Déjà en Juin avait été annoncée comme priorité la santé mentale des jeunes, donc rien de nouveau si ce n’est qu’entre précarité et incertitude de l’avenir, la jeunesse reste fragile.
Santé publique France avait alerté et publié l’an dernier déjà les résultats sur la santé mentale de l’enquête nationale en collèges et en lycées chez les adolescents sur la santé et les substances (EnCLASS), menée par l’École des hautes études en santé publique (EHESP) et l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), en partenariat avec l’Education nationale. Les données, recueillies en 2022 auprès de 9 337 élèves du secondaire, montrent des résultats contrastés. Si la grande majorité des élèves interrogés expriment une satisfaction vis-à-vis de leur vie actuelle et se perçoivent en bonne santé, seule la moitié présentent un bon niveau de bien-être mental. On observe une part non négligeable de jeunes présentant un risque de dépression et déclarant un sentiment de solitude, des plaintes psychologiques et/ou somatiques ou des pensées suicidaires.
Cette enquête mettait en évidence que plus de la moitié des jeunes interrogés (51% des collégiens et 58% des lycéens) présentent des plaintes psychologiques ou somatiques récurrentes (c’est-à-dire au moins 2 plaintes plus d’une fois par semaine durant les six derniers mois). Les plaintes les plus fréquemment rapportées sont la difficulté à s’endormir, la nervosité, l’irritabilité et le mal de dos.
Les comportements suicidaires ont également été mesurés, mais uniquement parmi les lycéens. Un quart d’entre eux (24%) a déclaré avoir eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois. Les filles sont nettement plus concernées que les garçons (31% vs 17%), et ce quelle que soit la classe. Environ un lycéen sur dix a déclaré avoir fait une tentative de suicide au cours de sa vie.
Pour conclure, l’étude montre que les collégiens et les lycéens ont connu une nette dégradation de leur santé mentale entre 2018 et 2022. Cette dégradation est plus marquée chez les jeunes filles et creuse l’écart garçons-filles déjà observé auparavant.
Soutenu par Santé publique France et destiné aux jeunes de 12 à 25 ans, le Fil Santé Jeunes propose une ligne d’écoute (0 800 235 236) accessible 7 jours sur 7 de 9h à 23h (service et appel anonyme et gratuit)