Tous les articles par Jacqueline Collard

A Grenoble réflexion sur les invendus alimentaires

L’association Amorce, en partenariat avec l’Ademe, vient de publier une étude sur la gestion actuelle des invendus alimentaires et la réalité des dons aux associations sur le territoire de Grenoble Alpes Métropole, ainsi que celui de la Communauté d’agglomération Tour(s)plus. Il apparait dans l’étude que moins de 10% de ce qui peut être récupéré sur les deux territoires l’est actuellement par les associations caritatives.

Un gisement de denrées potentiellement mobilisables considérable

Entre 14 et 15 000 tonnes de produits alimentaires seraient potentiellement mobilisables sur les deux territoires étudiés, mais pour l’instant, moins de 10% du gisement est capté par les associations !

Sur le seul territoire de Grenoble Alpes Métropole, cela correspond à 24% du gisement des grandes et moyennes surfaces, 8% de celui des industries agroalimentaires et 0,1% de celui des agriculteurs.

Pour limiter l’insécurité alimentaire et réduire les impacts économiques et environnementaux du gaspillage, il y a un vrai projet de territoire en perspective, impliquant l’ensemble de ses acteurs (collectivités, producteurs, distributeurs, restaurateurs, associations).

L’étude souligne que répondre à cet objectif de nourrir la population en insécurité alimentaire via les associations d’aide alimentaire apparaît par ailleurs économiquement pertinent.

Les invendus alimentaires sur deux territoires : gisement et gestion actuelle (Amorce DT73 – Décembre 2015) en partenariat avec l’Ademe

Le 27 Mai à Grenoble Commission SPPPY

Le SPPPY : Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions et des risques dans la région grenobloise.
Officiellement créé en juillet 2011, le SPPPY est un espace de concertation sur l’environnement et les risques qui fonctionne selon les principes de la gouvernance à 5, développés notamment lors du Grenelle de l’environnement.

Le SPPPY s’articule autour d’une commission plénière et des cinq commissions thématiques suivantes : Risques majeurs ; Qualité des milieux et biodiversité ; Air, Énergie, Climat ; Santé-Environnement ; Aménagement et économie durables.

Il se réunira le 27 mai 2016 au Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP) de Grenoble sur trois thèmes jugés prioritaires (qualité de l’air extérieur, qualité de l’air intérieur et bruit). Ces thèmes feront l’objet d’ateliers l’après-midi.

L’ADEME rappelle que le photovoltaïque est une réponse à la demande électrique

Un nouveau rapport de l’Ademe sur cette filière a une nouvelle fois montré la capacité française de faire du photovoltaïque et de le développer.

Le rapport, de plus de 250 pages, analyse le contexte mondial du photovoltaïque ainsi que l’état des lieux de la France ; il décrit les perspectives d’évolution des technologies, de leurs coûts, de leur valorisation et des modèles d’affaires ; il propose des orientations pour la politique publique de soutien à l’électricité produite par le solaire PV ; et il zoome sur les zones non interconnectées (ZNI).

« La filière progresse régulièrement et rapidement en termes d’efficacité et de baisse des coûts grâce aux efforts de recherche et aux retours d’expérience du marché« , relève l’Agence. Cette dernière reconnaît que le coût de production reste encore élevé mais souligne la baisse continue du prix des systèmes photovoltaïques (PV). Le dernier appel d’offres porté par la CRE sur le solaire photovoltaïque prouve bien la tendance à la diminution des coûts dans cette filière : si la moyenne de tous les projets retenus se situe autour de 100 €/MWh, les projets de centrales au sol arrivent, eux, vers 70 €/MWh. Dans d’autres pays, les prix sont parfois encore plus bas . Face à cette baisse régulière – il y a quelques années, le solaire PV avoisinait les 500 €/MWh –, la compétitivité par rapport au prix de l’électricité délivrée par le réseau est de plus en plus fréquente « Les coûts d’investissement pour une centrale au sol ont été divisés par six entre 2007 et 2017″, indique-t-elle à titre d’exemple.

Ces coûts devraient encore baisser de 35% d’ici 2025, estiment les auteurs de l’avis, alors que le prix de l’électricité « avec le mix électrique actuel » augmente de manière régulière

D’une capacité de 6,2 GW en 2015 à 20,2 GW en 2023.
A fin décembre 2015, la capacité photovoltaïque totale disponible était de 6,2 GW en France, dont 91% raccordés au réseau public de distribution. La production énergétique annuelle est estimée à 7,4 TWh et couvre en moyenne 1,6% de la consommation nationale d’énergie électrique. La filière représente 8.400 emplois directs, 5.200 emplois indirects (sous-traitants) et 3.200 emplois induits, indique l’Ademe. Soit 17.000 emplois au total.
La programmation pluriannuelle des investissements (PPI) de production d’électricité fixe un objectif, en puissance installée, de 10,2 GW en 2018 et de 20,2 GW (18,2 GW option basse) en 2023.

Étude et avis téléchargeables sur www.presse.ademe.fr/2016/01/solaire-photovoltaique-lavis-de-lademe.html. Les analyses de l’étude ont été réalisées par E-Cube Strategy Consultants, I-Care et In Numeri.

atee.fr/energie-plus-magazine/actualites

Conférence de la FAO Europe sur les enjeux du DD avec comme priorité l’alimentation pour tous

À l’occasion de la Conférence régionale Europe de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui se tient du 4 au 6 mai 2016 en Turquie, José Graziano da Silva, directeur général de la FAO Europe, expose les problématiques qui se posent face à l’élaboration d’une feuille de route visant à garantir une alimentation saine aux populations européennes.

Les Conférences régionales de la FAO se déroulent tous les deux ans et réunissent, dans le cas de l’Europe et de l’Asie centrale, des délégués issus des 53 pays membres ainsi qu’une organisation membre (l’Union européenne). De nombreuses organisations observatrices représentant la société civile et le secteur privé y participent également. La Conférence fixe les priorités régionales en matière d’alimentation et d’agriculture et supervise les programmes de la FAO sur le terrain ainsi que d’autres travaux dans la région.

Après avoir brillamment réussi à réduire la faim, l’Europe doit maintenant relever un nouveau défi en s’assurant que l’alimentation assure davantage que la survie et permette de mener une vie saine. En tant que responsable d’une organisation mondiale luttant contre la faim dans le monde, rien ne me donne plus de satisfaction que de voir une grande région du monde capable d’assurer la sécurité alimentaire de ses concitoyens.

Parmi les moments forts des séances de la semaine figure notamment une réunion ministérielle sur la manière dont les pays membres de la FAO en Europe et en Asie centrale aborderont les Objectifs de développement durable adoptés récemment, et qui mettent l’accent sur la sécurité alimentaire, la nutrition, la production alimentaire durable et sur d’autres questions liées au travail de la FAO.

Prenant l’exemple du contexte dramatique qui prévaut actuellement en Turquie face à l’afflux de plus de 2,5 millions de réfugiés et de migrants issus de différents pays, M. Graziano da Silva a insisté sur la nécessité de combattre le phénomène à la racine, un phénomène qui met les populations sous pression et provoque des déplacements massifs à la fois à l’intérieur des pays et au-delà des frontières. «Les conflits armés font évidemment partie des causes, mais le changement climatique, les menaces pesant sur les chaînes alimentaires telles que les ravageurs et les maladies agricoles, la pauvreté rurale, les catastrophes naturelles engendrées par le climat et d’autres dures réalités mettent également sous pression les familles et les communautés,»

La promotion d’un groupe d’aliments connu sous le nom de légumineuses – les haricots secs, les pois, les lentilles et autres graines comestibles qui poussent dans les gousses – est un point essentiel à l’ordre du jour. Les pertes et le gaspillage alimentaire, les techniques nucléaires pour le contrôle des insectes nuisibles et le recensement de l’agriculture mondiale à venir seront également au cœur des discussions.

«Donner la priorité à la sécurité alimentaire, à l’agriculture et au développement rural peut aider à soutenir l’établissement de sociétés pacifiques et stables,» a expliqué M. Graziano da Silva, décrivant le développement durable comme un élément essentiel pour construire un monde plus sûr et plus pacifique.

Aux Etats Unis les gaz de schiste impliqués dans l’augmentation de GES

 Parmi les gaz à effets de serre souvent l’on ne parle que du dioxyde de Carbone ( CO2), alors que d’autres gaz certes moins abondants ont des pouvoirs réchauffants bien supérieurs comme le sont par exemple le méthane ( 23 fois plus que le CO2)et l’éthane ( 83 fois).

En octobre dernier, l’institut d’Astrophysique et de Géophysique de l’université de Liège (Belgique) détectait dans le ciel suisse une hausse inexpliquée d’un gaz bien connu, l’éthane.

L’éthane est cependant un gaz à effet de serre indirect qui n’inquiète pas vraiment les climatologues, sa durée de vie dans l’atmosphère n’est que de deux mois. Son rôle délétère provient principalement de son rôle de précurseur dans la formation de l’ozone dans les basses couches de l’atmosphère, gaz polluant oxydant les plantes mais aussi les poumons humains. En revanche, le méthane est beaucoup plus inquiétant avec sa durée de vie d’au moins dix ans et un potentiel de réchauffement global vingt fois supérieur à celui du CO2.

Les 2 gaz  proviennent comme les investigations l’ont montré des fuites fort nombreuses sur le sites d’extraction des gaz de schiste dont ils font  partis  : Les émissions annuelles d’éthane en provenance des États-Unis sont passées de 1,6 million de tonnes en 2008 à 2,8 millions de tonnes en 2014. Soit une hausse de 75% ! Mais les scientifiques savent aussi que les émissions d’éthane et de méthane sont liées. “L’éthane est un gaz plus rare, mais ses émissions impliquent des émissions de méthane 7 à 15 fois supérieures”,ce qu’ont mis en évidence les chercheurs.

Pour les États-Unis, l’utilisation des gaz de schistes n’est donc pas une si bonne nouvelle climatique. Les Américains se félicitaient en effet que cette ressource énergétique était deux fois moins émettrice de CO2 que le charbon dans la production électrique, mais c’était sans compter sur les puits d’extraction.

iopscience.iop.org/article