Archives mensuelles : juin 2018

La loi Elan inquiète à juste titre les handicapés

Un article de la loi ELAN, adopté vendredi, réduit de 100 à 10 % la part de logements neufs accessibles aux personnes handicapées.

Les députés ont adopté en première lecture , vendredi 1er juin, l’article 18 de la loi évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN), qui ramène de 100 % à 10 % la part des logements neufs devant être obligatoirement accessibles aux personnes handicapées. Cette disposition a aussitôt été critiquée par de nombreuses associations, de l’APF Handicap France à la fédération APAJH pour adultes et jeunes handicapés. Celles-ci dénoncent une  « grave régression sociale », étendue aux personnes âgées dépendantes, également concernées par l’évolution des logements.

En cas d’adoption en l’état de la loi ELAN, seuls 10 % des nouvelles constructions devront donc être « accessibles », les autres étant « évolutifs » dès la construction : cela signifie, par exemple, que l’entrée dans le logement, le séjour et les « cabinets d’aisance » devra être possible en fauteuil. Les autres pièces n’auront pas à être accessibles, mais leur adaptation devra être possible. D’autant, pour les associations, que la pénurie de logements disponibles existe déjà. « Au moins 800 000 personnes, dans différentes situations de handicap, ont besoin de logements accessibles, explique Jean-Louis Garcia. Sur le marché, il n’y a pas ce qu’il faut. Cela va  devenir très cher, donc inaccessible, et je regrette qu’un pouvoir qui veut tendre vers une société inclusive n’entende pas nos paroles. »

Les climatiseurs augmentent le réchauffement climatique

La climatisation, cette joie du confort moderne quand la température grimpe, provoque également des méfaits sur l’environnement. Un peu d’air frais ça ne fait pas de mal, mais attention point trop n’en faut. Voici ce que vous devez savoir sur ces appareils gourmands en énergie !

Inévitablement, le réchauffement climatique entraîne une augmentation de la demande de climatiseurs.Deux chercheurs de la prestigieuse université de Berkeley, Lucas Davis et Paul Gertley,en  font un constat alarmant. La climatisation étant très consommatrice d’énergie, sa généralisation pourrait entraîner à son tour le réchauffement de la planète, ce qui pousserait de nouveau à l’acquisition de climatiseurs et ainsi de suite…

Conscients de l’importance de l’amélioration des conditions de vie des trois milliards de personnes vivant dans des zones tropicales et subtropicales, les professeurs Lucas Davis et Paul Gertley militent pour le développement de climatiseurs plus écologiques et économiques.

Une menace environnementale réelle

Cette augmentation de la consommation d’énergie est d’autant plus inquiétante que la plus grande partie de l’électricité est produite par des centrales à charbon dans le monde , ou par l’énergie nucléaire en France ( qui si elle n’émet pas de GES en France il n’en n’est pas de même dans les pays où l’on fait l’extraction) entraînant « une augmentation annuelle de 23 milliards de tonnes d’émission de CO2 », souligne l’étude des universitaires de Berkeley, soit un bond de 46 % par rapport au total mondial des émissions en 2013.

À moins d’un changement radical de trajectoire, les émissions de dioxyde de carbone (CO²) liées à la climatisation devraient presque doubler entre 2016 et 2050, selon un rapport publié mardi 15 mai par l’Agence internationale de l’énergie.

Si la climatisation est considérée comme une solution pour lutter contre la chaleur, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) annonce cependant que l’accès généralisé à un air climatisé « aura un impact significatif sur la demande énergétique globale des pays concernés, mettant la pression sur les réseaux électriques et faisant augmenter les émissions de gaz à effet de serre locales et mondiales ».

Par ailleurs, il faut souligner que ces appareils sont réputés très énergivores ! De quoi nous inquiéter car l’enjeu du rafraîchissement des bâtiments est majeur. Et, sachez que leur utilisation croissante favorise paradoxalement le réchauffement climatique.Outre la consommation excessive d’électricité, l’utilisation des fluides frigorigènes dans ces machines appauvrissent la couche d’ozone et rejettent en grande quantité du CO2 dans l’atmosphère, soit près d’un milliard de tonnes de CO2 environ par an.

Cette prévision met à mal l’objectif de la conférence de Paris de garder le réchauffement climatique en deçà de 2°, qui nécessite, selon le Protocole de Kyoto, de diminuer de 20 % d’ici à 2020 les émissions de gaz à effet de serre.

Communiqué de presse du collectif Mines d’uranium réuni à Valence

Communiqué de presse
31/05/ 2018 du Collectif Mines d’Uranium (CMU) – Mines d’Uranium
Un constat toujours alarmant : le Collectif Mines d’Uranium interpelle l’Assemblée Nationale
Le Collectif Mines d’Uranium* (CMU) a tenu sa 7ème réunion annuelle les 19-20 et 21 mai 2018 à Valence, dans les locaux de la CRIIRAD. Pour rappel, plus de 250 mines d’uranium, aujourd’hui sous la responsabilité d’Orano (ex Areva), ont été exploitées en France. Elles ont laissé plusieurs centaines de millions de tonnes de déchets radioactifs polluant nos territoires et milieux aquatiques.
Depuis plusieurs années, le CMU dénonce de nombreuses situations inacceptables : sites contaminés en libre accès, matériaux radioactifs disséminés pour remblayer cours, chemins et même pour la construction de maisons et autres bâtiments. ….
Face à ce constat alarmant et devant les carences manifestes de l’État et de son administration,les membres du collectif, issus de différentes régions, ont décidé d’interpeller les représentants de l’Assemblée Nationale afin d’obtenir la mise en place d’une mission d’information. En effet, l’industriel pollueur dicte toujours sa loi et fait passer ses intérêts avant les enjeux de santé publique, d’environnement et de développement du territoire. Le CMU appelle également les élus locaux et les citoyens à se mobiliser. Nous sommes tous concernés. Ces pollutions radioactives persisteront pendant des milliards d’années si rien n’est fait.

 Un exemple dans la Loire: ORANO (ex COGEMA-AREVA) est responsable de la gestion de l’ancien site minier uranifère des Bois Noirs.

A la fermeture du site en 1980,1,3 million de tonnes de résidus radioactifs issus de l’extraction de l’uranium ont été laissés en place dans un lac artificiel (Grand bassin) retenu par une digue de 42 mètres de haut et 500 mètres de long qui barre la vallée de la Besbre. Les résidus étant en contact direct avec l’eau, celle-ci se charge en éléments radioactifs: l’uranium, le radium 226, le radon 222, etc…. Les propres mesures d’AREVA montrent que la contamination des eaux par le radium 226 est 5fois supérieure aux normes de rejets édictées dans l’arrêté préfectoral qui régit le site.
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*Le Collectif Mines d’Uranium (CMU) regroupe 14 associations en France et 1 au Niger
avec la CRIIRAD (Commission de Recherches et d’Informations Indépendantes) comme conseiller scientifique. http://www.criirad.org