Tous les articles par Jacqueline Collard

Agriculture urbaine et végétalisation : des enjeux importants pour les villes

Le  Conseil économique et social (Cese) a présenté un avis le 12 juin mettant l’accent sur la nécessité de retour de la nature en ville, une solution aussi pour réduire les îlots de chaleurs dans cette conscience de réchauffement climatique.

Pour encourager l’agriculture urbaine « vertueuse », le Cese formule différentes recommandations. Parmi celles-ci :  » Il convient de faire preuve de sélectivité pour l’octroi de soutiens publics, quelle que soit leur forme, en prenant en compte la réalité et l’importance des services rendus au bénéfice de la société dans son ensemble« , pointe-t-il. Ainsi les projets devraient au moins s’inscrire dans deux des perspectives suivantes : une intégration dans une agriculture déjà présente sur le territoire, des fonctions environnementales mais également sociales. Le Cese souhaite également que soit développé le rôle des arbres dans l’agriculture urbaine, plus particulièrement les fruitiers.

L’agriculture urbaine peut aussi jouer aussi un rôle dans le renforcement de la biodiversité. « Néanmoins, pour cela, elle doit s’inscrire dans une vision globale de maintien et de création de corridors écologiques et d’habitats favorables aux espèces sauvages locales, en favorisant notamment la diversité floristique ou encore en intégrant des parties non productives et non gérées« , modère le Cese.

Le Cese envisage également une adaptation des règles d’urbanisme : dédier par exemple un pourcentage de terrain à l’agriculture urbaine au sein des plans locaux d’urbanisme. Il vise également des mesures fiscales incitatives. De la même manière, il souhaite que soient prévues, dès la conception ou la rénovation de bâtiments commerciaux, industriels et administratifs, toutes les conditions nécessaires à l’implantation de ce type de projet : portance des toits, intégration de systèmes de récupération des eaux pluviales, etc.

https://www.lecese.fr/travaux-publies/la-nature-en-ville-comment-accelerer-la-dynamique

Notre type d’alimentation responsable de la déforestation ?

Greenpeace vient de publier un rapport ciblant l’impact de nos consommations sur la déforestation d’Amérique du Sud:l’ONG s’est penchée sur l’impact de notre alimentation sur la déforestation en Amérique du Sud. « Le soja est la deuxième cause de déforestation dans le monde, mais, à l’échelle de l’Europe, c’est la première cause de déforestation importée [déboisement induit par les importations de matières premières].

Or, ce sujet n’est pas forcément très connu du grand public. Avec ce rapport, nous avons voulu démontrer le lien entre surconsommation de viande et de produits laitiers et déforestation », explique Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts pour Greenpeace et auteure de cette synthèse.

Selon Greenpeace, 87 % du soja utilisé en Europe sert à l’alimentation animale, dont près de 50 % pour la volaille, 24 % pour les porcs, 16 % pour les vaches laitières, et 7 % pour les bovins. « Pour produire 100 grammes de poulet, il faut 109 grammes de soja », calcule Greenpeace.

La production de soja a plus que doublé dans le monde en vingt ans, passant de 144 millions de tonnes en 1997 à 352 millions de tonnes en 2017. Cette protéine sert principalement, sous forme de tourteaux, d’alimentation aux animaux d’élevage. Avec 33 millions de tonnes de soja importées chaque année (contre seulement 2,5 millions de tonnes produites localement), l’Union européenne est le deuxième importateur mondial.

Ces informations précises devraient induire une prise de conscience nécessaire face aux dérives de la biodiversité et du changement climatique.

L’ANSES alerte sur les produits de coloration pour cheveux

L’analyse de la littérature scientifique et des données de vigilance a permis de constater que la très grande majorité des cas de réactions allergiques en lien avec ces substances sont observées dans le secteur de la coiffure.

L’Anses alerte sur des substances utilisées notamment dans les produits de décoloration capillaire. Lesquels présentent des risques pour la santé des professionnels de la coiffure ainsi que les consommateurs. L’Agence recommande donc de réduire au maximum leur utilisation.

Les substances ciblées sont particulièrement des persulfates d’ammonium, de potassium et de sodium utilisées pour leurs propriétés oxydantes, notamment dans des produits de décoloration capillaire.(elles sont classées par le règlement européen CLP (relatif aux produits chimiques) comme « sensibilisants respiratoires et cutanés »)

En effet, plus de 1 000 cas de pathologies professionnelles liées aux persulfates ont été recensés par le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (rnv3p) entre 2001 et 2015 : asthme, dermatite allergique, rhinite, urticaire, choc anaphylactique et autres maladies respiratoires… La plupart des victimes sont des coiffeurs, et pour un quart d’entre eux des jeunes travailleuses et des apprenties. Des données confirmées par d’autres agences sanitaires (Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Autriche et Danemark).

l’Agence explique que le grand public n’est pas à l’abri et recommande « de restreindre dans les meilleurs délais l’usage des persulfates, notamment dans les produits capillaires, afin de protéger la santé des travailleurs et celle des consommateurs utilisateurs et donc exposés. »

https://www.anses.fr/fr/system/files/REACH2019SA0011.pdf

N’abusons pas des jus de fruits !

Une consommation élevée de sucres alimentaires, en particulier de boissons sucrées a été associée à un excès de cholestérol, au diabète et à l’obésité.

Une nouvelle étude américaine publiée dans la revue Jama Network Open.,  signale que dépasser un verre quotidien de jus de fruits ( plus de 15 CL) peut nuire à la santé, et l’associe même à un plus grand risque de mortalité. Cette étude a porté sur un nombre significatif soit sur plus de 13 000 consommateurs à propos de leurs habitudes de consommation et ce sur 6 ans :  après cette période 1000 étaient déjà décédés en relation avec des consommations de plus de 35cL/jour.

Selon les autorités de santé britanniques (NHS), mieux vaut éviter de consommer plus de 150 millilitres (un petit verre, en considérant que le verre moyen fait 200 mL) de jus de fruits pur, smoothies et jus de légumes combinés et en France, Santé Publique France recommande également de s’en tenir à « un verre par jour« .

Attention aux maquillages pour enfants

L’association de consommateurs la CLCV avec une association suisse  ont produit une enquête sur le maquillage à destination des enfants. Ces produits sont  en effet susceptibles de contenir des substances nocives pour la santé des plus jeunes.

9 produits cosmétiques pour enfants ont été étudiés. Parmi eux : des brillants à lèvres, du vernis et plus largement, des mallettes de maquillage.

Le décryptage des étiquettes et les tests réalisés en laboratoires révèlent que tous les rouges et brillants à lèvres et gloss contiennent des MOSH et MOAH, « des molécules issues des huiles minérales », autrement dit, d’hydrocarbures. « Les MOSH sont soupçonnés d’être bioaccumulables dans le foie et les MOAH seraient cancérigènes. » Certains produits, notamment le brillant à lèvre de la maquette Make it real, en contiennent pourtant près de 42 %, un taux largement supérieur aux doses recommandés (5 %) par l’association professionnelle européenne des industries cosmétiques.

Si la majorité des vernis à ongles pour enfants testés ne contient pas de solvants volatiles qui sont remplacés par de l’eau, 3 vernis sur 5 contiennent du phénoxyéthanol. La CVCL rappelle que « ce conservateur a été jugé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) toxique pour le foie ». Du phénoxyéthanol a par ailleurs été retrouvé dans tous les produits des mallettes de maquillages.

Parfois, les substances néfastes ne sont pas indiquées sur l’étiquette des produits. C’est par exemple le cas du BHT, un potentiel perturbateur endocrinien et du methylisothiazolinone (MIT), un allergène puissant.

« La peau d’un enfant est plus sensible que celle d’un adulte ». C’est la raison pour laquelle « il faut attendre que la peau soit prête, soit capable de se défendre avant de porter du maquillage même pour enfant. précise Isabelle Rousseaux, dermatologue et membre du Syndicat National des Dermatologues.

Et d’ajouter :Il est surtout conseillé aux parents de limiter l’utilisation du maquillage sur leurs enfants. « Le plus tard possible, le moins possible » conclut le CVCL.