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Chartes nutritionnelles et PNSS

Lancées en 2007 lors du lancement du PNSS, ces chartes avaient pour objectif d’inciter les industriels d’améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits.

Une charte d’engagements volontaires de progrès nutritionnel est la validation par les pouvoirs publics des initiatives prises par une entreprise/marque et relatives à l’amélioration de la qualité nutritionnelle des produits. L’objectif est d’améliorer le niveau global de l’offre nutritionnelle afin que tout le monde en bénéficie, ce qui devrait avoir pour conséquence de baisser les inégalités entre les populations. 35 entreprises avaient ainsi pris des engagements, quel en est le bilan ? Consommer un produit soumis à une charte nutritionnelle est-ce une garantie pour sa santé ?? Après 6 ans d’adhésions volontaires, elles sont peu connues du public et leur efficacité fait débats : affaire à suivre.

Source : Les-signataires-des-chartes-d-engagements-de-progres-nutritionnels

Direction Générale de la Santé/Sous-direction EA
Prévention des risques liés à l’environnement et à l’alimentation
14 avenue Duquesne – 75007 Paris

Bilan de 15 ans de cultures OGM aux USA

Après 15 ans de cultures d’organismes génétiquement modifiés( OGM), le département américain de l’agriculture vient de publier son bulletin de cultures OGM, celles-ci ayant déjà commencées dés 1996.

Malgré un vif succès le bilan est mitigé (En 2013, quelque 56 millions d’hectares (130 millions d’acres) étaient plantés de cultures transgéniques, soit la moitié des terres cultivées des Etats Unis) : les parcelles cultivées de nature OGM résistantes aux insectes ( Bt) sont les cultures de soja, de coton, de maïs pour l’amélioration des  rendements mais jamais pour la réduction du recours aux pesticides.

Le Sénat contre l'interdiction de culture des maïs OGM

Sur le plan financier, le retour sur investissement est mitigé voire inexistant pour les semences Bt, même si ces semences améliorent les rendements en limitant les pertes causées par certains ravageurs, les résultats des semences tolérantes aux herbicides sont “nuancés”, explique le ministère. Par contre en ce qui concerne  les herbicides ils ont tendance à être encore plus utilisés et pire la résistance aux herbicides se fait de plus en plus importante avec l’apparition de nouvelles mauvaises herbes contraignant les agriculteurs à utiliser des épandages chimiques nouveaux: D’ailleurs le ministère de l’Agriculture recommande le recours aux meilleures pratiques culturales pour maintenir l’efficacité des semences résistantes aux herbicides et  limiter la progression de la résistance des adventices.

Bulletin du département américain de l’agriculture : Département de l’agriculture des Etats-Unis

L’Autorité de sureté nucléaire (ASN) déclare 31 départements avec du radon

Comme il est décrit sur le site du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie« l’exposition au radon se fait par voie respiratoire. Le radon provient du sol et se trouve, par effet de confinement, à des concentrations plus élevées à l’intérieur des bâtiments qu’à l’extérieur. Les particules du radon sont alors inhalées avec l’air respiré et se déposent dans le poumon.

La présence de radon dans les bâtiments résulte de nombreux paramètres et plus particulièrement :

  • des caractéristiques propres au sol sous-jacent (concentration dans le sol, perméabilité et humidité du sol, présence de fissures ou de fractures dans la roche sous-jacente),
  • des caractéristiques propres au bâtiment (procédé de construction, fissuration de la surface en contact avec le sol, système d’aération, etc.),
  • du comportement des occupants vis-à-vis de l’aération des locaux.

Dans une moindre mesure, le radon peut également provenir de l’air extérieur, de matériaux de construction très spécifiques et de l’eau à usage domestique (dégazage de l’eau provenant de nappes souterraines en terrain granitique). »

31 départements français seraient trop exposés au radon. Inodore et radioactif, le radon est un gaz qui augmente les risques de cancer du poumon. D’origine naturelle, il provient des sous-sols granitiques et volcaniques, et de certains matériaux de construction.

Le radon provient d’émanations des sols à tendance granitique ou volcanique. Selon l’ASN, il serait impliqué dans 10 à 15 % des cancers du poumon. La présence de ce gaz est d’autant plus grave qu’il peut être présent 50 fois plus dans un espace clos qu’à l’extérieur. Sont mentionnés dans notre région les départements de Savoie, le Rhône, la Loire, les Hautes-Alpes et l’Ardèche.

Des laboratoires agrées comme la Criirad sont en mesure de pouvoir contrôler cette éventualité de radon à votre domicile.

Radon – CRIIRAD – Généralités

Réduire la concentration de radon ?

Si vous êtes concernés par la forte exposition au radon, l’ANS conseille deux façons simples et peu coûteuses pour réduire sa présence.
– Assurer l’étanchéité entre le sol et le bâtiment (colmatage des fissures et des canalisations).
– Eliminer le gaz par dilution grâce à une ventilation mécanique ou naturelle.

Les plastiques envahissent les mers

Si le «7e continent»  de plastiques a été déjà médiatisé dans le nord-est de l’océan Pacifique, les micro-plastiques polluent aussi bien l’Atlantique que les fleuves et les lacs européens. C’est au tour de François Galgani chef des projets Environnement à l’Ifremer de mettre  l’accent sur notre “mer”«Mais c’est surtout dans la Méditerranée que leur concentration s’avère la plus élevée, avec 115.000 particules par kilomètre carré».

Pourtant, ces 30.000 à 40.000 tonnes de micro-plastiques dérivant à la surface des océans, auxquels s’ajoutent 450.000 à 500.000 t de macro-déchets, ne forment que la partie émergée de l’iceberg. «Les échantillons prélevés à 800 mètres comme à 2.500 mètres en révèlent aussi», précise le scientifique.

Grâce à de nombreuses études menées au cours des 10 dernières années, les effets sur la faune marine se précisent. L’étranglement et l’ingestion sont les plus souvent identifiés. Des micro-plastiques ont déjà été retrouvés dans les estomacs de 660 espèces, dont 171 espèces d’oiseaux pélagiques selon François Galgani.

La mauvaise gestion des déchets sur le continent, notamment au sein des décharges proches de la mer, est montrée du doigt dans cette présence incongrue de plastiques assimilés à des nutriments . Loin d’être anodine, cette ingestion perturbe sévèrement leurs fonctions vitales, d’autant  que ces particules renferment de nombreux additifs chimiques (charges, renforçateurs, plastifiants, colorants, stabilisants, retardateurs de flamme, péroxydes et agents antistatiques), pour certains  perturbateurs endocriniens ou  agents cancérigènes.

 l’Union européenne a décidé en mars 2013 de s’attaquer à ce probléme qui s’accroit et pour lequel est attendue une réglementation indispensable avant la fin 2014. Autre piste: les Etats réfléchissent à de nouvelles mesures pour 2016, selon l’Ifremer, dans le cadre de la directive Stratégie pour le milieu marin, qui oblige déjà les pays européens à évaluer l’étendue des déchets présents sur leur territoire maritime.

 

Le mercure mis en cause comme pertubateur endocrinien?

L’étude  menée par  l’équipe d’Olivier Chastel, du Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC, CNRS) dans les Deux-Sèvres en collaboration avec le laboratoire LIENSs (Littoral Environnement Société, CNRS/université de La Rochelle) a étudiée la contamination au mercure  qui altère  la capacité  reproductrice de certains animaux vivant dans des zones éloignées des activités humaines comme l’Artique et l’Antartique. Cette étude a été publiée dans la revue ECOLOGY.

Une analyse de la démographie de deux groupes d’oiseaux habitués à venir pondre chaque année dans les mêmes lieux  a été menée par ces équipes de chercheurs et ceci sur une période de 10 ans.. L’une de ces espèces est celle des skuas antarctiques (Terre Adélie), l’autre des skuas subantarctiques (îles Kerguelen).

Le constat est le suivant : que ce soit en Terre Adélie ou aux îles Kerguelen, le mercure ne semble pas perturber la survie des individus, ni même leurs chances de reproduction. Il agit plutôt sur le succès reproducteur: les poussins engendrés par les individus les plus imprégnés ont moins de chances de survivre au-delà de quelques jours. La raison pour les chercheurs serait que le mercure, aurait  des effets de perturbateur endocrinien, il «perturberait les hormones impliquées dans les soins parentaux». Les chercheurs sont parvenus à définir des taux de mercure au-delà desquels la contamination entraînerait un déclin démographique.

Selon eux , la situation demeure toutefois plus critique en Arctique, où l’«on a vu une baisse des effectifs de goélands au cours des années 1980-1990 du fait des PCB». Si ces polluants interdits sont en diminution, d’autres perturbateurs endocriniens sont venus les remplacer, dont les composés perfluorés. De quoi fragiliser un peu plus des espèces déjà confrontées à «de multiples menaces, dont le réchauffement climatique et le captage des ressources alimentaires par la  pêche».