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Les phtalates seraient accusés de promouvoir le diabète de type 2

Selon une étude suèdoise portant sur 1000 personnes  les phalates trés présents dans notre quotidien( plastiques, parfums, emballages alimentaires, produits ménagers etc..)favoriseraient le dévelopement du diabète de type 2.

Déjà identifiés commme perturbateurs endocriniens ayant des effets négatifs sur la production de la testostérone et le développement des organes sexuels masculins, ils seraient impliqués dans le développement du diabéte de type 2.*

En effet des chercheurs ont corrélé de fort taux de métabolites ( en particulier le MiBP: mono-isobutylphtalate) issus des phtalates dans le sang ou dans l’urine des malades concernés.

Les phataltes peuvent être facilement ingérés par le chauffage d’emballages alimentaires par l’intermédiaire des lipides de l’alimentation.

Monica Lind de l’université d’Uppsala , Suède  Diabetes Care 12/4/2012″circulating levels of phtalate Metabolites are associated with prevalent diabetes in the Elderly”

Etude allemande sur les maillots officiels d’EURO 2012 : résultats inquiétants

Une enquête réalisée par le magazine allemand Ökotest nous pose de nombreuses interrogations et n’est pas pour nous rassurer ; en effet Ökotest a analysé 9 maillots de l’Euro 2012 qui contiendraient tous des niveaux importants de produits chimiques en plomb et en nickel, organo-étain  par exemple. Le Bureau européen des consommateurs (BEUC) lance l’alerte.

Pourtant rien n’est vraiment illégal de la part des fabricants, mais la législation est dépassée par le déferlement actuel de produits chimiques, dont 8 000 interviendraient dans la seule fabrication des vêtements ! Alors que certaines substances sont carrément interdites pour l’environnement, comment croire qu’elles puissent être inoffensives pour notre peau, via les vêtements qui les contiennent ? Après l’alimentation, les vêtements sont-ils devenus la deuxième catégorie de produits dangereux des pays occidentaux ?

“Les vêtements synthétiques contiennent souvent des toxiques comme le formaldéhyde, expliquent-ils, des produits ignifuges bromés, ainsi que des produits chimiques perfluorés comme les fibres téflon qui donnent aux pantalons, jupes et autres vêtements leurs qualités sans repassage et infroissables.” Pour l’instant, seulement quelques substances ont été étudiées et font l’objet d’un début de surveillance en Europe.”

En réalité, c’est toute l’industrie textile qui est à remettre en cause. En effet, d’après des études américaines, fibres naturelles et synthétiques sont toutes deux abusivement traitées ; sauf que les synthétiques, en plus d’être toxiques par la chimie qu’elles dégagent, empêchent également notre peau de respirer et donc d’évacuer nos toxines – une peau en bonne santé en élimine près de 500 grammes par jour. Les toxines ainsi piégées s’accumulent alors dans nos graisses et dans nos organes, et sont susceptibles alors de provoquer des maladies.

Pour se protéger, quelques gestes simples existent : privilégier les fibres naturelles avec des labels écologiques “sans solvant” ou “Oeko-Tex” (une instance de contrôle sur les substances nocives), nettoyer toujours les vêtements neufs avant utilisation, proscrire ceux qui portent des motifs en plastique et éviter les vêtements foncés ou trop colorés qui ont nécessité forcément plus de chimie pour leur fabrication.

L’hebdomadaire ” le point” du 7 juin relayait cette information

Öko-Test magazine allemand de consommateurs.

 

Des boissons énergisantes créent la polémique

L’Agence de sécurité sanitaire (ANSES) a reçu plusieurs signalements d’effets indésirables suspectés d’être liés à la consommation de boissons énergisantes. Ils sont rapportés “notamment lors de la consommation de ces boissons en association avec de l’alcool”.

Le terme de “boisson énergisante” n’est pas encadré réglementairement, rappelle-t-elle. Il recouvre des boissons supposées “mobiliser l’énergie” en stimulant le système nerveux et contenant généralement des ingrédients supposés “stimulants” tels que taurine, caféine, guarana, ginseng ou vitamines…

 Ces boissons sont censées améliorer les capacités physiques et intellectuelles par l’ajout d’une grande quantité de sucre entre autre : ce qui est un leurre , le fait que soit adjoint des excitants peut modifier notablement le rythme cardiaque et expliquer par conséquent des effets délétères. Or aucune information de mise en garde n’est indiquée sur l’emballage.

 

La période périnatale peut présenter une vulnérabilité particulière : un des constats les plus évidents du comité PPTox

Nous relayons un article du Monde qui nous semble trés important :

“La toxicologie réglementaire ne suffit plus”

Publié par : LE MONDE  Le : 16.05.2012

Directeur de l’unité 747 de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm-université Paris-Descartes), Robert Barouki copréside le comité d’organisation de la troisième conférence internationale Programmation prénatale et toxicité (PPTox), qui s’est tenue à Paris du 14 au 16 mai. Il fait le point sur les nouvelles connaissances sur le rôle des facteurs environnementaux dans le développement des maladies non transmissibles.

Quel était l’objet de cette conférence ?

L’initiative est partie d’un groupe de chercheurs travaillant sur les effets de facteurs environnementaux. Outre le soutien de la Société de toxicologie américaine, cette troisième édition a bénéficié de celui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des Instituts nationaux de la santé américains. Côté français, nous avons eu l’appui de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), et de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan), qui fédère huit organismes de recherche publique.

Pour la première fois, la conférence a soulevé la question des similitudes entre les déséquilibres nutritionnels au cours de la période foetale et les expositions à des composés chimiques, qui aboutissent aux mêmes effets.

Dans quel domaine avez-vous constaté le plus d’avancées ?

Auparavant, nous ne pouvions nous appuyer que sur des études épidémiologiques. A présent, s’y ajoutent des études expérimentales et l’observation de ce qui se passe après des expositions à des produits chimiques. Dans toutes les disciplines – immunologie, cancérologie, cardiologie… -, et pas seulement en endocrinologie nous voyons sortir des publications touchant à ces sujets.

Comment expliquer les liens entre l’exposition à des substances chimiques et les pathologies ultérieures ?

Nous ne savons pas encore clairement si un produit chimique entraîne une maladie particulière. Souvent, des gènes impliqués dans des fonctions différentes sont concernés. Nous ne sommes pas dans la situation où une hypothèse permettrait de tout expliquer. Ainsi, l’exposition aux dioxines et aux PCB favorise l’augmentation des cancers de tous types, mais aussi celle des troubles métaboliques.

Jusqu’ici, l’attention se portait plutôt vers les modifications affectant les gènes…

Les connaissances sur le rôle des facteurs environnementaux dans le développement des maladies non transmissibles ont beaucoup bénéficié de l’apport de l’épigénétique, c’est-à-dire de l’étude de ce qui influence l’expression des gènes. Elle étaye, au niveau moléculaire, l’hypothèse d’une programmation fonctionnelle se produisant au cours du développement, notamment en période périnatale. Les molécules en cause dans l’origine de maladies ultérieures ne modifient pas la structure des gènes et, jusqu’à présent, on ne comprenait pas comment elles pouvaient entraîner l’apparition de maladies à l’âge adulte. D’autant que la démonstration d’une exposition in utero ou en période périnatale est difficile à apporter.

Il faut rester prudent, mais si l’on observe des modifications épigénétiques et des manifestations pathologiques ultérieures, cela sera un signe que l’hypothèse est la bonne. Ce qui est important, c’est qu’à présent nous savons où chercher et ce qui peut affecter l’expression des gènes.

Cette conférence a donné lieu à un document consensuel faisant la somme des connaissances…

Il insiste sur le fait que la plasticité – la capacité de l’organisme à s’adapter –  est maximale au cours des périodes prénatales et immédiatement postnatales, puisque c’est à ce moment que se produisent la différenciation cellulaire et la formation de tissus spécifiques. Ce document veut aussi alerter, car il existe de plus en plus d’arguments pour affirmer que les déséquilibres nutritionnels et les expositions pendant la période périnatale peuvent s’accompagner d’un accroissement du risque d’apparition de maladies à l’âge adulte. De plus, il existe des bases pour identifier des mécanismes épigénétiques possibles. Il nous reste du travail pour démontrer comment les modifications épigénétiques périnatales provoquent des maladies à l’âge adulte.

Quelles sont les conséquences en termes de santé publique ?

Les effets des produits chimiques sont constatés chez l’animal, pendant la période prénatale, à des doses plus faibles que celles entraînant des effets à l’âge adulte. Il est indispensable de reconnaître la période périnatale comme présentant une vulnérabilité particulière. Il faut en tenir compte dans les tests, qui ont été mis au point chez l’adulte. La toxicologie utilisée dans les activités réglementaires ne suffit plus. Avant même d’interdire un produit, nous devons avoir une approche protectrice pour la femme enceinte et les enfants, comme c’est le cas pour les médicaments. La précaution s’impose.

Propos recueillis par Paul Benkimoun

Altération des fonctions neurologiques possibles avec les sucres de synthèse (édulcorants)

 

WASHINGTON : Une consommation excessive de sucre de synthèse, très utilisé dans la fabrication de sodas et d’aliments industriels, peut à la longue ralentir le fonctionnement cérébral et altérer la mémoire, selon une étude américaine publiée mardi.

Cette recherche effectuée sur des rats “illustre parfaitement le dicton selon lequel ce que l’on mange affecte la pensée”, souligne le Dr Fernando Gomez-Pinilla, professeur de neurochirurgie à la faculté de médecine del’Université de Californie à Los Angeles, principal auteur de ces travaux.

L’étude paraît dans la revue britannique “Journal of Physiology” daté du 15 mai.

Des recherches précédentes avaient révélé comment ces sucres, tels que le fructose largement présent dans le sirop de maïs, peuvent être dévastateurs pour l’organisme et contribuer au diabète adulte, à l’obésité ou à l’accumulation de graisses dans le foie.

Mais cette dernière étude est “la première à révéler l’action néfaste de ces édulcorants sur le cerveau”,  selon ces chercheurs.

“Avoir un régime alimentaire riche en fructose peut à long terme altérer vos capacités à apprendre et à mémoriser mais la consommation régulière d’acides gras omega-3, dont sont riches certains poissons ou par exemple les graines de lin, peut aider à minimiser les dommages provoqués par ce genre de sucres”,  indique le Dr Gomez-Pinilla.

Les auteurs de cette recherche se sont concentrés sur le sirop de maïs à haute teneur en fructose, une substance liquide bon marché six fois plus sucrée que la canne à sucre naturelle et qui est ajoutée aux aliments industriels, aux sodas, condiments ou à la nourriture pour nourrissons.

Les Américains consomment en moyenne plus de 18 kilos de fructose de sirop de maïs par an et par personne, selon le ministère de l’Agriculture.

“Il ne s’agit pas ici du fructose naturel se trouvant dans les fruits, qui sont riches en antioxydants”, précise le Dr Gomez-Pinilla.

L’équipe de chercheurs a mené cette étude sur des rats. Le premier groupe de rongeurs a consommé, outre les aliments habituels, de l’eau mélangée à une solution de fructose pendant six semaines.

Le second groupe a été soumis au même régime, mais avec en plus des acides gras oméga-3 sous forme de graines de lin et de l’acide docosahexaénoïque (DHA).
L’acide DHA, qui fait partie de la famille des oméga-3, a des effets protecteurs puissants contre les dommages infligés aux synapses, essentielles pour la communication entre neurones, la mémoire et l’apprentissage.

Après six semaines, les deux groupes de rats ont été testés pour voir ce qu’ils se rappelaient de ce qu’ils avaient appris avant le début de l’expérience, en particulier pour retrouver la sortie d’un labyrinthe.

Les animaux du second groupe qui ont consommé des oméga-3 ont trouvé bien plus rapidement la sortie, relate ainsi le Dr Gomez-Pinilla.

En comparaison, les rongeurs du premier groupe ayant absorbé du fructose de synthèse sans oméga-3 ont montré beaucoup de difficultés à retrouver leur chemin dans le même labyrinthe.

Cette recherche a été financée par l’Institut national américain des troubles neurologiques et des accidents vasculaires cérébraux (NINDS).