Alerte sur des produits achetés à bas prix sur des plateformes du commerce en ligne

L’an dernier, 4,6 milliards de petits colis en provenance de Chine auraient inondé l’Union européenne (UE), selon la Commission européenne, soit quelque 12 millions par jour. C’est le double de l’année précédente et trois fois plus qu’en 2022. De quoi être encore plus vigilants sur le respect des normes européennes des produits importés à bas prix. En 2024, 23,7 % des consommateurs français, principalement des jeunes, ont utilisé ces services.

Rappelons que depuis 2023, le règlement européen sur les services numériques (Digital Service Act ou DSA) oblige toutes les grandes places de marché en ligne  à alerter les consommateurs dès qu’elles ont connaissance de la présence sur leur site d’un produit non conforme ou dangereux

Avec des « partenaires européens », l’association UFC QUE Choisir a « acheté et testé 162 articles, chargeurs USB, jouets pour enfants et bijoux, et les résultats sont particulièrement inquiétants », poursuit l’association. Les tests réalisés « ont mis en évidence le fait que ces produits d’entrée de gamme étaient souvent mal conçus et fabriqués avec des matériaux de mauvaise qualité », alerte l’UFC Que Choisir, pour qui beaucoup de ces chargeurs font « courir de réels risques de brûlure, de choc électrique et d’incendie à leurs utilisateurs ». Les tests ont permis de découvrir « des substances dangereuses dépassant les normes autorisées » comme « les taux de formaldéhyde de 143 et 164 mg/kg bien au-delà de la teneur autorisée de 30 mg/kg », précise l’association.

Il en résulte que 69% des objets ne répondent pas aux normes en vigueur dans l’UE et 57% font courir un risque réel d’intoxication, d’allergie, d’étouffement, de brûlure ou d’incendie à leurs utilisateur·ices.

En somme, et cela concerne aussi l’habillement,  ces dispositifs entraînent des dépenses non désirées, engendrent des pertes économiques et favorisent la mise en circulation de vêtements dangereux contenant des substances nocives (3). Cette dynamique de surconsommation a en outre de lourdes conséquences environnementales (trafic maritime,  pollution eaux et production excessive de déchets).

Or une proposition de loi sur la fast fashion, visant à encadrer les activités des entreprises pratiquant la fast fashion afin de réduire leurs impacts environnementaux, a été examinée cette semaine au Sénat, l’UFC-Que Choisir, en coordination avec 24 autres organisations de consommateurs dans 21 pays et le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), alerte la Commission européenne et la DGCCRF sur ces pratiques du e-commerce, qui incitent de manière déloyale les consommateurs à la surconsommation.