Tous les articles par Jacqueline Collard

La saison des barbecues est là : des précautions s’imposent

La saison estivale correspond au grand retour aux barbecues dans le jardin ou sur le balcon, néanmoins n’oublions pas les précautions élémentaires: des brochettes, des viandes ou des poissons grillés agrémentés de légumes variés.

Mais l’utilisation de barbecue pour la cuisson de viandes nécessite une certaine prudence. En effet, d’une part la cuisson d’aliments à des températures élevées, en particulier en contact direct avec la flamme, conduit à la formation en surface de composés chimiques dont certains ont des propriétés cancérigènes.

En effet, la cuisson d’aliments à des températures élevées, en particulier en contact direct avec la flamme, conduit à la formation en surface de composés chimiques dont certains comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et notamment le benzo(a)pyrène (B(a)P) qui  ont des propriétés cancérigènes. Néanmoins l’ensemble des données scientifiques actuellement disponibles montre que le risque de surexposition alimentaire à ces composés par l’utilisation de barbecue est tout à fait limité si l’on respecte les principes d’utilisation des dispositifs techniques existant sur le marché, ainsi que certaines recommandations de cuisson.

L’agence de Sécurité sanitaire ( ANSES ) propose quelques recommandations :

Les recommandations de l’ ANSES

  • Régler la hauteur de cuisson : afin d’éviter la formation massive d’HAP et de dérivés pyrolytiques des acides aminés, les aliments doivent être cuits à la chaleur des braises et non pas au contact direct des flammes (qui atteignent des températures d’environ 500°C). Il est conseillé de ne pas dépasser une température de cuisson de l’ordre de 220°C, ce qui dans le cas du barbecue revient en général à placer la grille à au moins 10 cm des braises dans le cas d’un barbecue à cuisson horizontale ou, mieux encore, d’opter pour un modèle de barbecue à cuisson verticale.
  • Pour les consommateurs qui font un usage fréquent du barbecue à charbon de bois, privilégier l’usage de charbon de bois épuré (> 85% de carbone ou de catégorie A) plutôt que de charbon de bois ordinaire.
  • Les allume-feu, qu’ils soient sous forme liquide, solide ou de gel, sont destinés à faciliter l’allumage du charbon de bois en vue de la constitution de bonnes braises. Ils doivent avoir brûlé complètement avant de placer la viande à griller. Ils ne doivent en aucun cas être utilisés pour raviver le feu.
  • Eviter la chute de graisse dans les flammes. Plus la viande est maigre, plus le risque de formation d’HAP est faible. Mais si les pratiques de cuisson sont mal maîtrisées, le risque augmente. En effet, la chute de gouttes de graisse provenant de la viande sur les braises peut provoquer des flammes et des fumées qui, au contact de la pièce de viande, contribuent à former des HAP. Il est donc recommandé de recouvrir le foyer d’un léger tapis de cendre, ou de retirer le gras apparent des viandes.
  • Cuisson des viandes
    • Les volailles doivent être toujours consommées bien cuites à cœur : la chair ne doit pas être rose ni s’accrocher à l’os. Il est conseillé de précuire à la casserole les gros morceaux avec os avant de les passer au barbecue. Les marinades ayant éventuellement servi à la viande ne doivent pas être consommées sans avoir été cuites séparément afin d’éliminer les bactéries issues de la viande crue.
    • Cuisson des saucisses et viandes hachées :
    • Viandes hachées, boulettes, saucisses doivent être cuites à cœur car des bactéries pathogènes peuvent survivre si la cuisson n’est pas assez complète.

       

 

Maintien de l’interdiction des néonicotinoides

La législation française « n’est pas conforme avec le droit européen » qui est plus souple, a déclaré M. Travert , le ministre de l’Agriculture estimant que certains pesticides « n‘ont pas de produit de substitution« . « Nous avons un certain nombre de produits aujourd’hui qui ont été estimés dangereux et qui sont au fur et à mesure retirés du marché, mais (pour) d’autres produits où nous avons des impasses techniques, qui n’ont pas de substitutions, nous devons pouvoir autoriser des dérogations pour en permettre l’utilisation afin que nos producteurs continuent à travailler dans de bonnes conditions« , a déclaré M. Travert à la grande stupéfaction des apiculteurs.

 Le gouvernement par la voix du Ministre Nicolas Hulot et du 1er Ministre  vient d’annoncer le maintien de la loi interdisant les néonicotinoïdes, pesticides « tueurs d’abeilles », à partir de septembre 2018.

Les néonicotinoïdes font l’objet d’un moratoire partiel en Europe depuis fin 2013 : trois molécules, l’imidaclopride (Gaucho), la clothianidine (Poncho) et le thiaméthoxam (Cruiser), sont interdites sur la plupart des cultures (tournesol, maïs, colza), sauf les céréales à paille, l’hiver, et les betteraves.De son côté, la France par sa loi sur la biodiversité a  voté en août 2016 une loi plus ambitieuse:ll s’agissait en fait de supprimer toute une famille suspectée d’être délétère pour les pollinisateurs.

Le scandale de l’amiante se poursuit : un non-lieu après 20 ans d’instruction?

Après 20 ans d’enquête, nous sommes devant un  coup de théâtre dans le scandale de l’amiante : le parquet de Paris considère qu’il est impossible de déterminer avec certitude quand les victimes ont été intoxiquées. Cette décision pourrait ouvrir la voie à des non-lieux dans une vingtaine de dossiers; ce qui met beaucoup de familles plaignantes face à un grand malaise .

« C’est un scandale absolu d’arriver à une telle conclusion après 20 ans d’instruction« , s’est indigné François Desriaux, porte-parole de l’Andeva (Association nationale de défense des victimes de l’amiante). Le parquet et les magistrats instructeurs appuient leur analyse sur une expertise judiciaire diligentée en 2016 afin d’établir les liens entre la fibre cancérogène, interdite en France depuis 1997, et certaines maladies. Les effets ne sont pas immédiats : une personne exposée peut contracter une asbestose -une fibrose pulmonaire- après quelques années, ou un cancer après vingt à quarante ans.

Rappel des faits : en 1996, des anciens salariés d’Eternit, plus gros producteur d’amiante jusqu’en 1997 (date d’interdiction de l’amiante), déposent une plainte pour homicides et blessures involontaires. Plusieurs autres usines dont notre région est bien fournie ,les chantiers navals et le campus de l’Université Pierre et Marie Curie à Jussieu suivent. Selon l’Andeva, 3.000 personnes meurent de l’exposition à l’amiante chaque année. Si la Cour  a bien reconnu un lien de cause à effet entre les infections pleurales développées par les victimes et les conditions de travail, elle a cependant estimé que les faits devaient être prescrits.

En effet ce 13 juin 2017, le parquet de Paris déclare qu’il est impossible de déterminer avec certitude quand les victimes ont été intoxiquées. « Le diagnostic d’une pathologie liée à l’amiante fait la preuve de l’intoxication, mais ne permet pas de dater l’exposition ni la contamination« ,  s’est déclaré le parquet de Paris dans ses réquisitions dévoilées par Le Monde et dont l’AFP a eu connaissance. La décision est d’autant plus surprenante qu’en février 2012, Stephan Schmidheiny, ancien propriétaire du groupe suisse Eternit, et Jean-Louis de Cartier de Marchienne, ancien actionnaire et administrateur de la société, ont été considérés responsables de la mort de près de 3.000 personnes en Italie, après un procès historique sur l’amiante.

Clôture à Paris de la conférence sur le « Pacte mondial pour l’environnement »

Le pacte mondial est un avant-projet de texte de 26 articles, rédigé par près de 80 experts du monde entier, qui rappelle les grands principes du droit environnemental, dont le « droit à un environnement écologiquement sain » et le « devoir de  prendre soin de l’environnement », avec l’ambition d’en  faire un traité  international contraignant, qui puisse  être  invoqué contre les États devant des juridictions.

Notre Président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé ainsi aprés avoir rencontré quelques heures plus tôt l’ancien gouverneur de l’Etat de Californie Arnold Schwarzenegger trés imliqué aussi dans le débat sur le climat:« Sur le plan planétaire, nous devons franchir une nouvelle étape après l’accord de  PARIS conclu fin 2015 pour lutter contre le réchauffement prenant la parole après l’ancien secrétaire général de  COP 21), Laurent Fabius, copilote de cette initiative avec le think tank français le Club des juristes.

Le pacte mondial de l’environnement est la consolidation créative de principes bien connus pour certains, plus novateurs pour d’autres (non-régression du droit, résilience) ; nous ne partons pas de rien comme cela avait été le cas pour la convention de Rio en 1992 sur les changements climatiques, ou pour la convention sur la biodiversité. D’habitude, la réflexion sur un traité international se propage de manière diffuse, fragmentée. Là, nous assistons à un moment doublement historique. On n’avait  jamais connu jusqu’à présent dans le droit environnemental un traité coécrit par les juges, et un traité endossé le jour suivant par le président d’un pays majeur comme l’est le pays de la déclaration des droits de l’homme qu’est La France.

La cour de justice européenne (CUEJ) fait le lien entre Vaccination hépatite B et SEP

Une décision sans précédent de la justice européenne: La Cour de Justice de l’Union européenne s’est prononcée, ce 21 juin, en faveur d’un lien de cause à effet entre la vaccination contre l’hépatite B et la survenue de la sclérose en plaques (SEP) ; cet avis  ne repose pas sur des faits scientifiques mais sur « des indices graves, précis et concordants » tels sont les termes employés.

Ainsi, « l’existence d’un nombre significatif de cas répertoriés de cette maladie à la suite de telles administrations de ce type de vaccin peuvent constituer des indices suffisants pour établir une telle preuve », s’est ainsi prononcée la Cour de justice de l’Union européenne ce mercredi 21 juin. « La proximité temporelle entre l’administration d’un vaccin et la survenance d’une maladie, l’absence d’antécédents médicaux personnels et familiaux de la personne vaccinée ainsi que l’existence d’un nombre significatif de cas répertoriés de survenance de cette maladie à la suite de telles administrations peuvent, le cas échéant, constituer des indices suffisants pour établir une telle preuve.» ont argumenté les juges.

Ainsi la justice de l’Union européenne vient de décider que les personnes estimant être les victimes de ce vaccin pouvaient être indemnisées de ce qu’elles pensent être un préjudice corporel. C’est le dernier épisode en date d’une affaire médico-judiciaire française qui a commencé il y a près d’un quart de siècle. C’est aussi un événement qui vient bouleverser le paysage vaccinal à un moment où le gouvernement envisage de rendre obligatoire onze vaccinations pédiatriques –dont celle contre l’hépatite B. Après une décennie de procédures nationales aux issues contradictoires, la décision de la CUEJ prend un relief particulier dans le contexte actuel. De plus en plus, l’innocuité des vaccins imposés ou recommandés par les autorités sanitaires des pays de l’Union européenne est remise en cause.