Tous les articles par Jacqueline Collard

Quelques précisions sur les agents infectieux et l’immunité

Les agents infectieux sont  des organismes vivants : bactéries, champignons,  ou pas,  comme  les parasites complexes et protozoaires

– Parasites » moléculaires : un virus ou de prions.

Les virus eux ne sont pas vivants mais, comme le prion qui n’est pas à proprement parler un micro-organisme, ils ont des propriétés de type infectieuses avec des effets pathogènes.

Les agents infectieux sont transmissibles par :

– Interaction interhumaine : gouttelettes, air, contacts, sexuelle, transplacentaire

– L’environnement : surface, nourriture, eau, matériel chirurgical

– Les vecteurs : insectes et animaux

les virus :ne sont pas des êtres vivants , ni des  organismes ni des micro-organismes. Un virus est une particule microscopique qui peut infecter les cellules d’un organisme biologique. Les virus sont composés de matériel génétique qui se trouve dans une coquille de protéine appelée capside.Il existe différentes formes de capside, caractéristique du virus concerné. La capside protège le génome (capside + génome = nucléocapside).

Les virus  possèdent un seul type d’acide nucléique : ADN ou ARN. Il utilise la machinerie cellulaire de l’hôte pour pouvoir se répliquer.

L’ immunité désigne la capacité de l’organisme à se défendre contre des substances étrangères, comme des agents infectieux. Elle se manifeste grâce à une  réaction dite immunitaire.

L’organisme possède une immunité naturelle à la fois une immunité innée et une immunité acquise.

L’immunité acquise, contrairement à l’immunité innée, est spécifique de l’agent qui l’a induite dans le passé. L’organisme répond à chaque fois qu’il rencontre à nouveau cet agent. La deuxième réponse immunitaire à l’agent est généralement supérieure à la première. L’immunité acquise se caractérise donc par une mémoire immunitaire et une spécificité. Elle utilise les lymphocytes T pour l’immunité cellulaire, ou les anticorps produits par les lymphocytes B pour l’immunité humorale.

15 tonnes de plastiques arrivent dans les océans chaque minute

Chaque minute, 15 tonnes de déchets plastiques sont déversées dans les océans.

Un colloque « Santé de l’Océan, santé de l’homme » a été  organisé au Musée océanographique de Monaco avec huit experts de la mer qui alertent sur la toxicité de la pollution marine, dont  P. Rampal (CSM) et F. Houllier (Ifremer)

La santé de l’Océan est intimement liée à celle de l’Homme. Le monde marin nous apportera-t-il les remèdes de demain ?

Le plongeur et naturaliste Ghislain Bardout partage son expérience lors de l’expédition « Under the Pole III » et du suivi des effets du confinement.

Une table ronde « Préserver un Océan sain et vivant » a traité  des aires marines protégées, pêche, aménagement du littoral, urbanisme, tourisme… avec un tour d’horizon de solutions durables pour la Méditerranée en 2049

Des études ont par exemple montré que les nanoplastiques altéraient la capacité des huîtres à se féconder, a rappellé François Houllier, président de l’Ifremer. Des questions à se poser pour la race humaine? « Pour les hommes elles peuvent favoriser des règles précoces ou au contraire des règles tardives, des cancers du sein, des problèmes thyroïdiens », énumère Patrick Rampal.

Et  la pollution chimique,  combinée au réchauffement, accroitrait l’acidification et à la baisse de salinité des océans, le rendant  davantage propice à la pollution microbienne: autant d’inquiétudes pour  ces chercheurs qui vont essayer de présenter.

https://maison.oceano.org/2020/09/02/2049-sante-ocean-sante-homme/

Le phosphore pourrait manquer à la croissance des végétaux

Une équipe  de recherche internationale alerte que la quantité de phosphore, minéral indispensable à la constitution et la croissance des végétaux, diminue dans la plupart des sols agricoles cultivés dans le monde.

Le phosphore est  un minéral absorbé par les racines des végétaux lorsqu’il est sous la forme d’ions phosphates souvent apportés par  les eaux contenues dans le sol, il est nécessaire à la croissance de la plante, et joue un rôle dans le cycle énergétique des cellules végétales. 50 % de cette diminution serait attribuable à l’érosion et au ruissellement. « L’eau qui tombe lors des précipitations finit par ruisseler sur les surfaces agricoles et emporte avec elle une partie du sol qui contient du phosphore. Ce phosphore est alors perdu pour le champ en question  » explique l’un des chercheurs français: Bruno Ringeval, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) de Bordeaux, et co-auteur de l’étude.

L’une des explications serait  le travail de labour trop important, avec des machines toujours plus performantes,  fragilisant la vie des sols, d’autant que fréquemment certains sols restent nus après les récoltes:  ce qui renforce l’érosion.

 Nature communications : https://www.nature.com/articles/s41467-020-18326-7

Laurence Tubiana témoigne de son inquiétude à propos de la Convention climat

La coprésidente du comité de gouvernance de la convention citoyenne pour le climat s’inquiète de voir plusieurs propositions des « 150 », comme le moratoire sur la 5G et l’écotaxe sur le kérosène, balayées par l’exécutif. Laurence Tubiana s’inquiète de ces nombreux reculs, qui s’accumulent beaucoup trop selon elle.

Le chef d’État avait pourtant promis fin juin, dans les jardins de l’Elysée,  face aux 150 citoyens de la convention pour le climat réunis face à lui, qu’il s’engageait à reprendre 146des propositions.

 Et ce alors qu’un rapport publié, publié  ce 6 octobre le Haut Conseil pour le Climat (HCC) appelle le gouvernement à s’attaquer aux émissions carbone produites par nos importations et propose la création d’un « score carbone ». La présidente , la climatologue Corinne Le Quéré, rappelle que l’empreinte carbone française, si elle diminue, baisse peu, à un rythme largement insuffisant pour rester dans les clous de l’accord de Paris. La faute à la croissance continue des émissions de nos importations, dont il recommande au gouvernement de s’attaquer au plus vite.

L’empreinte carbone moyenne d’un Français – soit la quantité de gaz à effet de serre qu’il émet chaque année – est estimée à 11,5 tonnes de CO2. Or, pour limiter le réchauffement climatique à une hausse de + 1,5 degré, comme nous l’enjoint l’accord de Paris, cette empreinte carbone devra être réduite de 80 % en 2050. Soit approcher les 2 tonnes…Nous en sommes bien loin et que fait-on?

Les parlementaires reviennent sur l’utilisation des néonicotinoïdes

L’Assemblée nationale se penche ce lundi 5 octobre sur le projet de loi controversé permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour préserver la filière betteraves, en dépit de la ferme opposition des pro-environnement.

Avec ce projet de loi permettant le recours temporaire et encadré à des insecticides néfastes pour les abeilles, le gouvernement revient sur un fondamental de  la transition écologique. Il  justifie cette  exception par la sauvegarde de la  filière betteravière qui emploie 46 000 personnes dont 25 000 agriculteurs.

La  raison en serait  la prolifération d’un puceron vert vecteur de la maladie de  » la jaunisse  » qui affaiblit les plantes dans de nombreuses régions, les betteraves issues de semences non enrobées d’insecticide en seraient atteintes. La réintroduction de semences enrobées avec des néonicotinoïdes devrait  permettre de protéger les rendements sucriers: ressource agricole importante en France sachant cependant que ce type de pesticide a été interdit en 2018.

Les députés ont cependant précisé que les dérogations permises visaient explicitement et seulement les betteraves sucrières. Le gouvernement l’avait promis mais ne voulait pas l’inscrire dans le texte par crainte d’une censure du Conseil constitutionnel.