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Effets des faibles doses de bisphénol A (BPA) enfin reconnus

Le BPA est utilisé dans la fabrication de polycarbonate et de résines ;

Des codes internationaux permettent d’identifier le BPA: 6 dans le polystyrène, 3 dans le PVC, 7 dans le polycarbonate.

Cette indication se situe généralement sous les objets.

Voici quelques exemples, qui montrent la complexité de la substitution :

Polycarbonate (7): CD, DVD, lentilles de contact et verres de lunettes, vaisselle en plastique, emballages alimentaires, bouteilles, petits appareils électroménagers, résines médicales, articles pour l’automobile, produits informatiques et électroniques…

Résines époxy, vinylesters, polyester, phénoplastes: linoléum, revêtements de sol en plastique, emballage alimentaire, citernes, tubes, tuyaux, colles, mastic, encres, peinture, vernis, émail, fibre de verre, bateaux, papier thermique (machines à CB)….

Ce n’est pas le premier avis, loin de là, que l’agence sanitaire française rend sur le bisphénol A, l’un des multiples perturbateurs endocriniens présents dans notre environnement. Cependant les deux rapports publiés aujourd’hui, l’un sur les effets sanitaires l’autre sur les usages du BPA, vont plus loin que les précédents. «Ce travail met en évidence des effets sanitaires, avérés chez l’animal et suspectés chez l’homme, même à de faibles niveaux d’exposition », écrit l’Anses dans son communiqué. Elle considère «disposer de suffisamment d’éléments scientifiques pour identifier d’ores et déjà comme prioritaire la prévention des expositions des populations les plus sensibles que sont les nourrissons, les jeunes enfants, ainsi que les femmes enceintes et allaitantes ».

L’agence sanitaire française va donc plus loin en recommandant de réduire l’exposition aux BPA, en particulier pendant des périodes sensibles comme la grossesse  Plusieurs études suggèrent en effet que l’exposition in utero aux perturbateurs endocriniens aurait des répercussions à long terme sur l’individu . Le Canada a interdit le bisphénol A en octobre 2008. Pour l’instant, en France, il n’est interdit que dans les biberons.

L’agence souligne que les denrées alimentaires constituent la source principale d’exposition au BPA, à cause des emballages alimentaires, des revêtements des canettes et des boîtes de conserve, qui contiennent du bisphénol A.

Quelles conséquences de l’accident du 12 sept à Marcoule dans l’entreprise Centraco

La CRIIRAD interpelle ce jour 23 septembre , soit plus de 10 jours après l’accident, les autorités en charge de la radioprotection et de la sûreté nucléaire, afin d’avoir un éclairage sur cet accident qui a fait 1 mort et 4 blessés graves.

Le 12 septembre dernier, une explosion se produisait à l’unité de fusion de déchets radioactifs métalliques de l’installation CENTRACO.

Des informations publiées le jour même – déclarations de l’exploitant et communiqué officiel –, assuraient que l’accident n’avait provoqué aucun rejet à l’extérieur de l’installation.

En se basant sur les déclarations de l’exploitant, l’IRSN a publié, pour le contenu du four, un chiffre de 63 000 Bq censé correspondre à l’activité totale des radionucléides émetteurs bêta / gamma présents dans les déchets métalliques en cours de fusion. Toujours selon l’exploitant, le four contenait de l’ordre de 4 tonnes de déchets sachant que CENTRACO traite des déchets dits Trés faiblement radioactifs TFA (dont l’activité peut atteindre 100 000 Bq/kg) et Faiblement radioactifs FA (dont l’activité est typiquement comprise entre 100 000 à 100 millions de Bq/kg.

La CRIIRAD demande  la publication de toutes les données relatives aux rejets d’effluents radioactifs et chimiques dans l’atmosphère via la cheminée de rejet de l’installation ,en particulier  du 10 au 14 septembre et un bilan détaillé des contrôles spécifiques mis en œuvre afin d’évaluer l’accident et son impact sur l’environnement ainsi que la publication des modélisations relatives à la dispersion des rejets atmosphériques pendant la phase accidentelle.

Pour plus de détails consulter leur site: CRIIRAD

Rentrée 2011 “Pas de portables dans les cartables”

Nous relayons le message fort pertinent de l’association Robin des Toits avec laquelle nous sommes en contact fréquent !

RENTREE 2011 : PAS DE PORTABLES DANS LES CARTABLES !!!


Chers parents,  La rentrée approche, avec elle l’achat des fournitures scolaires,  celles qui sont nécessaires mais aussi celles qui tentent, et à cette  occasion, l’achat d’un téléphone portable pour votre enfant scolarisé  se pose.
Il en a tellement envie et après tout, ne seriez-vous pas  rassurés de le savoir joignable à tout moment ?

Attention cependant.

Les signaux d’alarme concernant la dangerosité des radiofréquences utilisées notamment par les téléphones mobiles se multiplient.

Pour ne  citer que le dernier, l’OMS, pourtant notoirement proche de  l’industrie, a décidé, le 31 mars dernier, de classer les  radiofréquences dans le groupe des « cancérigènes possibles ».
De  nombreuses études scientifiques incontestables, que vous trouverez sur  le site de Robin des Toits, prouvent ce risque :  http://www.robindestoits.org/_a1251.html
Et quel que soit le risque, il est plus important pour les enfants,  dont le crâne est plus mince, dont les tissus sont moins épais, et  surtout dont le cerveau est en développement. C’est pour cela que le  DAS (débit d’absorption spécifique, dont l’affichage sur les points de  vente et les publicités des téléphones mobiles est désormais  obligatoire), calculé en fonction d’un organisme adulte, n’est pas  valable pour les enfants. Pour eux, pour un même téléphone, il est  plus élevé, voire supérieur au seuil de sécurité.

Nous pouvons décider, pour nous-mêmes, de nous exposer à une source de  risque. Nous n’avons pas le droit de faire ce choix pour nos enfants,  qui ne sont pas en mesure de décider de façon éclairée, qui sont plus  fragiles, et qui seront exposés plus longtemps au cours de leur vie.  Nous avons grandi à l’abri des ondes. Ce n’est pas leur cas. Nous  devons les protéger.

En présence d’enfants, le principe de précaution  doit l’emporter.

Deux études sont en cours sur les effets du portable sur les enfants.
La première, c’est l’étude internationale « Mobikids » dont les  résultats ne seront pas connus avant des années.
La deuxième… c’est  celle que nous sommes en train de faire maintenant, in vivo, avec nos  enfants. Voulez-vous faire de vos enfants des cobayes ?
« Mais si c’était dangereux pour les enfants, ce serait interdit ! » pensez-vous. Mais ça l’est presque !

L’article L5231-3 du code de la Santé publique dispose « Toute publicité, quel qu’en soit le moyen ou  le support, ayant pour but direct de promouvoir la vente, la mise à  disposition, l’utilisation ou l’usage d’un téléphone mobile par des  enfants de moins de quatorze ans est interdite ».
En clair, on n’a pas  le droit de faire de publicité pour les portables vers les moins de 14  ans. On ne dit pas plus clairement que c’est dangereux, même si les  industriels tournent allègrement cette interdiction à coup de visages  floutés ou à demi-cachés ou de « packs familles ».
– Et d’un point de vue éducatif, ce n’est pas bon non plus… Le portable  donne l’habitude de l’immédiat, de l’inorganisation, de l’attention  incapable de se fixer cinq minutes de suite sur quelque chose, de  l’attente constante et impatiente du prochain appel ou message.
Nous  avons appris à nous organiser, à prévoir, à attendre, à arriver à  l’heure, et puis les portables sont arrivés ensuite et nous ont  facilité la vie, mais pour les enfants, il n’y aura pas cet  apprentissage pourtant nécessaire. Demandez aux enseignants leur avis  sur le portable pour les enfants, vous serez édifiés.
« Mais le portable assure leur sécurité ! » » pensez-vous. Non.
– Éduquer un enfant, c’est organiser ses activités, surveiller ses  fréquentations et lui faire une confiance adaptée à son âge ; pas le  géolocaliser ou l’espionner. Les enlèvements ou disparitions d’enfants  n’ont pas disparu avec l’émergence des portables, et outre les risques  pour la santé, le portable, surtout s’il inclut Internet, peut aussi  être l’occasion de contacts que vous ne souhaitez pas pour votre  enfant.
– Sans compter les risques de vol ou de racket. Le portable est  un facteur d’insécurité plus que de sécurité.  « Mais tous ses copains en ont ! » dites vous. Pas tous, si vous  regardez bien, il y a forcément des parents raisonnables dans le lot.
– Et si vous dotez votre enfant d’un portable, vous renforcerez la  pression sur ceux qui résistent encore.  « Mais il en meurt d’envie ! » Essayez d’analyser ce qui se cache sous  cette demande. Si c’est une demande de communication, votre enfant  peut avoir une adresse protégée par un mot de passe sur l’ordinateur  familial. S’il s’intéresse surtout à la musique, offrez lui un  baladeur numérique…
– Et ne comptons pas sur un comportement « raisonnable » d’un enfant  avec un portable. Un enfant ne peut pas intégrer le message de santé  publique : il fait confiance à ses parents ; si c’était dangereux, ils  ne lui en auraient pas offert un ; s’ils lui en donnent un, c’est que  ce n’est pas dangereux. Nous ne sommes pas capables d’avoir un usage  modéré de ces merveilleux joujoux, alors un enfant ? Et l’oreillette ?  Avez-vous déjà vu un enfant utiliser une oreillette ?
– Si le mal est fait, si votre enfant est déjà équipé, et s’il vous  semble impossible de revenir en arrière, aidez-le au moins à prendre  les mesures de protection qui s’imposent : forfait respecté, SMS  plutôt qu’appels vocaux, usage de l’oreillette, pas d’usage dans les  transports en commun où l’émission est maximum, pas de maintien près  des organes vitaux – c’est-à-dire en clair pas de portable dans la  poche, portable éteint la nuit et surtout pas posé allumé sur la table de chevet, voire sous l’oreiller : un portable émet tout le temps et  ces émissions perturbent le sommeil, temps du repos et de la  mémorisation.

Nous sommes tentés de demander aux parents une attention  complémentaire quant à  l’utilisation de plus en plus fréquente d’appareils en Connexion Wi-fi que sont les tablettes numériques, les ordinateurs portables comme d’ailleurs les jouets (les consoles de jeux par exemple) qui sont aussi des sources de rayonnements électromagnétiques.

N’hésitez pas à faire circuler ce message vers tous les parents de votre connaissance !!  Plus d’informations sur Robin des Toits. ——————————————–

Hommage à David Servan-Schreiber: médecin neuropsychiatre

Hommage à David Servan-Schreiber: hommage à un ami

Reprenons les termes de sa co-auteure dans l’écrit de son dernier livre et qui illustre bien ce qui fut ce médecin neurologue et psychiatre qui vient de nous quitter à 50 ans victime d’une rechute de sa tumeur cérébrale diagnostiquée incidemment il y a 20 ans: la devise de David-Servan-Schreiber:”-créer-du-lien-jusqu’au dernier-souffle”.
C’est bien comme cela que ceux qui l’ont connu, apprécié tant par sa gentillesse, sa compétence , son esprit critique et son courage, garderons l’image de ce grand homme professionnel de santé militant pour la santé de chacun,” jusqu’au dernier souffle”
.
David Servan-Schreiber emporté par la maladie qui aura été un des grands combats de toute sa vie était aussi un visionnaire averti qui s’était résolument engagé dans d’autres combats de sensibilisation pour la santé publique comme en 2008 “L’appel des vingt contre les dangers du portable

Il nous restera à relire ses ouvrages qui ont participé à la prise de conscience entre l’environnement dans toutes ces composantes; l’alimentation et la santé  et penser à lui comme celui qui a éclairé la lanterne pour nous tracer un chemin que l’on essaiera de poursuivre avec la même détermination.

Guérir (Robert Laffont, 2003); Anticancer” (Robert Laffont, 2007); et  son dernier livre “On peut se dire au-revoir plusieurs fois” (Ed. Robert Laffont, juin 2011).

Un nouvel arrêté va handicaper les associations locales environnementales

 

le Journal officiel du 13 juillet publie un nouveau décret concernant les associations environnementales.
Celui-ci fixe les modalités d’application au niveau national de la condition prévue au premier point de l’article R.141-21 du code de l’environnement, concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l’environnement dans le cadre de certaines instances.
Pour pouvoir participer, une association devra désormais compter au moins 2 000 adhérents. Quant aux associations d’utilité publique, elles devraient exercer leur action sur la moitié des régions au moins, et disposer d’un minimum de 5 000 donateurs, pour pouvoir se faire entendre.

De plus, l’Etat s’octroie le droit de vérifier les conditions de financement des associations pour s’assurer « de leur indépendance ».

Le fait que les agréments soient conditionnés par le nombre de personnes rendra très difficile la tâche des associations locales, constituées contre tel ou tel projet, telle ou telle infrastructure qui n’apparait pas comme d’intérêt local et environnemental.

l’arrêté du 12 juillet 2011 fixant les modalités d’application au niveau national de la condition prévue au 1° de l’article R. 141-21 du code de l’environnement concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l’environnement dans le cadre de certaines instances (JORF n°0161 du 13 juillet 2011, page 12 154).