10 ans après l’accord de Paris, alors que s’annonce la COP 30 à Belem au Brésil et malgré les progrès de la science et de la connaissance, les impacts du changement climatique sur la santé des populations continuent d’augmenter.
Publié le 29 octobre 2025, le dernier rapport du Lancet Countdown on Health and Climate Change — en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) — dévoile l’ampleur des décès provoqués par la chaleur extrême.
Selon le Lancet Countdown 2025 (*) un être humain meurt chaque minute à cause de la chaleur. Cela représente environ 546 000 décès par an entre 2012 et 2021, un chiffre en hausse de 23 % depuis les années 1990. La chaleur, autrefois facteur de risque secondaire, est devenue une cause directe de mortalité dans toutes les régions du monde.
Le rapport insiste : le réchauffement climatique ne tue pas seulement par la chaleur directe, mais aussi par ses effets indirects sur la santé. La dégradation de la qualité de l’air, alimentée par les feux de forêt et la combustion d’énergies fossiles, est responsable de 2,5 millions de décès chaque année, selon EurekAlert.
En 2024, la fumée des feux de forets a provoqué à elle seule environ 154 000 décès. Les maladies infectieuses progressent également sous l’effet du réchauffement climatique. L’étude montre une hausse de 49 % du potentiel de transmission du virus de la dengue depuis 1950.
Les scientifiques appellent les gouvernements à traiter la chaleur comme une urgence médicale : adapter les systèmes de soins, renforcer les infrastructures urbaines et protéger les populations les plus vulnérables. Comme le résume le Dr Jeremy Farrar (OMS), « le réchauffement climatique est une crise de santé ».
Selon L’ONU « La vie des 8 milliards d’habitants de la planète est en jeu » et prés de 900 millions de personnes sont sous la double peine : pauvreté et crise climatique.
Les coûts de cette inaction sont impressionnants et malgré les Cop l’investissement certes colossal que l’on devrait déployer, est notoirement insuffisant.