Tous les articles par Jacqueline Collard

Des difficultés notoires chez les infirmiers

Les nombreuses difficultés que vivent les infirmières et les infirmiers dans leur milieu de travail peuvent s’avérer être néfastes au maintien d’un état mental optimal.Le malaise des personnels soignants hospitaliers va grandissant.
Pression, changement de poste imposé, harcèlement… Si des enquêtes sont en cours, les témoignages des représentants des personnels et des proches de certains qui ont été conduits au suicide, font tous un lien avec les conditions d’exercice.

Pour les syndicats, difficile de ne pas rapprocher ces drames du «mal-être qui s’amplifie» dans les couloirs de l’hôpital, selon Nathalie Depoire, la présidente de la CNI, comme des «économies faites sur la santé», pour Thierry Amouroux, secrétaire général du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI).

Outre la pénibilité propre au monde hospitalier (horaires décalés, souffrance des patients, etc), c’est bien le manque de personnel qui accable les soignants. Pour tenter de mettre un terme à tous ses drames, les syndicats hospitaliers demandent des moyens pour la prévention des risques psycho-sociaux à l’hôpital. C’est un métier insuffisamment valorisé tant sur le plan salarial que socialement. D’ailleurs, quand on sait que 70 000 infirmières détentrice du diplôme ont décidé d’arrêter de pratiquer ce métier… ça pose question !

L’intersyndicale (FO, CGT, Sud et CFTC) a été reçue par la direction générale de l’offre de soins. Mais elle ne s’est vu proposer « qu’un groupe de travail sur la qualité de vie au travail », a regretté Denis Basset, de FO. Les syndicats se réuniront à nouveau mercredi pour envisager de nouvelles mobilisations. Ils réclament notamment l’« abandon » du plan d’économies de « 3,5 milliards d’euros » sur trois ans d’ici à 2017 des groupements hospitaliers de territoire, qui font craindre des restructurations.

Interrogée à l’Assemblée nationale, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a répété qu’elle présenterait prochainement un plan pour améliorer les conditions de travail. De son côté, Manuel Valls a rappelé que 31 000 postes dans la fonction publique hospitalière avaient été créés depuis 2012.

Création d’un fichier des titres électroniques (TES)

En ce début du mois a été publié un décret instituant une base de données biométrique pour les 66 millions de Français: le gouvernement a décidé d’intégrer les données des demandeurs de cartes d’identité dans le fichier des passeports – le fichier des titres électroniques sécurisés (TES), qui existe déjà – et d’y stocker les données personnelles, et notamment les empreintes digitales, de tous les titulaires de ces titres d’identité. Les données biométriques ne sont pas des données comme les autres aux yeux de la loi sur les données personnelles, et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) est pointilleuse lorsque lui est soumis un fichier biométrique. Ces données sont susceptibles d’être rapprochées de traces physiques laissées involontairement par la personne ou collectées à son insu et sont donc particulièrement sensibles.

Le fichier TES tel que prévu par le gouvernement ne permet pas d’identifier, mais seulement d’authentifier une personne , pour lutter notamment contre la fraude aux papiers d’identité.

 Des inquiétudes se font cependant jour, c’est pourquoi Bernard Cazeneuve Ministre de l’intérieur a proposé, ce mardi 7 novembre , aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat la tenue d’un débat sur ce fichier controversé.

Surfaces cultivées en agriculture biologique en hausse dans la CE

6% des terres européennes sont cultivées en agriculture biologique.

Un peu plus de 11 millions d’hectares sont cultivés en bio dans l’Union européenne ce qui donne une hausse de 9% dans l’Union , la superficie des cultures biologiques représente désormais 6,2% de la surface agricole utile (SAU), selon Eurostat[1].

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Taux maximum de particules fixé par Bruxelles

La  Commission européenne, les  Etats membres de l’Union et les ONG, les constructeurs, s’opposent sur les normes à définir pour les nouveaux moteurs à essence, responsables, comme les diesel, du rejet de particules fines dans l’atmosphère mais plus généralement autour de la réglementation des émissions polluantes des véhicules thermiques.pot d'échappementEn favorisant le développement de véhicules essence plus sobres, les Etats ont poussé les constructeurs à développer des moteurs plus petits et plus performants. Ces derniers ont alors conçu des moteurs de trois à quatre cylindres turbo à injection directe, comme les moteurs diesel. Pas moins de 40 % des nouveaux véhicules essence immatriculés sont aujourd’hui dotés de ce type de moteur.
Le risque sanitaire devient donc important  : l’essence rejette désormais des particules fines. En injectant directement dans la chambre de combustion le carburant au lieu de passer par les soupapes d’admission, le mélange oxygène-carburant n’est pas homogène et produit des particules fines en nombre (PN).  Ces particules peuvent être transportées par le sang via  les alvéoles pulmonaires et aboutir dans les organismes humains, des métaux toxiques.

 Pour cela la Commission européenne a fixé un taux maximum de rejet de ces particules fines pour tous les nouveaux modèles essence mis sur le marché à partir de septembre 2017, et pour l’ensemble des voitures vendues dans l’Union européenne à partir de septembre 2018.

Novembre : Mois sans tabac

Une nouvelle étude de la revue Sciences met en évidence les conséquences délétères du tabac apportant de nouveaux arguments pour étayer cette campagne.

A l’échelle clinique et de santé publique, les effets cancérigènes du tabac sont établis de longue date. Considéré comme la première cause évitable de cancers, il est associé à dix-sept localisations tumorales : poumon, bouche, larynx, pharynx, œsophage, foie, pancréas, sein…cependant cela ne suffit pas à dissuader bon nombre de fumeurs.

Toutes causes confondues, ce toxique a tué cent millions de personnes au XXe siècle, évalue l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et si   on  continue sur cette lancée, le bilan pourrait s’élever à un milliard de victimes au XXIe siècle, craint l’organisation onusienne.Selon l’OMS le tabac est l’une des principales cause de mortalité dans le monde tuant 5,7 millions de personnes.

Fumer un paquet par jour entraîne l’apparition d’en moyenne 150 mutations par an dans chaque cellule pulmonaire, selon cette nouvelle  étude internationale .fumer un paquet de cigarettes par jour entraînerait chaque année l’apparition d’en moyenne 150 mutations sur les cellules pulmonaires, 97 sur celles du larynx, 39 dans celles du pharynx, 23 dans la cavité buccale, 18 dans la vessie et 6 dans le foie.: c’est l’estimation annoncée de Ludmil Alexandrov, de l’université de Los Alamos, aux Etats-Unis, premier auteur de l’article, et ses collègues.

Un chiffre frappant qui permet de mieux appréhender le risque élevé qu’ont les adeptes de la cigarette de développer entre autre un cancer bronchique au cours de leur vie, quand s’accumulent ces transformations. Les cellules bronchiques ne sont bien sûr pas les seules affectées. Pour élucider le processus, les chercheurs ont analysé les différentes altérations génétiques épigénétiques (non codées dans l’ADN) présentes dans des génomes de tumeurs. Ils ont étudié quelque 5.243 génomes représentant treize localisations de cancers potentiellement favorisés par le tabagisme et ont comparé les atteintes de l’ADN dans les tumeurs diagnostiquées chez les fumeurs et les non-fumeurs. Sans surprise, les premiers sont sujets à un taux bien plus élevé de mutations dans les tumeurs, ont remarqué les scientifiques, identifiant au passage plusieurs signatures associées au tabac. L’une était notamment présente en grande quantité chez la plupart des fumeurs présentant un adénocarcinome bronchique (le seul type de cancers du poumon qui existe également chez des non-fumeurs) ou un cancer du larynx.