Tous les articles par Jacqueline Collard

Rappel des numéros d’urgence

En cas d’urgence et de danger immédiat :

Appeler le 17

Utiliser le 114 par SMS

 le 112 a vocation à être utilisé :

pour toute urgence nécessitant une ambulance, les services d’incendie ou la police lorsque vous êtes en déplacement dans un pays européen ;

par les voyageurs étrangers qui ne connaissent pas les numéros d’urgence en France.

Pour un conseil, une orientation ou signaler un fait de violences  sur des femmes : le 39 19 

114 – numéro d’urgence pour les sourds et malentendants

191 – sauvetage dans les airs

196 – sauvetage en mer

 

Les bons réflexes en cas d’accidents majeurs ou de catastrophes naturelles

Dans le suivi de la la campagne régionale d’information du public sur les risques industriels majeurs qui a débuté  à l’automne 2018 pour une durée de cinq ans ( 2023), une réunion des principaux acteurs a été programmé en ce mois de novembre, à laquelle nous avons participé.La préfecture AURA a fait le choix fait en 2018 de conduire cette campagne d’information de façon continue, ce qui passe notamment par la tenue de ces journées annuelles d’échanges entre les acteurs de la prévention des risques, qui favorisent le partage d’expérience.

Or l’accident de Lubrizol à Rouen a démontré les failles de l’organisation des alertes sur un site industriel, ce qui a déclenché des commissions d’enquête qui ont pointé les anomalies : La commission d’enquête du Sénat a pointé sur l’accident de Lubrizol « une mauvaise information généralisée sur les dangers qui peuvent exister à proximité d’un site Seveso ».Les riverains des sites Seveso*ne disposent que de très peu d’informations sur les dangers encourus. L’Autorité environnementale le pointe également à travers plusieurs dossiers.

Suite à l’incendie de Lubrizol, le Préfet de Région a adressé un courrier à l’ensemble des industriels SEVESO en Auvergne-Rhône-Alpes, afin de leur rappeler en particulier en tant qu’exploitant, leur responsabilité sur leur établisse-ment pour vérifier la conformité de leurs installations et des produits stockés par rapport aux arrêtés encadrant les activités de leurs sites. Ce courrier rappelle en outre à ces mêmes industriels l’importance de tester leurs dispositifs de crise et leur demande de procéder à des exercices nocturnes. Un certain nombre d’actions doivent en effet pouvoir être menées de manière automatique lorsque l’incident se déclenche. Plus on s’est exercé, plus on est préparé, meilleure sera la gestion le moment venu.

La campagne 2018 « Les bons réflexes » est d’envergure unique en France. Elle concerne plus de 120 établissements industriels et 410 communes sur la région Auvergne-Rhône-Alpes.

*Site Sévéso: nom générique d’une série de directives européenne  qui imposent aux  Etats memebres de l’Union européenne d’identifier les sites industriels présentant des  risques d’accidents majeurs, appelés « sites Seveso », et d’y maintenir un haut niveau de prévention. Cette directive tire son nom de la catastrophe de Seveso qui eut lieu en Italie en 1976 et qui a incité les États européens à se doter d’une politique commune en matière de prévention des risques industriels majeurs. La directive européenne Seveso 3 (juillet 2013) a fait l’objet d’une transcription dans le droit français par le décret n° 2014-285 du

http://www.lesbonsreflexes.com/bons-reflexes-synthese-vdef-avec-liens-v3.pdf

Plus d’informations sur www.lesbonsreflexes.com.

 

 

 

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Le CESE adopte un avis sur « L’hôpital au service du droit à la santé »

Avant même la crise consécutive à la covid-19, la situation des hôpitaux était à l’origine des nombreuses pétitions qui ont conduit le CESE ( Conseil économique et social et environnemental) à se saisir du sujet. La préparation de ce projet d’avis s’est faite en lien avec les citoyens, prenant en compte à la fois de nombreuses pétitions et les résultats d’une consultation citoyenne dédiée.

Ces contributions dénonçaient les fermetures de lits, de services et d’établissements, déploraient l’insuffisance des moyens des hôpitaux et la dégradation des conditions de travail, tout en montrant un attachement très fort à notre système de soins et de santé.

A partir de ces échanges , le CESE formule 17 préconisations organisées en 3 axes :
  • RÉTABLIR UN FONCTIONNEMENT DE L’HÔPITAL ADAPTÉ AUX BESOINS:Après des années sans autre stratégie que celle des économies budgétaires, l’hôpital doit disposer d’un financement et d’un fonctionnement à la hauteur de ce qu’on lui demande
  • MIEUX INTÉGRER L’HÔPITAL DANS LES TERRITOIRES ET REFONDER LA GOUVERNANCE EN SANTÉ:Cela implique la réalisation préalable d’un diagnostic partagé des besoins locaux de santé et des réponses qu’il faut leur donner et dans l’attente, un moratoire sur les fermetures de lits
  • L’HÔPITAL DANS LE SYSTÈME DE SOIN : MIEUX ORGANISER LES INTERFACES:mettre fin aux ruptures dans les parcours, en organisant plus efficacement les interfaces entre l’hôpital et les autres acteurs de la prise en charge médicale, médico-sociale et sociale.

Il s’agit d’un problème structurel, que les décisions prises dans le cadre du Ségur de la santé n’ont pas réglé, puisque le gouvernement a réussi à introduire malgré la crise, de programmer des économies dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021

Une analyse de la sociologue Dominique Méda constate que la crise sanitaire a mis en lumière le principal problème de notre système de santé : son incapacité à réduire les inégalités sociales face à la maladie.« Il est nécessaire d’investir massivement dans la prévention, parent pauvre de la politique de santé »

L’ANSM mise en examen à propos de la dépakine

L’Agence nationale de sécurité du médicament doit répondre d’un défaut d’information de l’utilisation de ce médicament ( indication: antiépileptique et troubles bipolaires, commercialisé depuis 1967 ) envers les femmes enceintes quant aux risques connus pour la santé du fœtus.

L’ANSM affirme prendre « toute la mesure de la souffrance des victimes et œuvre depuis plusieurs années afin de limiter l’exposition au valproate des femmes en âge d’avoir des enfants ». Elle « répondra à toute interrogation de la justice afin d’apporter sa pleine et entière contribution à la manifestation de la vérité ».

L’enquête avait été ouverte en 2016 auprès du tribunal judiciaire de Paris, à la suite d’une procédure à l’initiative de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac), représentant 4 000 personnes dont la moitié des enfants malades, et qui s’appuyait sur quatorze cas de mères ayant reçu de la Dépakine lors de leur grossesse. Cette molécule aurait un risque élevé de malformations congénitales sur le fœtus si elle est prise par une femme enceinte. Le nombre d’enfants handicapés à cause du valproate de sodium est estimé entre 15 000 et 30 000, selon les études.

Cette mise en examen « ne me surprend pas, c’est dans la droite ligne de la condamnation de l’Etat par le tribunal administratif de Montreuil » a réagi auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Marine Martin, présidente de l’Apesac. Cette condamnation, prononcée en juillet, avait vu l’Etat sommé d’indemniser plusieurs familles d’enfants lourdement handicapés.

Une nouvelle étude remet en cause l’évaluation des pesticides

Communiqué de presse adressé par les signataires suite à l’étude ci après :

Des ONG dénoncent la présence de toxiques cachés dans des pesticides et remettent en cause leurs autorisations de mise sur le marché.

À l’occasion de la publication d’une étude (1) révélant la présence de métaux lourds et de HAP(2) dans des herbicides, nos associations remettent en cause la légalité de l’évaluation et de l’homologation des pesticides. Elles ne se situent pas sur le terrain de l’analyse des risques sanitaires, mais sur le terrain réglementaire. Car pour apprécier correctement ces risques, la réglementation européenne reconnait la nécessité d’une évaluation portant sur la composition complète.

Le Professeur Gilles-Eric Séralini vient de publier, avec Gérald Jungers, une nouvelle étude (1) dans la revue Food and Chemical Toxicology . Les scientifiques ont analysé 14 formulations d’herbicides sans glyphosate par spectrométrie de masse. Les résultats de ces analyses montrent la présence fréquente de substances très dangereuses… qui ne sont pas indiquées sur l’étiquette des produits! Des métaux lourds et des métalloïdes comme l’Arsenic, le Cuivre, le Plomb, le Nickel.

Des hydrocarbures polycycliques aromatiques ont aussi été détectés dans 12 d’entre eux ; certains sont des cancérogènes reconnus par le CIRC (3) comme le benzo(A)pyrene.

L’étude conclut que « la formulation complète est employée sur le terrain, et pas seulement le principe actif déclaré qui à ce jour est étudié seul à des fins de toxicité à long terme. Les travaux futurs sur la toxicité des pesticides pour les évaluations réglementaires devraient inclure l’étude des formulations commerciales complètes. »

C’est aussi ce que préconisaient en 2017, des scientifiques de renom international (4). Ils indiquaient que « la liste complète de ces produits chimiques, connus collectivement sous le nom d’adjuvants ou de coformulants, est traitée comme un secret commercial par les fabricants »… et que « les données disponibles sur les dangers présentés par les différents mélanges restent limitées ».

La publication du Pr SERALINI interroge donc une fois de plus sur la façon dont les pesticides sont évalués et autorisés en Europe et en France. Un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) du 1er octobre 2019 indique pourtant que les industriels ont la charge de prouver l’innocuité de leurs produits, que l’ensemble des principes actifs doivent être déclarés et analysés tant pour leur effet isolé que pour leurs effets mélangés entre eux.

Les associations signataires remettent en cause la légalité de l’évaluation des pesticides analysés, des substances toxiques présentes n’étant pas déclarées sur les étiquettes des produits concernés. Elles vont maintenant se tourner vers leurs conseils pour évaluer plus précisément la situation et décider ensuite des éventuelles actions juridiques à lancer.

  1. rapport d’étude : Toxic compounds in herbicides without glyphosate Gilles-EricSeralini ; Gerald Jungers; Food   and Chemical Toxicology
  2. Volume 146, December 2020, 111770
  1. Hydrocarbure Aromatique Polycyclique
  2. Centre International de Recherche sur le Cancer
  3. Is it time to reassess current safety standards for glyphosate-based herbicides ? Laura N.Vandenberg, Bruce Blumberg, Michael N. Antoniou, Charles M. Benbrook, Lynn Carroll, Theo Colborn, Lorne G. Everett, Michael Hansen, Philip J. Landrigan, Bruce P. Lanphear, Robin Mesnage, Frederick S. vom Saal, Wade V. Welshons, John Peterson Myers. Journal of Epidemiology & Community Health 71(6):jech-2016-208463 March 2017

ASSOCIATIONS ET COLLECTIFS CITOYENS SIGNATAIRES

Agir pour l’environnement

Alternatiba Rouen

Alerte médecins pesticides – AMLP

Bio Cohérence

Campagne Glyphosate

Conseil Nationale de la Nouvelle Résistance – CNNR

Collectif stop monsanto Bayer

Combat Monsanto

Confédération Paysanne

Consommateurs Pas Cobayes

Générations Futures

i-boycott

Intelligence Verte

Le jeune engagé

Nature et Progrès

Partagez c’est sympa

Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable – REFEDD

Santé Environnement Auvergne Rhône Alpes – SERA

Un plus bio

ZEA

CONTACT PRESSE :

Francois Veillerette (Directeur Générations Futures) : 06 81 64 65 58 fvgf@protonmail.com

Dominique Masset (Co-Président Campagne Glyphosate France) 06 10 94 66 82 dommayou@protonmail.com

Philippe Piard (représentant Nature & Progrès) : 06 74 15 76 25 les-vents-sauvages@riseup.net

Pierre Michel Perinaud (président de l’AMLP – Alerte Médecins Pesticides) 06 31 23 66 72 pierremichelperinaud@protonmail.com