L’étude ADEME-ARCEP publiée en 2020 indiquait que le numérique représentait 2,5% de l’empreinte carbone de la France, soit l’équivalent du secteur des déchets. La mise à jour de cette étude par l’ADEME en 2024 montre que le numérique représente désormais 4,4% de l’empreinte carbone nationale, dont
- 50 % de cet impact carbone du numérique lié à la fabrication et au fonctionnement des terminaux (téléviseurs, ordinateurs, smartphones…).
- 46% aux centres de données (contre 16% estimé en 2022).
- 4% aux réseaux.
L’impact des data centers est en forte hausse tout comme, la montée en puissance de l’IA
. Cette hausse s’explique principalement par un biais méthodologique : la prise en compte des impacts des data centers à l’étranger, utilisés pour des usages en France, ainsi que par l’augmentation de leur nombre et de leur puissance. Cette hausse va très probablement se poursuivre – en particulier du fait de l’IA générative.
Et c’est sans compter l’impact énergétique : 11 % de la consommation électrique française est liée au numérique.
Les algorithmes requis pour le bon fonctionnement des IA nécessitent des millions d’heures de calculs informatiques. Cela implique la consommation de grandes quantités d’électricité, plus ou moins renouvelable en fonction des pays, mais également d’eau pour refroidir les milliers de centres de données à travers le monde.
Selon l’Ademe et l’Arcep (l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse), en 2050 l’empreinte carbone du numérique en France pourrait atteindre , soit trois fois plus qu’en 2020.