Tous les articles par Jacqueline Collard

Révision de la législation concernant l’économie circulaire

«La question n’est pas de savoir si l’économie va devenir, ou pas, circulaire, mais à quelle rapidité le changement va se produire», a lancé le vice-président de la Commission, Franz Timmermans lors de la conférence de presse. Une vision qui n’est pas forcément partagée par les rédacteurs du nouveau paquet législatif. Cependant  les objectifs ont été revus à la baisse.

Autre régression: l’interdiction de mise en décharge ne vise plus les déchets compostables et recyclables en 2025 mais seulement les résidus collectés séparément, ce qui est très largement inférieur. A noter que Bruxelles ajoute un nouvel objectif de plafonnement de la mise en décharge à 10% des déchets municipaux en 2030 et nuance l’obligation de collecte séparée des biodéchets (précédemment fixée en 2025), en l’imposant seulement quand cela est possible «sur les plans technique, économique et environnemental». Des critères flous qui ouvrent la porte à de multiples exemptions. « Cette obligation sera toutefois applicable dès la transposition de la directive et non dans 10 ans », nuance Delphine Lévi-Alvarès, responsable du plaidoyer chez Zero Waste France.26_MinistereEcologie_ZeroDechets Zéro gaspillageAutre changement, l’accent est davantage mis sur l’éco-conception. Mais il s’agit plus de bonnes intentions que de contraintes précises. La nouvelle proposition recommande ainsi un plan 2015-2017 en faveur de l’éco-conception, qui doit conduire à proposer aux consommateurs des produits plus durables, plus faciles à réparer et à recycler à grande efficacité énergétique.

Bruxelles promet aussi de compléter ce dispositif par de futures mesures incitatives destinées aux producteurs pour qu’ils mettent sur le marché des produits plus écologiques, en particulier dans le secteur des emballages, des piles, des équipements électriques et électroniques et des véhicules.thLa Commission européenne et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont annoncé, ce jeudi 10 décembre, l’ouverture aux entreprises de l’économie circulaire (EC) de leur fonds d’investissement commun, InnovFin, doté de 24 milliards d’euros.

L’Europe veut inciter les banques à investir dans les nouveaux modèles économiques de l’économie circulaire en montrant l’exemple. 

Une nouvelle méta-analyse s’intéresse à l’alimentation biologique

De façon nouvelle, 2 experts suisses du FILB( bibl.org) associent dans cette nouvelle étude l’ensemble des critères qualité, constituants, aspect sanitaire et sociaux pour comparer bio et non bio.

Les études précédentes( méta-analyses) consacrées au bio et non bio mettaient l’accent sur les aspects minéraux, vitamines, antioxydants, ou résidus chimiques, celle ci apporte son originalité par la durabilité de ce type de production en bio : éco et sociaux bilans englobant cultures, process de cultures, emballages, transports, consommation énergétique pour la production.
Autant d’approches auxquelles le consommateur est de plus en plus attentif, que nous devons relever dans ce contexte où les fermes se font rares avec une baisse des effectifs de 20 % entre 2000 et 2010. Redonner du sens à ces agriculteurs qui sont ou vont s’orienter pour des reconversions en bio pour laquelle la demande s’accélère en cohérence complète avec la transition écologique et le défi climatique à relever.

pesticides non merciEt pour preuve le marché mondial des produits bio qui a atteint en effet 50,5 Milliards d’euros multipliant par 4 son poids en 10 ans selon l’IFOAM.

On peut donc clairement parler d’orientation d’avenir que d’apporter son soutien à ce type de production dans un contexte de changement de comportements nécessaires pour le profit de tous.

food-kebobs-480Vous pouvez d’ailleurs contribuer à la méta analyse mondiale Nutrinet, déjà entamée depuis 2013, toujours à la recherche de témoins pour avancer dans la réflexion du rapport alimentation et santé et l’incidence sur les maladies chroniques.
Pour s ‘inscrire:http://bionutrinet.etude-nutrinet-sante.fr

Le château d’eau asiatique en difficultés

Avec ses 46 000 glaciers, le plateau tibétain ( le toit du monde) héberge la troisième plus grande concentration de glace du monde, après les pôles Nord et Sud. Le « château d’eau de l’Asie ». Le plateau tibétain est la source-mère des six plus grands fleuves de l’Asie. Ces cours d’eau constituent une ressource vitale pour le milliard trois cent millions de personnes vivant dans les dix nations les plus densément peuplées du monde situées autour de ce plateau. Le « faiseur de pluie ». L’état du plateau tibétain exerce une influence sur la régularité et l’intensité des moussons dans toute la région.

Le Tibet  souffre de nombreux maux, et parmi ceux là la déforestation en pour la  construction de barrages qui conduisent à des modifications de température, celle-ci a augmenté de 1,3 °C, autrement dit trois fois la moyenne mondiale.

Le développement, prévu par la Chine, de gigantesques barrages hydroélectriques n’est pas la solution. La Chine a déjà construit des barrages sur chacun des fleuves principaux du Tibet. Dans le douzième plan quinquennal de la Chine, les projets hydroélectriques sont une priorité. Les Nations unies doivent agir en reconnaissant l’importance cruciale du plateau tibétain.

Il est impossible d’arriver à une compréhension globale des changements climatiques mondiaux sans une telle prise en compte.

Les glaciers du plateau tibétain fondent au rythme de 7 % par an. À ce rythme, les deux tiers des glaciers du plateau auront disparu en 2050. Dans les Alpes et prés des régions polaires le problème du permafrost inquiète les scientifiques : il en est encore plus vrai au Tibet:le permafrost stocke plus de 12 millions de tonnes de carbone, mais 10 % s’est dégradé au cours de la dernière décennie. La dégradation de ce permafrost et la libération de carbone et tout particulièrement du méthane dans l’atmosphère qui en résulte auront, est-il besoin de le dire, un impact dévastateur sur le changement climatique.

À l’approche de la COP21, l’Administration Centrale Tibétaine lance un appel aux leaders mondiaux pour qu’ils s’engagent de toute urgence dans la lutte contre le changement climatique, en commençant par la signature d’un accord mondial solide à Paris.

Et le Tibet doit être à l’ordre du jour du changement climatique à Paris. Le Dalaï-Lama l’a dit : « Cette planète bleue est notre seule maison et le Tibet est le toit de cette maison. Si le plateau tibétain doit être protégé, ce n’est pas seulement pour les Tibétains mais c’est pour la santé et la pérennité du monde tout entier. » Des solutions à la crise du climat existent. Elles exigent volonté et action politiques pour protéger le toit du monde et, par extension, notre maison tout entière.

L’urgence climatique est une urgence sanitaire

Les chiffres sont éloquents : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit, à l’horizon 2030, des centaines de milliers de décès chaque année dans le monde liés au changement climatique, qu’il s’agisse des effets des catastrophes naturelles, de la malnutrition, ou encore de la hausse des maladies infectieuses…

Les risques sanitaires liés au changement climatique sont si grands qu’ils pourraient bien remettre en cause un demi-siècle de progrès en matière de développement et de santé publique.

Ces conséquences du réchauffement planétaire sont déjà perceptibles aujourd’hui, comme le souligne le rapport de la commission sur la santé et le changement climatique de la revue médicale britannique Lancet, . De vagues de chaleur en inondations, de cyclones en tempêtes, les phénomènes climatiques extrêmes s’intensifient et frappent tous les continents.Plus encore qu’un problème d’environnement, le réchauffement climatique pourrait bien devenir un véritable problème de santé au niveau mondial selon les conclusions d’un rapport de la Commission sur la santé et le changement climatique de la prestigieuse revue The Lancet publié le mardi 23 juin 2015. Les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les inondations ou les canicules, augmentent les risques de maladies infectieuses, de malnutrition et de stress, soulignent ces spécialistes. La pollution des villes, où les habitants passent de longues heures à travailler sans avoir le temps ni l’espace pour marcher, faire du vélo ou se détendre, est mauvaise pour le cœur, les poumons et la santé mentale, ajoutent-ils.

rechaufement-climat-jmPrès de 200 pays se sont fixés pour but de limiter la hausse moyenne des températures dans le monde à 2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle d’ici la fin du siècle, mais la trajectoire actuelle pourrait conduire à une hausse de 4 °C. « La santé publique est un des plus gros enjeux du réchauffement climatique », a estimé le professeur Anthony Costello, directeur de l’University College London et co-auteur du rapport. « Atteindre les 4°C de réchauffement aurait des effets catastrophiques sur la santé de l’homme. C’est une situation qui pourrait remettre en cause tous les progrès de ce dernier demi-siècle. Nous estimons que l’urgence climatique est une urgence médicale », a-t-il ajouté.

Ces drames ne provoquent pas seulement des morts immédiates par milliers, mais aussi des décès différés, notamment du fait des pollutions de l’eau douce ou des contaminations par le choléra, maladie qui tue encore 120 000 personnes par an dans le monde. En Europe, les canicules de 2003 et 2015 ont provoqué des milliers de morts. Des pays comme l’Inde ou l’Australie n’ont pas été épargnés ces dernières années.

La pollution atmosphérique tue plus en Europe que les accidents de la route

L’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) a publié son rapport 2015 de la qualité de l’air, fondé sur les données issues des stations de surveillance de l’air de chacun des pays membres. Ce sont donc plus de 400 000 européens qui décèdent prématurément chaque année des suites d’une exposition prolongée à un air pollué, soit dix fois plus que le nombre de mort par accidents de la route.

La quasi-totalité des citadins de l’Union est concerné : 87% d’entre eux respirent un air dépassant les recommandations de l’OMS en particules fines PM2,5, proportion qui monte à 98% pour l’ozone. Concernant le dioxyde d’azote, la limite annuelle a été «largement dépassée», notamment en Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume Uni, avec des concentrations à 93% à proximité des grandes routes. Si on considère cette fois les citadins victimes de pathologies associées à ces pollutions atmosphériques (asthme, bronchite, attaques cardiaques) on arrive à 6,5 millions.

Par ailleurs, la mauvaise qualité de l’air est aussi à l’origine de quantité d’autres problématiques sur le vivant, comme des baisses de rendement agricole par l’ozone ou l’eutrophisation des écosystèmes par l’ammoniac. Un tiers des écosystèmes européens seraient menacés par les effets de la pollution de l’air.

Plus d’informations sur :  www.eea.europa.eu