Tous les articles par Jacqueline Collard

Action en justice contre l’installation d’un compteur communicant pour l’eau

Nous relayons le communiqué de Presse suivant suite la demande d’enlèvement d’un compteur relevé d’eau dans le domicile d’une personne reconnue hyperélectrosensible

Premiers démontages des nouveaux compteurs d’eau à Radio-Fréquences ordonnés par un
Tribunal suite à la reconnaissance du handicap d’Électro Hyper Sensibilité (EHS)
C’est une première, la justice Française vient d’ordonner la désinstallation de nouveaux compteurs d’eau à modules Radio-Fréquences et la réinstallation des anciens compteurs suite à la reconnaissance du handicap d’Électro Hyper Sensibilité.


« Le tribunal a retenu non pas le risque, mais l’atteinte à la santé et a aussi étendu explicitement sa décision à tous les compteurs avec émetteurs par Radio-Fréquences, système de comptage connecté Linky inclus, c’est une avancée majeure pour la santé
publique » se réjouit  le coordinateur de l’organisation environnementale auteur du communiqué.
Le 17 novembre 2016 le Tribunal d’Instance de Grenoble a rendu une Ordonnance de Référé contre le bailleur social Office Public d’Aménagement et de Construction de l’Isère – OPAC 38 suite à la saisine par Mme Christine X une femme souffrant du syndrome d’EHS.
Depuis la pose en 2012 d’un nouveau compteur d’eau avec émetteur Radio-Fréquences 864 MHz micro-ondes dans les toilettes de son appartement l’état de santé de l’EHS Christine se détériore rapidement.
Une expertise réalisée par un géobiologue le 24 avril 2015 établit que son appartement est pollué par les ondes électromagnétiques artificielles et préconise l’aménagement du logement avec des matériaux spécifiques.
La Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées de l’Isère lui accorde une aide pour la réalisation des travaux, restant à sa charge la somme de 1 738,50 euro.
Cette proposition étant acceptée par la plaignante, les travaux de protection n’ont pas été réalisés pour l’instant alors qu’ils sont indispensables à un retour à la santé normale de l’EHS Christine.
Malgré son handicap, en toute connaissance de cause l’OPAC 38 a accepté l’installation de compteurs d’eau communiquant par modules Radio-Fréquences alors qu’elle avait parfaitement le droit de refuser.
Dans l’Ordonnance de Référé du 17 novembre 2016, la Vice-Président du Tribunal de Grande Instance de Grenoble justifie, sic :
MOTIFS DE LA DÉCISION
« Il résulte des nombreux certificats médicaux versés aux débats que Mme Christine X présente une Hyper Sensibilité aux champs électromagnétiques, ce qui nécessite impérativement sa mise à l’abri d’un maximum de sources électromagnétiques même de faible intensité, sous peine d’atteinte à sa santé sous forme d’une détérioration cérébrale sévère.
Qu’il n’est pas contesté qu’un compteur d’eau communiquant a été installé dans l’appartement de Mme Christine X qui transmet en temps réel la consommation d’eau par ondes de radio au gestionnaire du réseau de distribution chargé du comptage. Ce compteur d’eau appartient au gestionnaire des eaux de la commune de … .
Il a cependant été installé avec l’accord du bailleur l’OPAC 38, Christine X en simple locataire ne pouvant en demander l’enlèvement au gestionnaire de l’eau et son remplacement par un compteur avec relevé manuel ne présentant pas de risque pour la santé.
Ne devront pas être installés de compteur Linky, Gazpar qui dégagent des ondes électromagnétiques, ni de compteurs avec utilisation du CPL (Courants Porteurs en Ligne, les câbles électriques n’étant pas blindés dégagent des champs électriques et magnétiques très élevés).
…/ …
Dés lors, et il y a lieu d’éviter que l’état de santé de Mme Christine X ne s’aggrave, …
PAR CES MOTIFS
– Ordonnons à l’OPAC38 de demander au gestionnaire du service des eaux d’enlever le compteur d’eau installé dans l’appartement de Mme Christine X et celui installé éventuellement dans la chaufferie et de les remplacer par des compteurs avec relevé manuel
– Disons que l’OPAC 38 devra justifier de la demande auprès de l’organisme de gestion des eaux et de la réponse faite par ce dernier ;
– Déboutons Mme Christine X de sa demande tendant à voir prononcer une astreinte ;
– Rappelons que la présente Ordonnance bénéficie de l’exécution provisoire de droit ;
– Condamnons l’OPAC 38 aux dépens. »

Contacts Presse :


SCP JOSEPH & MANDROYAN Avocats au barreau de Grenoble.

 

La 1ère partie de l’étude ELFE sur l’exposition des femmes enceintes est parue

L’objectif de ce volet est d’estimer l’exposition des femmes enceintes à certains polluants présents dans l’environnement, notamment les polluants organiques, et de quantifier si possible les déterminants de ces niveaux d’imprégnation. Cette estimation repose sur le dosage de biomarqueurs dans des prélèvements biologiques recueillis en maternité chez des femmes ayant accouché en France continentale en 2011.

Imprégnation des femmes enceintes par les polluants de l’environnement en France en 2011: Volet périnatal du programme national de biosurveillance mis en oeuvre au sein de la cohorte Effe –

Tome 1 : polluants organiques

Auteur(s) : Dereumeaux C., Guldner L., Saoudi A., Pecheux M., Crouy-Chanel (de) P., Bérat B., Wagner V., Goria S

PE-sur-foetus08-24-11-08-52-262x300

Le tome I du rapport présente les niveaux d’imprégnation par le bisphénol A, les phtalates et les pesticides mesurés dans les urines, ainsi que les déterminants de ces niveaux d’imprégnation. Il présente également les concentrations sériques en dioxines, furanes, polychlorobiphényles (PCB), retardateurs de flamme bromés et composés perfluorés mesurés chez un sous-échantillon des femmes enceintes incluses dans Elfe. Les éventuelles variations temporelles et géographiques des niveaux d’imprégnation par ces polluants organiques ont été étudiées par une comparaison avec les résultats d’études antérieures menées en France et à l’étranger.

Le volet périnatal du programme national de biosurveillance a permis de décrire pour la première fois l’imprégnation des femmes enceintes françaises par certains polluants organiques de l’environnement et de quantifier, lorsque cela était possible, les déterminants de ces niveaux d’imprégnation.

Editeur(s) : Santé publique France

Invs.santepubliquefrance.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Environnement-et-sante/2016/Impregnation-des-femmes-enceintes-par-les-polluants-de-l-environnement-en-France-en-2011

Rapport  [pdf – 3,79 Mo]
Synthèse  [pdf – 143,83 Ko]

L’ONEMA et la future Agence de la Biodiversité

La dernière Loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) date du 30 décembre 2006 , elle avait créé l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA).

L’ONEMA est un établissement public national de l’ État auquel a été confiée la « mission de mener et de soutenir au niveau national des actions destinées à favoriser une gestion globale, durable et équilibrée de la ressource en eau, des écosystèmes aquatiques, de la pêche et du patrimoine piscicole ». missions de l’établissement public et l’actuelle politique de l’eau, dans la perspective d’un bon retour à l’état écologique des masses d’eau . Elle a contribué à la préservation et à la restauration du bon état des eaux, lacs, rivières, fleuves, milieux humides, eaux littorales et de leurs milieux aquatiques.

thLe 5ème rapport annuel de l’observatoire des services publics d’eau et d’assainissement (transmis en septembre 2016) de l’ONEMA porte sur l’année 2013. Il a été établi à partir des données disponibles dans la base de l’observatoire au mois de janvier 2016 : 5 909 services d’eau potable, 6 916 services d’assainissement collectif et 1 357 services d’assainissement non collectif couvrant respectivement 75% de la population pour l’eau potable, 71% pour l’assainissement collectif et 58% pour l’assainissement non collectif.

Or au 1er janvier 2017, l’Onema deviendra l’Agence française pour la biodiversité avec le GIP atelier technique des espaces naturels (Aten), l’agence des aires marine protégées et Parcs nationaux de France (PNF).

Mais le projet de loi de finances rectificative pour 2016 (PLFR 2016), dont l’Assemblée débute la discussion le 5 décembre en séance publique, prévoit « d’ajuster les ressources » de plusieurs organismes chargés de missions de service public. En d’autre termes, il prévoit de ponctionner les ressources du Fonds de prévention des risques naturels majeurs, dit « Fonds Barnier »,  (FPRNM )  à hauteur de 55 millions d’euros tandis que pour  l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) c’est  90 millions d’euros de son  fonds de roulement qui va disparaitre et pour le Fonds de compensation des risques de l’assurance de de la construction (FCAC) lui  sera  ponctionné de 60,1 millions d’euros. C’est l’inquiétude qui règne dans les rangs du syndicat national de l’environnement (SNE) et des comités de bassin des agences de l’eau. En cause, l’article 3 du projet de loi de finances rectificative, actuellement en cours d’examen qui prévoit donc un prélèvement total de plus de 205 millions d’euros. «Ce prélèvement met à mal le principe selon lequel l’eau paie l’eau« . Comme les agences de l’eau, l’Onema est sollicité pour éponger la dette publique , il faut espérer que la nouvelle Agence permettra de poursuivre les activités qu’avaient les organismes qui la composeront.

Nouvel épisode de pollutions de l’air dans notre région

Samedi 3 décembre, les teneurs en particules sont importantes sur l’ensemble de la région en lien avec les conditions météorologiques stables, favorables à l’accumulation des polluants.

pour plus d’informations consulter :

www.air-rhonealpes.fr/monair/prevision

Nous sommes en période d’inversion de température dans une phénomène anticyclonique

La qualité de l’air ne devrait donc pas s’améliorer rapidement. Celle-ci restera moyenne à mauvaise selon les zones surveillées. Dimanche 4 décembre, aucune amélioration n’est attendue. La qualité de l’air restera globalement médiocre à mauvaise.

Plan bien-être et santé des jeunes

La psychiatre Marie-Rose Moro (1) et l’inspecteur d’académie Jean-Louis Brison (2) ont détaillé les principales mesures du plan santé des jeunes faisant suite à leur rapport qui a été annoncé par l’Elysée le 29 novembre.

C’est le constat établi en septembre 2015 qui a conduit d’envisager une mission à la demande de trois ministères : la santé, l’éducation nationale et la ville, la jeunesse et les sports : le gouvernement soulignant la nécessité de réinventer un lien fort entre la jeunesse et la société en  dépassant les clivages. C’est ainsi qu’ une enquête auprès de plus de 200 jeunes a été conduite, soulignant les ­signes des souffrances des jeunes et la nécessité d’en prévenir leur chronicisation. L’école étant  parfois une caisse de ­résonance de ce mal-être sachant qu’elle devrait être capable d’identifier ces signes de mal-être ; et d’enclencher une alerte pour proposer une orientation adaptée. Les parents d’élèves demandent d’ailleurs à l’école de jouer ce rôle.

Plus de 10% des adolescents et des étudiants souffrent de mal-être, d’anxiété, de solitude, etc., selon des études nationales et régionales. Les collégiens sont par ailleurs seulement 30% à se dire satisfaits de leur vie scolaire, rapporte le plan d’action. Le plan pour le bien-être et la santé des jeunes préconise notamment une mobilisation de tous les acteurs impliqués. Dans cette optique, il prévoit la signature de conventions-cadres, dans la lignée de celle qui a été signée mardi dernier entre le ministère de l’Éducation nationale et le ministère des Affaires sociales et de la Santé.
De telles mesures apparaissent nécessaires face à la montée des souffrances psychologiques, d’anxiété et de solitude supportées par les adolescents en France.

Pour plus de détails http://socialsante.gouv.fr/IMG/pdf/plan_bienetrejeunes_29novembre2016.pdf

(1)Marie-Rose Moro est professeure de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université Paris-Descartes ; elle dirige la Maison de Solenn-Maison des adolescents de Cochin (AP-HP) à ­Paris.

(2)Jean-Louis Brison est inspecteur d’académie et inspecteur pédagogique régional. Ils sont  coauteurs d’un rapport « Mission bien-être et santé des jeunes »