Tous les articles par Jacqueline Collard

Les phtalates aériens passent aussi à travers la peau…

Une étude danoise parue dans Environmental Heath Perspectives a montré l’importance quantitative de la voie d’absorption transcutanée pour les phtalates aériens. Jusqu’à présent, la voie d’absorption majoritairement prise en compte pour ces perturbateurs endocriniens était la voie orale et l’on admettait qu’ils pouvaient aussi passer la barrière cutanée lors d’un contact par toucher.

Cette étude va plus loin en montant que l’on va retrouver des phtalates dans les urines de personnes exposées via l’air d’une pièce chargé en ce polluant ; pour les spécimens de plus petite taille, cette absorption serait même comparable à celle liée à l’inhalation. Les chercheurs alertent d’ailleurs sur le fait que ce phénomène doit pouvoir se retrouver pour les autres composés organiques volatils de caractéristiques physico-chimiques similaires (poids moléculaire, coefficient de répartition air/lipide, …).

Plus d’informations sur :   http://ehp.niehs.nih.gov

« Internet pollue autant que le trafic aérien »

Une étude réalisée par Global e-sustainability Initiative (GeSI), montre qu’Internet est responsable de 2 % des émissions de CO2 mondiales, soit autant que le secteur aérien. Pour G. Cook, analyste des technologies de l’information à Greenpeace: « Si vous ajoutez l’électricité consommée par les centres de données ainsi que les réseaux nécessaires pour connecter tous nos appareils, cela représenterait le sixième pays qui consomme le plus au monde ». Il s’alarme de l’évolution probable de la consommation énergétique de ce secteur puisque la demande des centres de données du monde digital est en pleine croissance.

Plus d’informations sur:

http://gesi.org/portfolio/report/72

 

Le changement climatique augmentera la pollution à l’ozone selon l’INERIS

L’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) a réalisé une étude pour l’Agence européenne de l’Environnement indiquant que le réchauffement climatique se solderait par une augmentation de la concentration atmosphérique en ozone, notamment en France. L’ozone est un polluant de type secondaire, c’est-à-dire qu’il se forme sous l’action des UV solaires en présence de polluants fortement émis par les activités humaines que sont les  oxydes d’azote (NOx) et les Composés Organiques Volatiles  (COV). Ce gaz fait l’objet de normes car il est toxique pour la santé humaine (notamment irritant respiratoire), mais ses effets néfastes sont beaucoup plus vastes puisque l’ozone est également une cause de baisse de rendement de l’agriculture.

Le travail de l’INERIS s’est appuyé sur toutes les études effectuées depuis 2005 sur le sujet, soit 25 études prospectives, avant de confirmer l’effet pénalisant du changement climatique sur la pollution à l’ozone  pour  une  grande  partie  de  l’Europe  continentale,  avec  une  augmentation  des concentrations d’ozone en été de l’ordre de 2 à 3 μg/m3 en moyenne. Le niveau  d’augmentation  de  l’ozone  pourrait  atteindre  jusqu’à 10 μg/m3 en Europe Centrale et en Europe du Sud pour les scénarios les plus pessimistes. Les impacts les plus forts se feront sentir sur la France, l’Espagne, l’Italie et l’Europe Centrale.

Plus d’informations sur :  IOPscience

 

Appel des scientifiques pour protéger la santé contre les produits toxiques

Une Fédération internationale de gynécologues-obstétriciens (FIGO), organisation regroupant des associations de gynécologues obstétriciens de 125 pays et qui a pour missions l’amélioration de la santé et des droits des femmes, la réduction des inégalités d’accès aux soins des femmes et des nouveau-nés, ainsi que le progrès de la science et des pratiques de gynécologie-obstétrique, a lancé ce 1er octobre un appel en faveur de politiques globales de réduction des expositions aux produits chimiques toxiques dans l’International Journal of Gynecology and Obstetrics.

Selon cette organisation forte de plus de 7000 professionnels de la santé reproductive, les hausses de l’exposition aux produits chimiques de ces 4 décennies menacent la santé et la reproduction de l’espèce humaine. Le poids sanitaire et économique global des substances chimiques toxiques se chiffre chaque année en millions de morts et milliards de dollars comme l’illustre l’Appel :

  •    La pollution de l’air intérieur et extérieur cause sept millions de décès par an ;
  •   Le coût des empoisonnements aux pesticides des agriculteurs en Afrique sub-saharienne est 
estimé à 66 milliards $ pour la période 2005-2020; 

  •   Les troubles de la santé liés aux perturbateurs endocriniens en Europe sont estimés au 
minimum à 157 milliards d’euros par an de dépenses de santé et autres coûts ;
  •  Aux Etats-Unis, le coût des maladies infantiles liées aux toxiques environnementaux et polluants 
de l’air, la nourriture, les sols, les logements et le voisinage a été estimé à $76,6 milliards en pour l’année 2008.

Plus d’informations sur : www.figo.org/sites       et       www.figo.org/

26 et 27 Septembre – Grenoble à l’heure du climat

Nous étions présents sur Alternatiba Grenoble et même porteur de l’événement depuis 8 mois et c’est au Jardin de Ville de Grenoble qu’ont été  accueilli ce samedi 26  l’édition grenobloise des villages des alternatives Alternatiba.

L’inauguration de ce mois de sensibilisation avait débuté par la présence de MMonique Robin venue tout particulièrement nous présenter son film et son exposition Sacrée Croissance qui avaient attiré 300 personnes à la Maison de l’International de Grenoble.   Un cycle de conférences ou de projections débats  a été proposé chaque soir  à partir du 8 septembre sur l’agglomération grenobloise. Ces conférences ont été suivies par près de 2000 personnes.

L’événement Alternatiba Grenoble s’est tenu de 9 heures à 20 heures et a accueilli une foule de plus de 20.000 personnes.  97 structures, regroupées sous 16 thématiques, ont présenté diverses alternatives pour lutter contre le dérèglement climatique. La salle Juliet Berto a accueilli un cycle de tables rondes organisé par la ville avec ses villes jumelées.

Alternatiba Grenoble

En fin d’après midi la Métropole de Grenoble avait réuni la grande majorité de ses maires ou représentants venus signer le pacte de transition énergétique; ils sont montés tour à tour sur la scène pour affirmer haut et fort l’engagement de leur commune dans le plan Air, énergie climat. Nous reprenons dans ce cadre les paroles de Jérome Dutroncy: «  La prise de conscience de la société civile dans la lutte contre le réchauffement climatique est cruciale », déclare le conseiller métropolitain et vice-président à l’environnement, à l’air, au climat et à la biodiversité. « Nous avons fait en sorte que cet événement prenne. Nous l’avons d’ailleurs subventionné et y avons pris part à travers un certain nombre de services. Notamment les gens qui gèrent la collecte des déchets et le Métro-vélo sont là, en tant que bénévoles pour la plupart, pour présenter ce que la Métro fait ».

« L’enjeu est là. Le pouvoir des élus locaux dans l’action qu’ils mènent peut avoir des traductions sur des enjeux qui sont planétaires et, notamment, sur celui du changement climatique », conclura Christophe Ferrari, le président de Grenoble-Alpes Métropole.

L’événement s’est clôturé par un concert de fanfares de quatre heures dans le cadre du concours international de fanfares.

Point d’orgue de ce week-end : un arbre, symbole de la biodiversité et de la lutte contre le dérèglement climatique a été planté par la LPO Isère le dimanche 27 septembre à 13h30 au fort de la Bastille, nous accompagnions ainsi la Maison de l’Environnement de l’Isère qui fêtait au fort de la Bastille ses 30 ans avec la plantation de l’arbre du climat en présence d’Eric Piolle maire de Grenoble , Alain Bougrain Dubourg Président national de la LPO . Le choix de l’essence s’est porté sur un érable de Montpellier, espèce présente sur le site et adapté au changement climatique déjà présent.