire cesser les activités concernées de la cellule Déméter dans un délai de deux mois sous peine d’une astreinte de 10 000 euros.

Par le même jugement, le tribunal a en revanche rejeté la requête des associations Pollinis France et Générations Futures et la demande de l’association L214 contre une convention conclue le 13 décembre 2019 entre le ministère de l’intérieur et deux syndicats agricoles, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et Jeunes Agriculteurs, qui visait à renforcer la sécurisation des exploitations agricoles.

Lire le jugement n° 2006530-2018140