Tous les articles par Jacqueline Collard

Le Parlement européen fixe les objectifs pour 2030 en matière de climat et d’énergie

Les eurodéputés ont voté le 17 janvier pour 35 % d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique en 2030. Ils souhaitent aussi renforcer le cadre législatif afin de garantir que les États tiendront leurs engagements. Le Parlement européen a voté les directives sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, ainsi que le règlement qui fixe le cadre des politiques énergie et climat à mettre en œuvre d’ici 2030  en Europe.

Energies renouvelables, baisse de la demande, neutralité carbone, méthane, lutte contre la précarité énergétique: le Parlement a sensiblement renforcé plusieurs dispositions du paquet Energie Climat 2030.( PCAET 2030)

On retiendra les   3 axes prioritaires:

  • la réduction des GES de 40% de leur production évaluée en 1990
  • énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie portée à 40%
  • un gain d’efficacité énergétique élevé à 40%
  • Ceci dans le  cadre d’un nouveau système de gouvernance: le cadre pour 2030 propose un nouveau cadre de gouvernance basé sur des plans nationaux pour une énergie compétitive, sûre et durable. Cadre qui devrait être examiné lors su Conseil européen des 20 et 21 mars

Nouveau défi pour 2018 avec Zero waste

L’association Zero Waste France appelle à ne rien acheter de neuf, ou presque, en 2018. Objectif : défendre l’environnement et créer « activités, emplois et échanges locaux ».et se recentrer vers l’économie circulaire.

L’enjeu du défi est, à l’inverse, de tendre vers une consommation raisonnée, dans le but de réduire « son sac à dos écologique », résume Flore Berlingen, directrice de l’association, financée en partie par ses donateurs mais aussi par les subventions du ministère de la transition écologique et solidaire et de l’Agence de l’ Environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Cette démarche du « zéro déchet », qui implique notamment de consommer des aliments qui ne produiront pas ou peu d’emballages, étant jugée « trop contraignante » par de nombreux foyers, le défi ne concerne pas la nourriture, les cosmétiques et les produits d’hygiène.

Outre conseils et témoignages, le site de l’association propose les coordonnées d’organismes utiles classés par thème (électroménager,  livres , vêtements, multimédia, meubles, réparation, mutualisation, etc.). Avec l’ambition de revenir à  une dimension locale à la consommation, en favorisant les secteurs de la réparation et du reconditionnement, et en créant de l’activité et de l’emploi.

Une nouvelle étude canadienne sur les boissons énergisantes

Selon une étude publiée dans la revue de l’Association Médicale Canadienne CMAJOpen par les chercheurs de l’université de Waterloo au   Canada, les boissons énergisantes auraient un impact avéré sur plus de la moitié des jeunes consommateurs.

55% des jeunes canadiens ayant consommé des boissons énergisantes auraient observés un impact négatif sur leur santé. L’étude met en garde contre des effets secondaires de ces boissons, allant des palpitations cardiaques aux convulsions.

L’étude canadienne porte sur  2.055 jeunes entre 12 et 25 ans , et indique que la moitié des patients ayant consommé des boissons énergisantes auraient constaté des symptômes inquiétants. Ainsi, 25% des patients auraient observé une accélération de leur rythme cardiaque, 24% des difficultés pour dormir, 18% des maux de têtes, 5% des nausées, des vomissements ou de la diarrhée, 4% des douleurs thoraciques et 0,2% auraient déclaré avoir eu des convulsions.

L’ANSES avait déjà signalé les effets indésirables sur son  site  l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), et avait recensé en France 200 cas d’effets indésirables liés aux boissons énergisantes comme: douleurs thoraciques, tachycardies,hypertension, troubles du rythme cardiaques, anxiété, crises de panique, épilepsie etc…

En France, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a quant à elle déconseillé la consommation de boissons énergisantes aux enfants et aux femmes enceintes ou allaitantes.

Or  les effets dangereux de la caféine sont bien connus, d’autres stimulants comme la taurine, le sucre ou certains extraits de plantes comme le maté ou le guarana seraient aussi potentiellement néfastes. Selon David Hammond, professeur et coauteur de l’étude, la manière dont ces stimulants sont consommés pourraient également avoir un impact, par exemple mélangés à de l’alcool ou lors d’activités physiques.

 

Des aides pour contrer la pollution de la vallée de l’ARVE

La région Auvergne-Rhône-Alpes va  mettre  1,6 million d’euros sur la table –sur les 45 M€ de son plan de lutte contre la pollution dans les vallées alpines- pour inciter les professionnels et collectivités à renouveler leur flotte au profit du gaz, de l’électricité ou de l’hydrogène.

La région Auvergne-Rhône-Alpes va affecter 1,6 M€ à l’aide à l’achat de ‘véhicules propres’ pour les PME-TPE, entrepreneurs indépendants et professions libérales, ainsi que pour les flottes captives des collectivités, des établissements publics, des entreprises et des associations de la vallée de l’Arve (1). Selon une étude de Santé publique France, 8% de la mortalité annuelle dans la vallée est imputable à la pollution atmosphérique.

«Seul un ensemble de mesures d’accompagnement concernant l’industriel, le résidentiel ou la mobilité permettront de retrouver cet air sain, auquel nous aspirons tous», a déclaré Eric Fournier, le vice-président délégué à l’environnement et maire de Chamonix . La région consacre au total 45 M€, dans le cadre de son plan de lutte contre la pollution dans les vallées alpines, qui inclut le fonds Air-Industrie, l’aide au remplacement des appareils de chauffage pour les particuliers grâce au fonds Air Bois, un soutien au développement des énergies propres et un axe pour développer les transports non polluants.

(1)Soit les 5 communautés de communes de la vallée de l’Arve concernées par le Plan de protection de l’atmosphère (PPA) de la vallée de l’Arve: communauté de communes du Pays Rochois, communauté de communes Cluses, Arve et Montagnes, communauté de communes Vallée de Chamonix-Mont-Blanc, communauté de communes Faucigny-Glières, communauté de communes Pays Mont-Blanc.

L’agriculture biologique se développe en Europe

Olives espagnoles, céréales allemandes, agrumes italiens… l’agriculture biologique se porte bien en Europe, mais sous-tend l’interdépendance des différents États-membres. Elle représente ainsi dans l’Europe des 28 un marché estimé à 28,3 milliards d’euros.

En cinq ans, la surface agricole cultivée en bio dans l’Europe des 28 a  fait un bond de 21%, portant la surface totale à 11,1 millions d’hectares en 2015, contre 9 millions d’hectares en 2010.  Chacun des 28 pays a ainsi progressé, à l’exception du Royaume-Uni (qui accuse une baise de -29% par rapport à 2010) et des Pays-Bas (- 4%).

En 2015, quatre pays représentaient à eux seuls plus de la moitié (53%) des surfaces européennes en bio: l’Espagne, premier des 28 avec 1,96 million d’hectares, l’Italie (1,5 M ha), la France (1,36 M ha) et l’Allemagne (1,06 M ha). Dans toute l’Europe, il reste encore de vastes marges de progression pour le bio. En 2015, les surfaces dédiées ne représentaient que 6,2% de l’ensemble des terres agricoles de l’Europe des 28.

Sur le plan des productions, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne disposent des plus grandes surfaces de céréales, avec chacun 200.000 hectares environ. Au total, plus de 1,7 million d’hectares de céréales étaient cultivés en bio dans l’UE en 2015, soit 3% de la surface totale cultivée.

Les plus vastes surface agricoles consacrées aux légumineuses (légumes secs, lentilles, pois..) bio se situent en France, Espagne et Italie, avec respectivement 68.000, 39.000 et 37.000 hectares.

Pour les fruits et légumes bio, c’est la Pologne qui détient la palme avec 41.819 hectares cultivés, devant l’Italie (29.487 ha), et la France (16.832 ha). La Pologne est notamment le premier producteur de fraises bio en Europe avec 2.900 hectares en 2015.

Au rayon méditerranéen, pour les agrumes bio, oranges et citrons, l’Italie est en tête, avec 31.869 hectares en 2015 sur les 42.000 hectares que compte l’UE, suivie par l’Espagne avec 8.245 ha. La Grèce en crise, a, elle, vu ses surfaces baisser à 1.295 hectares en 2015 contre 1.909 ha en 2010. De même  pour les olives, la Grèce a vu fondre ses surfaces de production d’olives bio à 47.605 hectares en 2015, contre 56.970 en 2010. En Espagne en revanche, à la première place, les surfaces ont augmenté à 197.000 hectares contre 126.000 en 2010, suivie par l’Italie, où les oliviers bio s’étendent sur près de 180.000 hectares contre 140.700 en 2010.

Le vignoble bio européen est dominé par le trio Espagne, Italie et France, qui sont aussi les trois premiers producteurs mondiaux de vin. Bien que les surfaces restent loin derrière celles du vignoble conventionnel, la croissance du bio a été très forte en cinq ans: +40,7% en Espagne entre 2010 et 2015, à 96.591 hectares, surtout dans les régions de Castille et de la Manche, +37,5% en Italie, à 83.643 hectares, surtout en Sicile, et +28,6% en France, à 70.496 hectares, surtout dans le Languedoc-Roussillon.