Tous les articles par Jacqueline Collard

Irradiations nucléaires à Tchernobyl et malformations congénitales

D’après  l’étude publiée dans le journal PEDIATRICS publié le 22  Mars 2010 dénommée: Malformations in a Chornobyl-Impacted Region de Wladimir Wertelecki

Les anomalies congénitales semblent se multiplier autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl qui a connu un incident nucléaire majeur en 1986. C’est à Polissia, une ville de la province de Rivne, en Ukraine, que vit la population la plus touchée. Cette ville est située à environ 100 kilomètres de l’ancienne centrale nucléaire. Sols et nourritures furent impactés par une contamination au Césium 137. Pourtant un rapport des Nations-Unies publié en 2005, ne retrouvait pas d’augmentation des anomalies congénitales dans les régions touchées par les radiations, contribuant à faire croire que le débat sur la dangerosité du nucléaire était clos. Cette étude publiée dans le journal Pediatrics dément les travaux précédents des Nations-Unies.

Le docteur Wertelecki retrouve qu’entre 2000 et 2006, le nombre de fermetures incomplètes du tube neural (spina bifida), une anomalie provoquant des altérations importantes du système nerveux, était retrouvée chez 22 bébés sur 10 000 dans la région de Rivne alors que ce taux est environ à 9 pour 10 000 en Europe. Dans la ville de Polissia, sa fréquence est 46% plus élevée que dans le reste de la région, et 300% plus élevé qu’en Europe, atteignant 27 cas sur 10 000 naissances.

D’autres anomalies ont également une fréquence plus élevée : Le nombre de jumeaux représente 0,6% des naissances (contre 0,2% en Europe), le tératome sacro-coccygien, une tumeur congénitale, a un taux 2 fois plus élevé, la microcéphalie (anomalie de croissance de la boite crânienne) et la microphtalmie (les yeux sont plus petits) sont retrouvées à des taux 3 à 5 fois supérieurs à ceux d’autres régions.

Le Dr Wertelecki reconnaît que l’absence d’information sur les femmes ayant donné naissance à ces bébés, et en particulier sur leur niveau d’absorption des radiations, est une limitation à ses résultats, tout comme l’absence d’information sur la prise d’acide folique, un supplément recommandé durant le premier trimestre de la grossesse pour limiter les anomalies de fermeture du tube neural. La connaissance d’éventuels problèmes d’alcoolisme ou de malnutrition sont également une limitation.

Des informations qui remettent en cause le modèle d’exposition aux radiations tel qu’utilisé par les études mondiales qui ne prennent compte que des expositions du type Hiroshima, Nagasaki qui on le voit ici ne sont pas du tout adapté. Cependant il faut constater qu’il a fallu attendre prés de 25 ans pour avoir une visibilité des conséquences de cette catastrophe sur les populations autochtones, qui certainement subiront encore longtemps les conséquences de cette énorme catastrophe largement minimisées dans un premier temps. N’oublions pas non plus que l’OMS est contrainte par un accord de confidentialité avec l’Agence internationale de l’énergie atomique( AIEA) ce qui peut expliquer sans doute ce long silence.

Réglements européens sur les jouets : Directive européenne 2009/48/CE jouets et marquage CE

Une nouvelle DIRECTIVE relative à la sécurité des jouets dénommée 2009/48/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL   a été adoptée le 18 juin 2009.

Elle a été publiée le 30 juin 2009 et  garantit aux consommateurs que les jouets vendus au sein de l’UE sont conformes aux normes de sécurité les plus strictes au monde, notamment celles sur l’utilisation de substances chimiques.

Elle remplace les directives 88/378/CEE et 2001/95/CE du Parlement européen du 3 décembre 2001 relative à la sécurité générale des produits.

Cette Directive Jouets révisée est entrée en vigueur le 20 juillet 2009. Cela passe néanmoins par les périodes de transition suivantes qui ne sont pas sans effets sur la distribution des jouets depuis la parution de cette directive:

Toutes exigences hormis les exigences chimiques : 20 juillet 2011
Exigences chimiques : 20 juillet 2013

•Par ailleurs aucune modification ne concerne le marquage CE

Tous les jouets sur le marché européen doivent être accompagnés du marquage CE, c’est-à-dire la déclaration du fabricant selon laquelle le jouet est conforme aux exigences essentielles de sécurité. Les jouets présentant le marquage CE bénéficient de la libre circulation au sein de l’Espace économique européen (EEE).

Campagne organisée par l’association générations futures (MDRGF) sur les liens entre cancers et environnement

Le 1er décembre 2010 l’association des générations futures en relais à une action européenne avec HEAL lance une cyberaction sur une prise de conscience nécessaire entre les liens entre santé et environnement.

Le « Quotidien du médecin » titrait ce même jour du 1/10/2010 : Un cocktail explosif dans l’assiette en signalant qu’un enfant absorbe  en une journée 128 résidus chimiques, provenant de 81 substances différentes, dont plus de la moitié sont suspectées d’être cancérigènes ou de perturber le système endocrinien. Cette cyberaction est vraiment la bienvenue !

Nous vous transmettons donc la lettre d’information du MDRGF (GF)

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Lancement de la campagne environnement et cancer

Participez à la Cyberaction 384 pour soutenir nos demandes !
Campagne Environnement et Cancer : participez à la Cyberaction !

http://www.cyberacteurs.org/actions/presentation.php?id=206

Notre campagne ‘Environnement et Cancer’ : http://www.environnement-et-cancer.com vient d’être lancée avec la publication d’un rapport sur la présence de substances cancérigènes suspectées et perturbatrices endocriniennes en grand nombre dans les aliments au cours d’une seule journée !

Voir le rapport sur le site : http://www.menustoxiques.fr/

Vous pouvez dès maintenant soutenir nos demandes en signant la

Cyberaction à l’adresse http://www.cyberacteurs.org/actions/presentation.php?id=206

Merci de ce soutien :il faut faire entendre nos voix pour que le gouvernement prenne les mesures qui s’imposent, à savoir pour les aliments :

* interdire l’usage de pesticides au champ et lors du stockage des CMR 1 à 3 et des PE 1 ou 2

* interdire l’usage des additifs possiblement cancérigènes ou PE tel que le BHA

interdire l’usage à des fins alimentaires de tous les plastiques pouvant contenir des phtalates et/ou du BPA

* Pour ce qui est des autres substances préoccupantes, il faut tout faire pour réduire au maximum les sources d’émission de ces substances soupçonnées d’être cancérigènes ou PE dans l’environnement.

Au niveau institutionnel, nous demandons dans le cadre de notre campagne environnement et cancer :

* la mise en place un véritable volet environnement dans le 2° Plan Cancer.

* de mettre le principe de précaution au coeur du PNSE2, notamment en agissant sur les cancérigènes possibles (CMR3) et les perturbateurs endocriniens.

* De mettre en place des actions fermes de substitution immédiates pour les substances cancérigènes, certaines ou probables, et non une simple réduction de leurs émissions. participez à la cyberaction !

http://www.cyberacteurs.org/actions/presentation.php?id=206

Choisir des jouets sans problèmes devient une affaire délicate

Le WECF (Women in Europe for a common Future) notre partenaire avait organisé le 18 novembre 2010 à Paris un colloque intitulé : Sécurité des jouets et substances chimiques dangereuses : beaucoup de questions restent posées sans assurances!

Sur ce thème  le  WECF le 18 novembre avait   réuni fabricants, distributeurs de jouets, organismes de certification, mais aussi scientifiques, décideurs politiques, ONG et associations de protection des consommateurs: ce qui a permis des échanges très fructueux.

Depuis plusieurs années, WECF partage la conviction que les jouets devraient faire partie des produits les plus sûrs et les plus contrôlés, afin que soit protégée au mieux la santé des tout-petits, beaucoup plus vulnérables que les adultes. Et pourtant, des tests publiés en Europe (en 2009 par 60 Millions de Consommateurs et cette année par la Stiftung Warentest) pointent la présence de nombreuses substances dangereuses dans les jouets testés.

Tour d’horizon des contenus de la journée:
Téléchargez certaines présentations en bas de page (seules celles ayant reçu l’accord des participants sont disponibles)

Les enjeux: substances chimiques, santé et jouets

  • Anne-Corinne Zimmer, auteure de Polluants chimiques, enfants en danger a présenté de manière générale les impacts de certaines substances chimiques sur la santé (télécharger l’intervention d’Anne-Corinne Zimmer)
  • le Dr. Yorghos Remvikos, de l’Université de Versailles, a présenté un exposé très complet sur l’action publique et les préoccupations sociétales en matière de sécurité chimique. (télécharger l’intervention de Yorghos Remvikos)
  • Christophe Rousselle, de l’ANSES a présenté la méthode d’évaluation des risques pour les enfants appliquée aux jouets (télécharger l’intervention de Christophe Rousselle).

La règlementation des jouets et des substances chimiques dans l’Union européenne

  • Corinne Lepage, députée européenne et ancienne ministre, a présenté la règlementation jouets avant de revenir sur le principe de précaution et son application (télécharger ses interventions Directive sur la sécurité des jouets et Le principe de précaution)
  • Christian Schaible, de l’EEB a détaillé le régime des substances chimiques préoccupantes selon REACH et le droit à l’information du consommateur dans ce cadre
  • Jakub Kosinski, de la DG Sanco (Commission européenne) a fourni une présentation de RAPEX, l’outil européen trop souvent méconnu d’échange d’informations sur les produits dangereux rappelés dans l’UE

Illustration de bonnes pratiques: fabricants, distributeurs et labels

  • L’entreprise danoise Lego, présente par la voix de Thomas Tarp, et connue pour prendre largement en compte la sécurité des enfants dans la conception de ses produits est venue présenter son approche
  • Chloé Brach de l’entreprise Bioviva, PME développant des jeux de société éco-conçus,
  • Lucile Bernadac, de Papili pour ses doudous issus de matières premières durables ou encore
  • Pénélope Naulleau Happytoseeyou pour ses poupées issues de la philosophie Steiner, sont venues exposer la démarche qui les a conduites à s’engager pour des jouets plus sains (télécharger l’intervention de Pénélope Naulleau)
  • Wolfgang Döring, biologiste travaillant pour le label Spielgut a fourni un éclairage sur la sélection opérée pour attribuer un label indépendant et exigeant aux jouets
  • Carine Evano, de Nature & Découvertes a expliqué comment une enseigne de distribution peut être exigeante dans le choix de ses produits

Le rôle des associations de consommateurs

  • Patricia Proïa de l’ AFNOR a présenté l’écolabel français, NF Environnement dans sa dimension jouets et exposé quelques uns des critères qui le définissent
  • Monika Buening de la Fédération allemande des associations de protection du consommateur a illustré l’action du BzBv en faveur de jouets plus sains (téléchargez l’intervention de Monika Buening)
  • Thomas Laurenceau, de 60 Millions de Consommateurs, est venu conclure cette journée par le rôle de la presse consumériste pour une meilleure sécurité des jouets (télécharger l’intervention de Thomas Laurenceau)

Parmi les modératrices de la journée:
Anne-Corinne Zimmer, journaliste spécialisée en santé environnementale
Anne Barre, Présidente de WECF France
Elisabeth Laville, Présidente et Fondatrice de Utopies
Elisabeth Ruffinengo, Chargée de mission Plaidoyer pour WECF

Pour plus d’informations consulter le site du WECF

Colloque Jouets WECF: Bilan de la journée du 18 novembre 2010

L’institut de veille sanitaire (INVS) donne enfin des conseils aux utilisateurs de portable

Alors que depuis plus de dix ans les portables sont devenus pour la majorité des Français un outil indispensable à leurs yeux, que certains démontrent déjà des hypersensibilités notables avec l’accumulation des rayonnements électromagnétiques les autorités sanitaires pensent enfin à donner des conseils d’utilisation: nous vous invitons à les retrouver sur les sites indiqués*.

A l’issue du « Grenelle des ondes » organisé en 2009 par la ministre de la Santé, en collaboration avec la secrétaire d’État en charge de l’Écologie et la secrétaire d’État en charge de la prospective et de l’économie numérique, dix recommandations ont été émises.

Une d’elle porte sur l’information du grand public, via la mise en œuvre d’une campagne de communication, que l’Inpes lance le 13 décembre 2010 sur Internet et les plateformes mobiles.

L’objectif de ce dispositif est d’inciter les usagers de téléphones portables à réduire leur exposition aux ondes électromagnétiques en adoptant quelques gestes simples. La campagne se compose de deux films d’animation et de bannières diffusés sur Internet et renvoyant vers un mini-site d’information sur le « bon usage » du portable.

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