Tous les articles par Jacqueline Collard

Le danger des compléments alimentaires

Une étude américaine publiée dans The New England Journal of Medicine a fait ressortir le danger représenté par la consommation de compléments alimentaires quand ces derniers n’ont pas été prescrits par un médecin.

Aux Etats-Unis, ce ne sont pas moins de 23 005 visites par an aux urgences qui sont liées à l’ingestion de compléments alimentaires, dont 2 154 hospitalisations, selon les données de 63 services d’urgences américains pour la période de 2004 à 2013. Qu’ils soient à base de plantes, vitamines, minéraux ou autre, ces compléments prisés pour leurs propriété énergétiques ou encore pour perdre du poids sont loin d’être anodins…72% des effets indésirables (dont des palpitations, tachycardies, douleurs thoraciques ou étouffement) sont liés à ces deux types de compléments alimentaires.

Plus d’informations sur :   www.nejm.org/doi/

Lutter contre le gaspillage pour garantir la sécurité alimentaire

Selon l’Organisation des Nations Unies, pas mois d’un tiers de la production alimentaire mondiale est perdue ou gaspillée (56% par les pays développés, notamment au stade de consommation, et 44% pour les PED plutôt durant les stades de production ou de stockage). Pour l’ONU, nourrir les 9 milliards d’êtres humains attendus sur la planète pour 2050 ne passe donc plus par la seule augmentation de la production, mais bel et bien par une réduction du gaspillage. Ce nouvel objectif a par ailleurs l’avantage d’aider à lutter contre la pauvreté tout en réduisant la pression sur le climat et les ressources en eau. Si le monde s’engageait à réduire les déchets alimentaires de moitié, les pénuries alimentaires diminueraient d’environ 22 %.

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Plus d’informations sur :  www.euractiv.fr/video/eliminer-le-gaspillage-alimentaire

www.fao.org/

31 substances polluantes prioritaires dans les meubles

L’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a relevé « Au moins 661 substances potentiellement émises par les produits d’ameublement« , dont 31 prioritaires en raison de leur caractère cancérigène, mutagène, reprotoxique (CMR) qu’elle recommande d’interdire. Ce rapport a vu le jour dans le contexte de la saisine par le gouvernement en amont de l’étiquetage des polluants volatils prévu par la loi Grenelle 2 dans les domaines des produits de construction et d’ameublement, de revêtements, peintures et vernis.

L’Agence, qui précise avoir eu beaucoup de difficultés à obtenir les informations de la part des industriels, a identifié des substances volatiles dans les différents matériaux utilisés pour les meubles (bois, panneaux agglomérés, plastiques, colles, textiles, cuirs, peinture, vernis, traitement contre le feux ou les nuisibles, …). Par ailleurs, le rapport rappelle que les meubles ne sont pas les seuls émetteurs de polluants dans l’air intérieur et il serait intéressant d’étudier puis d’étiqueter d’autres produits comme les produits d’entretien ou les produits masquant d’odeurs (encens, …).

Plus d’informations sur : www.anses.fr/fr/content/qualit

Le poisson protégerait de la dépression

Une méta-analyse (analyse de 26 études épidémiologiques sur le sujet) chinoise publiée dans Journal of Epidemiology & Community Health a fait le lien entre la consommation de poisson et la baisse du risque de dépression. En effet, il y a 17% de moins de cas de dépression chez les personnes consommant le plus de poissons par rapport à celles qui en consomment le moins, et cette proportion monte à 20% pour le sexe masculin chez les européens.

Si cette étude ne révèle pas les mécanismes qui expliquent ce phénomène, l’hypothèse formulée serait la forte teneur en oméga 3 du poisson, molécules bénéfiques pour les membranes cellulaires des neurones notamment. La chair de poisson est également riche en protéines, vitamines et minéraux qui pourraient, eux aussi, être bénéfiques pour le cerveau au point de prévenir la dépression.

Les phtalates aériens passent aussi à travers la peau…

Une étude danoise parue dans Environmental Heath Perspectives a montré l’importance quantitative de la voie d’absorption transcutanée pour les phtalates aériens. Jusqu’à présent, la voie d’absorption majoritairement prise en compte pour ces perturbateurs endocriniens était la voie orale et l’on admettait qu’ils pouvaient aussi passer la barrière cutanée lors d’un contact par toucher.

Cette étude va plus loin en montant que l’on va retrouver des phtalates dans les urines de personnes exposées via l’air d’une pièce chargé en ce polluant ; pour les spécimens de plus petite taille, cette absorption serait même comparable à celle liée à l’inhalation. Les chercheurs alertent d’ailleurs sur le fait que ce phénomène doit pouvoir se retrouver pour les autres composés organiques volatils de caractéristiques physico-chimiques similaires (poids moléculaire, coefficient de répartition air/lipide, …).

Plus d’informations sur :   http://ehp.niehs.nih.gov