Tous les articles par Jacqueline Collard

Gael Derive : nous sommes humains, ne l’oublions pas!

Nous sommes humains, ne l’oublions pas !

Le dernier livre de Gaël Derive nous raconte la plus belle histoire du monde, celle de l’humanité, une sage épiquée de 13,8 milliards d’années qui associe un fabuleux destin croisé entre l’Univers, la Terre et le vivant. Car n’oublions pas que l’espèce humaine a une histoire et, qu’en tant qu’héritière de l’humanité, elle est désormais décideur de la destinée planétaire, face à l’injonction climatique.

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A travers ce récit superbement illustré, Gaël Derive dévoile sa conception optimiste du monde de demain, écologique et acceptable pour tous, si tous les humains se mobilisent. Cet explorateur des temps modernes qui parcourt la planète à hauteur d’homme, sous toutes les latitudes – de l’Arctique à l’Amazonie, du Pacifique à l’Himalaya – perce dans cet ouvrage le secret des liens indicibles que chaque humain tisse avec la Terre, à travers l’alimentation, la sphère du vivant, et parfois les migrations. Il rend compte de ce nouveau climat qui bouleverse tous les fondements de la société humaine. Face à ce défi planétaire, ses solutions sont éthiques, économiques, politiques, et surtout humanistes – car il faut toucher le cœur de l’humain – et invitent à imaginer ensemble la suite de cette fabuleuse histoire humaine…

Les cotons tiges dangers des océans

Les  plastiques sont les « premiers prédateurs des océans »,  comme nous le serine depuis longtemps l’ONG Surfrider Foundation .

La Fondation Ellen MacArthur, quant à elle, alerte : plus de 150 millions de tonnes de déchets plastiques flottent sur les océans et leur quantité pourrait doubler d’ici 2050. Pour contrer ce phénomène, l’interdiction récente en France des sacs plastiques à usage unique est déjà un premier pas.

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En Angleterre, les deux principales enseignes de la grande distribution, Tesco et Sainsbury’s ont quant à elle décidé de s’attaquer à la pollution causée par les coton-tiges. Ces petits bouts de plastiques, dont le temps d’utilisation est plus qu’éphémère, sont encore trop souvent jetés dans les toilettes par ignorance. Ils atterrissent ainsi sur les plages et jonchent les bords de mer en compagnie d’autres déchets plastiques.

En Angeletrre lors d’une opération de nettoyage en septembre , l’association Marine Conservation Society a trouvé plus de 23 cotons-tiges tous les 100 mètres ! Sans compter que ces bâtons ouatés peuvent être ingérés par des oiseaux ou poissons et leur perforer des organes… Face à ce problème, Tesco et Sainsbury’s ont déclaré vouloir remplacer la tige en plastique des cotons-tiges traditionnels par une tige en papier biodégradable pour leurs produits en marque propre avant la fin de l’année 2017.

Les enseignes Waitrose et The Co-operative ainsi que le groupe Johnson and Johnson, tout comme  la chaîne de pharmacie et cosmétiques Boots, ont déjà pris des engagements allant dans ce sens. Ces prises de position font suite à la pétition en ligne « Switch the stick » : avec plus de 130 000 signatures, elle appelait ces acteurs à prendre leurs responsabilités en arrêtant de vendre des cotons-tiges en plastique. Leur demande a été entendue !

En France, ces cotons-tiges seront supprimés des rayons à partir du 1er janvier 2020 dans le cadre de la loi Biodiversité adoptée en juillet 2016. Les fabricants devront proposer des alternatives biodégradables, compostables … ou alors réutilisables !

Le Père Nöel au Ministère de la Santé : pas de tablette ni smartphone

Action « Père Noël, pas de tablette ni de smartphone dans ma hotte », retour du Ministère de la santé organisée par Priartem
 Communiqué :
 
Le Père Noël s’est rendu ce matin au Ministère de la santé, accompagné de militants de Priartem. Il voulait remettre à la Ministre une requête très urgente, ayant trait aux cadeaux qu’il se prépare à mettre dans sa hotte.

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La requête était double et visait à demander à la Ministre :

- de mettre en œuvre les recommandations que lui a transmises l’Agence d’expertise sanitaire ANSES, en juillet 2016, concernant les radiofréquences et la santé des enfants lesquelles prônent, notamment, de réduire l’exposition des enfants et plus directement encore de dissuader l’usage par les enfants de l’ensemble des dispositifs de communication mobile ;
- d’interdire par arrêté comme le lui permet la loi (art.183 de la loi Grenelle 2, portant création de l’art L. 5231-4 du code de santé publique) la distribution d’objets contenant un équipement électronique spécifiquement dédiés aux enfants de moins de 6 ans.

Le Père Noël et les responsables de l’ONG ont pu rencontrer un conseiller de la Ministre qui s’est engagé, au nom du cabinet, à reprendre rapidement contact avec Priartem en vue de la fixation d’une entrevue.

Priartem constate qu’il aura fallu l’entremise du Père Noël pour sortir le ministère de la santé de son coma profond sur ce dossier alors même que l’avis de l’ANSES – sérieuse piqûre de rappel sur la nécessité à agir – est une réponse à une saisine qui émanait de ses tutelles, dont le ministère de la santé.

L’association restera vigilante pour que l’engagement de la recevoir soit rapidement tenu.

La présidente Janine Le Calvez

Nous soutenons cette action emblématique à l’heure de la banalisation des objets connectés et ce quelque soit l’âge.

L’ ANSES rend son rapport sur les compteurs communicants

L’Anses vient de remettre son rapport évaluant l’exposition de la population aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants.logo ANSESSuite à une saisine de la Direction générale de la santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (Anses) a rendu un rapport à ce sujet. Elle conclut « à une faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les compteurs communicants, dans la configuration de déploiement actuelle, engendre des effets sanitaires à court ou long terme.

Elle précise de plus  » Les niveaux d’exposition sont largement inférieurs aux seuils réglementaires,  et même qu’ils sont comparables à ceux des appareils courants comme la télévision ou les plaques de cuisson à induction. Des conclusions prudentes, qui s’alignent sur l’avis de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), mais depuis longtemps les associations demandent une révision indispensable de ces soi disant niveaux acceptables non protecteurs selon nous .

Pour l’agence, si les niveaux restent faibles, il est important de quantifier l’exposition globale.D’un point de vue sanitaire, l’Anses reste prudente sans revenir sur les conclusions de ses précédentes études. « Actuellement, il n’existe pas de littérature scientifique traitant spécifiquement des effets sanitaires à court ou long terme de l’exposition aux compteurs communicants », souligne-t-elle.D’ailleurs l’Anses doit également produire prochainement  un rapport sur l’électrosensibilité.

Aussi  la position de l’Anses ne devrait pas faire taire les critiques contre ces compteurs.D’autres critiques pourraient aussi se développer sur le terrain du respect des données. Dans les pays du nord de l’Europe, par exemple, les inquiétudes autour de cette intrusion dans la vie privée, représente le principal obstacle au déploiement de ces compteurs.

linkyL’Anses, qui reconnaît que le déploiement des compteurs communicants participe à une multiplication des objets connectés, appelle les opérateurs à  fournir une meilleure information au public quant aux modalités de fonctionnement de ces nouvelles  technologies. En particulier sur Ia fréquence et la durée des expositions aux ondes électromagnétiques auxquelles elles peuvent conduire. Aussi l’agence recommande-t-elle que le développement des objets connectés s’accompagne de la définition de « normes techniques », propres à assurer une caractérisation de l’exposition des personnes.

A la publication du rapport Michèle Rivasi, députée européenne, vice-présidente du groupe Vert/ALE, co-fondatrice du CRIIREM. « Je dénonce fermement ces limites légales d’exposition aux ondes électromagnétiques ; elles ont été calculées sur des critères purement techniques et pas du tout sanitaires !,Elle suggère  de rester très vigilants à ce sujet, en abaissant l’exposition générale de la population aux ondes et que nous préservions des « zones blanches » pour permettre aux personnes les plus sensibles de survivre. »

Par ailleurs  Priartem note que dans son avis l’Agence précise qu’ « actuellement, il n’existe pas de littérature scientifique traitant spécifiquement des effets sanitaires à court ou long terme de l’exposition aux compteurs communicants ». Elle précise même que « concernant les effets à long terme, les conclusions du rapport de l’Agence publié en 2009 sont toujours d’actualité. Ce rapport disait que « Peu d’études expérimentales et épidémiologiques sont disponibles concernant les effets des champs électromagnétiques des fréquences utilisées (par le CPL) sur la santé. L’analyse des études disponibles ne permet pas de conclure définitivement quant à l’existence ou non d’effet délétère lié à des expositions aux radiofréquences dans la bande 9 kHz-10 MHz à des niveaux non thermiques. » C’est sur la base de ce constat que s’appuyait  la  demande de saisine de l’ANSES en 2015. Si l’ONG Priartem soutient les recommandations de l’Agence quant aux axes de recherche à développer et quant à la nécessité d’un suivi précis des expositions, elle ne peut qu’ en déduire que plus que jamais, il faut protéger les populations de cette exposition chronique dont on ne connaît absolument pas les effets, ni avant, ni après la lecture du rapport.

Des avis qui démontrent combien ce nouveau rapport n’apporte pas les éléments scientifiques et techniques que les citoyens français sont en droit d’attendre, d’autant que le contexte de déploiement des compteurs communicants est largement engagé en France que ce soit pour le Linky ( électricité) que pour le Gazpar( Gaz) ou les télé-relevés d’eau.

 

Réchauffement des sols et impacts potentiels

Une nouvelle étude publiée dans Nature met en évidence les liens forts qu’il y a entre la réchauffement climatique et les effets du relargage du méthane et de la production de CO2 dans les zones polaires.

Le réchauffement climatique pourrait engendrer une forte perte de carbone par les sols, plus qu’on ne le pensait jusqu’alors. Sous la forme de CO2 et de méthane, ces rejets pourraient atteindre l’équivalent des émissions étatsuniennes d’ici à 2050, accélérant encore plus le réchauffement.

Plus grandes réserves de carbone terrestre, les sols sont soumis à deux phénomènes simultanés et opposés : d’une part une absorption de carbone par la végétation, via la photosynthèse, d’autre part une décomposition des matières organiques issues des organismes morts, dont les plantes, par respiration microbienne.

Nul ne sait avec certitude dans quel sens évoluera cet équilibre sous l’effet du réchauffement : la croissance végétale, stimulée par le CO2 atmosphérique, devrait certes s’accélérer, mais la hausse des températures va aussi favoriser la respiration microbienne. A ce jour, les études menées à ce sujet divergent, selon les latitudes auxquelles ont été menées.

Dans une première analyse à l’état mondial, Tom Crowther, de l’université de Yale (Connecticut), et ses collègues ont regroupé les données de 49 expériences menées en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, analysant la réponse des sols à la hausse de température -dont certaines conduites sur plus d’une dizaine d’années. Leurs résultats sont sans appel : au niveau mondial, la respiration microbienne devrait nettement l’emporter sur la photosynthèse.

L’effet sera modeste dans les latitudes tempérées, où les deux phénomènes devraient à peu près s’équilibrer: les sols présentent une teneur faible ou modérée en carbone, et la croissance végétale devrait permettre d’éponger le surplus. Rien de tel dans les hautes latitudes des régions arctique et subarctique, où le réchauffement est plus fort : jusqu’alors préservé de la décomposition par des températures glaciales, le pergélisol, épaisse couche gelée de matières organiques, va dégeler. Ce carbone –on estime que le pergélisol contient un cinquième des stocks terrestres- sera ainsi disponible pour les micro-organismes, dont l’activité sera fortement avivée par la hausse de température.th-12

Selon Tom Crowther, «ces gaz à effet de serre pourraient accélérer le réchauffement, ce qui aurait un effet encore plus marqué sur les sols, engendrant un effet domino». Face à un tel emballement, rien n’assure que les promesses de stocker plus de carbone dans les sols, notamment agricoles grâce à l’initiative française «4 pour 1.000», soient de quelques secours contre la fonte du pergélisol.

Dans Nature du 1er décembre 2016 : Quantifying global soil carbon losses in response to warming