Prise d’iode en cas d’accident nucléaire

En France, le gouvernement a décidé depuis 1997 d’organiser des distributions de comprimés  d’iode pour les populations résidant dans les zones « PPI » correspondant à un rayon de 10 km autour des centrales nucléaires. Depuis 1997, la distribution d’iode a été renouvelée en 2000, 2005 et 2009. La prochaine devrait débuter en 2015.

La quatrième campagne de distribution de comprimés d’iode autour des centrales nucléaires s’est déroulée entre juin 2009 et le premier trimestre 2010. Elle a concerné les personnes et collectivités (écoles, entreprises, administrations, etc.) situées dans un rayon de 10 kilomètres autour des 19 sites de centrales nucléaires françaises, soit environ 500 000 foyers et 2 000 établissements recevant du public, répartis sur 500 communes. Ces campagnes sont organisées par l’ASN, les ministères de l’Intérieur et de la Santé, avec le soutien d’EDF et le concours de l’Association nationale des commissions locales d’information (Anccli), des commissions locales d’information (Cli), de l’Ordre national des pharmaciens, des syndicats des pharmaciens d’officine et de l’Association de pharmacie rurale.

Les populations seront  informées par différents canaux : courrier nominatif adressé à chaque foyer concerné, relations avec la presse nationale et locale, mise à disposition de moyens d’information spécifiques (dépliants, affiches, site Internet). Une enquête réalisée après la campagne a montré que 88 % des personnes interrogées en avaient connaissance.

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Les autres mesures de précaution à connaître :

En cas d’accident nucléaire, il existe d’autres actions de protection.

  • La mise à l’abri  : c’est la première des mesures à prendre en cas d’alerte. Dès son lancement, il faut s’enfermer dans un bâtiment en dur : fermer les portes et les fenêtres, arrêter les ventilations mécaniques. Il est important aussi de vérifier que vous avez vos comprimés d’iode sous la main. Vous devez écouter la radio car elle diffuse des renseignements sur l’alerte et la conduite à tenir. L’ingestion d’iode doit être impérativement combinée à la mise à l’abri.
  • L’évacuation : elle est décidée par le préfet en fonction de l’ampleur des rejets. L’alerte est donnée avec toutes les informations nécessaires avant les rejets importants
  • Et le cas échéant, des interdictions de consommer certains produits.