PFAS dans l’alimentation : il est urgent que des mesures soient prises

Notre partenaire Générations futures alerte dans un nouveau rapport sur la présence de PFAS dans les aliments et met en évidence les lacunes de la surveillance et la faiblesse des seuils réglementaires.

L’association considère que les seuils maximaux actuels semblent ne pas suivre que des impératifs sanitaires. « L’Efsa [l’Agence européenne de sécurité des aliments] a établi, en 2020, une dose hebdomadaire tolérable (DHT) pour quatre PFAS [PFOS, PFOA, PFNA et PFHxS], a rappelé à l’occasion de la présentation de l’étude, jeudi 19 juin, Kildine Le Proux de la Rivière, docteur en pharmacie, chargée de ce dossier pour l’association. Les limites ont été mises en place, mais elles ne permettent pas de respecter la DHT. »“ Sur les milliers de substances que regroupe la famille des PFAS, la réglementation européenne ne prévoit la surveillance que de trois d’entre eux ” Générations futures.

« Hormis pour les viandes de bovins, porcs et volailles, les teneurs maximales autorisées pour le PFOS sont largement supérieures à celles fixées pour les trois autres PFAS, regrette Générations futures. Le PFOS serait-il beaucoup moins toxique que les trois autres ? Ce n’est pas l’hypothèse prise par l’Efsa en 2020, lors de l’établissement de la dose tolérable hebdomadaire, qui a alors considéré que les quatre PFAS avaient des niveaux de toxicité équivalents. » Par ailleurs, le règlement de 2023 ne fixe pas de seuil pour les aliments pour bébé, les laits, les fruits et légumes, les céréales ou les boissons (jus, vins, bières).

Dés 2023 dans un rapport, le Bureau européen de l’environnement appelait  à la réduction progressive des PFAS dans les produits de consommation d’ici à 2025 et à interdire leur production d’ici à 2030.

Générations futures appelle également à élargir la liste des PFAS surveillés. « Sur les milliers de substances que regroupe la famille des PFAS, la réglementation européenne ne prévoit la surveillance que de trois d’entre eux (PFOS, PFOA et PFHxS). Il est nécessaire d’élargir la liste des PFAS à contrôler dans l’alimentation sachant que plus de 20 autres PFAS ont été recommandées par la Commission européenne en 2022, souligne-t-elle. Il est notamment urgent de surveiller la présence de l’acide trifluoroacétique (TFA), un très petit PFAS extrêmement présent dans l’eau, ainsi que celle du PFDA, qui est retrouvé de manière significative dans les échantillons analysés. » Elle souhaite également qu’un plus grand nombre de substances disposent de limites réglementaires.

https://www.generations-futures.fr/publications/pfas-alimentation/

https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2025/06/rapport-pfas-alimentation-vf.pdf

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