L’Assemblée a adopté le texte sur l’usage du portable à l’école et au collège

L’Assemblée a adopté le texte qui entrera en vigueur dès cette rentrée de septembre 2018.

Le sens de cette loi interdisant le portable dans les écoles et collèges (mais pas dans les lycées), votée ce lundi 30 juillet et qui entrera en vigueur dès la rentrée de septembre, continue de diviser la classe politique. Cet engagement d’Emmanuel Macron est en tout cas tenu par la majorité qui y voit, selon les mots du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer “une loi du XXIe siècle, une loi d’entrée dans la révolution numérique”. Avec le texte, il sera donc plus que jamais interdit d’utiliser son téléphone (mais aussi une tablette ou une montre connectée) pendant les heures de classe ; des exceptions pour les élèves handicapés. Elle pose aussi l’interdiction, par principe, pendant les récréations alors que c’était aujourd’hui à la discrétion des chefs d’établissement. Directeurs et principaux pourront toutefois l’autoriser s’ils le souhaitent.

“Ce texte ne prévoit aucun encadrement et aucune sanction en cas de non exécution”, avait par exemple déploré lors de l’examen en première lecture le député LR Patrick Hetzel.

Or cette loi ne fait que confirmer  le code de l’Education qui, depuis le 12 juillet 2010, interdit les téléphones portables “durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur”. Ce texte avait été adopté alors que le bras droit du ministre Luc Chatel s’appelait alors… Jean-Michel Blanquer.

Dans un communiqué, la FCPE, première fédération des parents d’élèves, a fustigé “un texte qui n’apporte rien” et “ne comporte aucun volet pédagogique, aucun volet d’éducation aux usages du numérique”. “Simulacre” et “belle tartuferie” pour la droite, la loi est vu comme un “changement purement cosmétique” par le PS et même un “gadget” par La France insoumise.

Effectivement nous espérions des mesures plus incitatives quant aux comportements vis à vis de l’utilisation de cet outil devenu banal qu’est le portable, sans que les utilisateurs ne se posent de questions sur les informations qu’ils transmettent et leur devenir, et leur impact sur la santé.