Tous les articles par Jacqueline Collard

L’Insee confirme une baisse de l’espérance de vie

Pour la première fois depuis 1969 l’espérance de vie a reculé en France en 2015 .

Les chiffres tombent, sans appel  : « 600 000 personnes sont décédées en France en 2015 », soit 41 000 de plus qu’en 2014. « Ça nous a surpris », reconnaît Marie Reynaud, chef de l’unité des études démographiques et sociales de l’Insee. Derrière cette réalité, plusieurs facteurs explicatifs sont avancés. D’abord, le nombre important de décès est le résultat mécanique d’un vieillissement de la population. Compte tenu de l’avancée en âge des générations nombreuses du baby-boom, de plus en plus de personnes arrivent en âge de mourir (au 1er janvier  2016, 18,8 % de la population a 65 ans ou plus).

Une fois isolé ce phénomène, le surplus de décès reste élevé, à environ + 30 000 par rapport à 2014. Il renvoie à un taux de mortalité – soit un risque de décès – en hausse, lié à des conditions météorologiques ou épidémiologiques, d’après l’Insee.

Pour la première fois, l’Insee pousse plus loin l’analyse, en mesurant l’espérance de vie par niveau de diplôme. Le résultat est saisissant : chez les hommes, plus le diplôme est élevé, plus la vie est longue. Un homme diplômé du supérieur peut espérer vivre un an de plus qu’un bachelier, 3,5 ans de plus qu’un titulaire d’un BEP ou d’un CAP, 4,6 ans de plus qu’un titulaire du brevet ou du certificat d’études et 7,5 ans de plus qu’un homme sans aucun diplôme.

Chez les femmes, les écarts sont moins grands. « Une femme diplômée du supérieur vit en moyenne presque aussi longtemps qu’une bachelière (0,4 an d’écart), relève l’étude. Les écarts restent contenus avec une femme ayant un CAP ou un BEP (1 an), ou bien le brevet ou le certificat d’études (1,7 an). Elle vit en revanche nettement plus longtemps qu’une femme sans diplôme. »

« Les causes des écarts entre les niveaux de diplômes sont les mêmes que pour les écarts entre catégories socioprofessionnelles, explique Isabelle Robert-Bobée, chef de la division enquêtes et études démographiques de l’Insee. Une multiplicité de facteurs entre en jeu. » Les cadres sont moins soumis aux risques professionnels que les ouvriers (accidents, maladies, expositions à des produits toxiques). En matière de santé, ils ont davantage recours aux soins, et consultent plus de médecins spécialistes.

11 février Communiqué sur la demande de reconnaissance de l’hypersensibilité

Ce 11 février dans l’enceinte de l’Assemblée nationale se sont réunis des chercheurs , des élus de la République et du Parlement européen, des médecins, des citoyens, des représentants associatifs, afin d’examiner à la fois les connaissances scientifiques récentes mais aussi recueillir des témoignages de personnes affectées de syndrome d’hypersensibilité tant en présence de champs électromagnétiques que d’intolérance aux produits chimiques.

EHS_foret_de_Saou_France_Le_combat_de_la_reconnaissance_est_engage_16_10_2010

A l’issue de ce colloque un appel a été fait auprès du Ministre de la Santé dont vous trouverez le contenu et les 50 premiers signataires du monde de la Santé : Appel de Médecins et professionnels de santé fév 2016

Cliquez pour programme

Colloque EHS Fév 2016 - SERA

L’agriculture biologique pourrait nourrir les habitants de la planète

«Des centaines d’études scientifiques démontrent maintenant que l’agriculture bio devrait jouer un plus grand rôle pour nourrir la planète. Il y a 30 ans, il y avait à peine quelques études comparant l’agriculture bio à la conventionnelle. Ces 15 dernières années, leur nombre a explosé», observe John Reganold l’un des 2 agronomes avec  Jonathan Wachter,  à la Washington State University à Pullman (Etat de Washington),  Ils viennent de démonter une fois de plus dans la revue Nature Plants  que l’agriculture bio suffirait très nettement à nourrir la population mondiale, sans engendrer autant de pollutions et de problèmes sanitaires que l’agriculture intensive, alors qu’elle ne représente que 1% de la surface agricole mondiale.

Les méfaits de l’agriculture » industrielle »,  ne sont plus à démontrer: pesticides, pollution de l’eau par les nitrates et les phosphates, fortes émissions de gaz à effet de serre, moindre biodiversité sur les surfaces cultivées, mais aussi maladies chroniques en tous genres et moindre qualité nutritive par rapport aux aliments bio -révélée par 12 des 15 études identifiées par les chercheurs sur ce sujet.

pollution des terresPar ailleurs ils démontrent aussi  que l’agriculture biologique serait plus efficace en cas de sécheresse ce qui face au dérèglement climatique peut être d’un recours encore plus intéressant.

Pour les deux agronomes, la conversion de l’humanité de l’agriculture à un mode bio ne doit pas que reposer sur la question du rendement: «nous devons aussi réduire le gaspillage alimentaire, améliorer l’accès et la distribution de l’alimentation, stabiliser la population mondiale, éliminer la conversion des cultures en biocarburants et nous orienter vers une alimentation plus tournée vers les végétaux», estiment-ils.

Contamination des poissons par les métaux lourds et les POP

Une étude américaine publiée dans la revue PeerJ a fait une revue comparative des différents polluants des poissons en plus de 25 années: la contamination reste  partout présente dans les mers du globe mais  a tendance à  diminuer.

Pour avoir un point de vue  global, Lindsay Bonito, de la Scripps Institution of Oceanography à San Diego (Californie), et ses collègues ont repris l’ensemble des données bibliographiques de 1969 à 2012, afin d’estimer l’évolution mondiale des teneurs de plusieurs POP.

Cette nouvelle étude  confirme que nulle région n’échappe au mercure, aux polychlorobiphényles (PCB), aux polybromodiphényléthers (PBDE) et aux pesticides organochlorés (DDT et chlordanes). Ils sont présents partout, avec des variations plus ou moins marquées: elles sont très fortes pour les PCB, dont la teneur va de 9 à 250 nanogrammes par gramme (ng/g) de poisson, tandis que le mercure présente des niveaux plus homogènes, entre 372 et 525 ng/g.Par décennie, les poissons perdent, en moyenne au niveau mondial, de 15% à 30% par décennie de leur teneur en POP ( polluant organique persistant). Un chiffre qui peut être entaché de fortes disparités par région et par classe de POP: c’est pour les PCB interdits dans les années 1980, que la baisse est la plus fréquente, observée aussi bien dans le Pacifique, l’Atlantique et dans la Méditerranée.

C’est  dans l’océan Atlantique et à l’ouest du Pacifique, proches des sources d’émissions (Amérique du Nord et Europe pour le premier, Asie pour le second), que les teneurs sont les plus élevées. Et selon le phénomène de bioaccumulation, les poissons situés le plus haut dans la chaîne alimentaire sont ceux qui sont le plus chargés de POP.

 

 

6 février Journée sans portables, et si on décrochait !

Depuis 2001 le 6 février le jour de la St Gaston, selon NINO Ferrer, (« ya le téléphon qui son’ mais y a jamais person’ qui répond ») Phil Marso, a proposé  cette journée emblématique pour médiatiser  la journée internationale sans portables.

th-8
Une journée pour une prise de conscience de cet appareil certes pratique qui s’est mué en seconde nature pour lequel de nombreuses personnes ne savent plus se passer!
Les objets, smartphones ou tablettes, sont de plus en plus attractifs : ils captivent, captent puis… capturent.
En considérant que les enfants sont, dès l’âge de 2 ans, derrière des écrans, « nous serons en moyenne connectés plus de 100 000 heures, à l’échelle d’une vie, comptabilise Thierry Le Fur. et on atteindra facilement les 250 000 heures ».

th
Cet expert en comportements numériques et addictifs considère qu’il est indispensable de « trouver l’homo équilibrus qui sommeille en nous (…) et d’identifier les conditions d’un usage adapté ».

On considère qu’un possesseur de smartphone le consulte même sans appel de 150 à 200 fois par jour: ne doit-on pas s’interroger sur cette attraction excessive??
L’addictivité est multidimensionnelle. Abus numériques, travail excessif, stress chronique ou addiction : quand on dépasse les limites, chaque élément entraîne les autres.
Etre accroché à son smartphone comme le fumeur à son paquet de cigarettes, stressé à l’idée d’être hors zone, s’isoler derrière son écran à ne plus déjeuner avec ses collègues ou  jouer  en oubliant l’ami présent, sont des signes qui ne trompent pas.

th-11Le numérique supprime les limites d’horaires, affecte la qualité de vie au travail et accentue le surengagement. Pour faire un parallèle, trois risques-clés se développent : le manque de sommeil, le statisme (sans bouger  de l’ écran) et l’hyperexcitation mentale.
Ne doit on pas instaurer dans environnement au travail et plus encore dans notre quotidien un minima de droit à la déconnexion en l’instaurant clairement.

Pour le seul manque de sommeil, les risques sont multiples : l’épuisement, le stress chronique et/ou la dépression peuvent conduire jusqu’au  burn-out. Physiquement, le risque d’accident vasculaire cérébral quadruple et les variations de poids s’accentuent.

Entretien avec Thierry le Fur, auteur de Pouce ! Mieux vivre avec le numérique (Ed. Docis, 2014).