Le WWF démontre si besoin était que l’on peut manger mieux sans plus dépenser

A l’heure où les Etats Généraux de l’Alimentation battent leur plein, le WWF a souhaité apporter sa pierre à l’édifice. L’ONG démontre dans une étude, publiée le 9 novembre avec ECO2 Initiative, qu’il est possible de manger des produits plus sains et de meilleure qualité, tout en réduisant l’impact carbone de son alimentation.

« Manger cinq fruits et légumes par jour », « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop salé, trop sucré », ces messages sanitaires sont aujourd’hui bien connus du grand public. Mais sont-ils applicables par toutes et tous ? Et surtout, sont-ils accessibles à n’importe quelle bourse ?

Pour prouver cela, elle a comparé le panier standard des Français avec un panier dit “flexitarien” pour une famille de quatre personnes (2 adultes et 2 enfants), en prenant en compte trois critères de durabilité : un coût hebdomadaire de 190 €, un impact carbone moindre et une qualité nutritionnelle adéquate calculée avec le Nutri-Score (la nouvelle signalétique nutritionnelle du Ministère de la Santé).

Pour la composition du panier flexitarien, le WWF a ainsi diminué de 31% la proportion de viande et de 40% celle de poissons sauvages, dont on connaît l’impact carbone. Les produits transformés, gras, salés et sucrés ont aussi été réduits de près de 70%. Tout comme la part de produits à base de farines raffinées (pâtes, pain), remplacés par des produits faisant la part belle aux farines complètes reconnues pour leurs apports en fibres, vitamines, minéraux… La proportion de légumes, céréales et légumineuses a également été augmentée. Avec un tel régime, les Français mangeraient alors de la viande et du poisson sauvage quatre fois par semaine, contre six à l’heure actuelle. Ils ne consommeraient des produits transformés plus que deux repas par semaine, contre un par jour aujourd’hui. Ce panier flexitarien permettrait selon le WWF de réduire de 38% l’impact carbone du panier moyen hebdomadaire d’une famille de quatre personnes. Sans compter une baisse de son coût de près de 20%. De quoi introduire près de 50% de produits certifiés (issus de l’agriculture biologique, certifiés Label Rouge et Marine Stewardship council), sans pour autant dépasser le coût du panier standard.
Consommer des produits de meilleure qualité avec un impact réduit sur l’environnement serait ainsi à la portée de tous et toutes. Mais cela ne passera pas sans une évolution des habitudes alimentaires actuelles (consommation excessive de protéines animales, boissons sucrées et produits transformés) …

http://www.datapressepremium.com/rmdiff/2005445/SOUS_EMBARGO_Etude_paniers.pdf