Un rapport qui pose des liens entre pesticides et santé a été remis le 29 octobre à l’Assemblée nationale par le Haut-Commissariat à la stratégie et au plan, et Clément BEAUNE, Haut-commissaire au Plan et Commissaire général de France Stratégie, présente sa feuille de route après la fusion entre France Stratégie, héritière du Plan de 1946, qui a perduré en se transformant sous tous les gouvernements de deux Républiques et le Haut-commissariat au Plan. Il a été commandé dans le cadre d’une mission parlementaire d’évaluation et de contrôle pour protéger la santé publique face aux dégradations de l’environnement.
Selon l’OMS, les facteurs environnementaux causeraient autant de décès que le tabac, soit 75 000 morts par an en France.
Pour l’année 2025-2026, un programme de travail ambitieux et ciblé, sur trois axes prioritaires :
- le système productif et notre modèle social ;
- la transition écologique et l’aménagement du territoire ;
- les reconfigurations démocratique
Ce programme cible tout particulièrement les « politiques publiques de santé environnementale » à partir de l’étude de quatre sources de pollutions majeures, pesticides, PFAS, le bruit et les particules fines, il présente des propositions visant à renforcer la gouvernance, l’expertise et la réduction des risques. ainsi est érigée la santé environnementale au rang de priorité nationale vitale.
Les auteurs consacrent une partie spécifique sur la thématique des « pesticides à usage agricole », rappelant les dispositifs actuellement en vigueur pour protéger les populations de ces substances : autorisation de mise en marché au niveau européen puis national, objectifs de diminution de l’utilisation, phyto-pharmaco-vigilance, zones de non-traitement…
Le rapport, de 500 pages, pointe tout particulièrement une situation préoccupante à propos des eaux potables : près d’un quart de la population française aurait bu en 2023 une eau contaminée par des pesticides, et plus de la moitié des stations fluviales signalent un risque grave pour les écosystèmes. Longtemps marginalisée, la santé environnementale s’impose aujourd’hui comme un enjeu central des politiques publiques, à la croisée de la santé publique, de l’environnement, de la justice sociale et de l’économie.