La pré-rapport de l’OMS sur les champs radiofréquences contesté dans son élaboration

Le pré-rapport « Radio Frequency fields: Environmental Health Criteria Monograph » contesté:

Dans une contribution argumentée à la consultation publique lancée par l’OMS, les 47 ONG signataires, représentatives de la société civile dans de nombreux pays du Globe, dénoncent une procédure biaisée et donc les conditions dans lesquelles est menée l’expertise sur les champs électromagnétiques et la santé.

Loin d’une expertise transparente, indépendante, pluraliste et contradictoire, celle-ci résulte, de fait, du haut contrôle idéologique assuré par l’ICNIRP – International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection – pour nier tout effet sur la santé malgré l’accumulation d’études de plus en plus nombreuses prouvant le contraire.

La composition du groupe d’experts montre en effet clairement que, sur ce dossier, l’OMS continue à abandonner, de fait, à cette institution controversée, club fermé créé pour porter la bonne parole du déni de risque et pour défendre les intérêts des industriels, son pouvoir d’expertise et de recommandation.

Les associations signataires demandent que :

•l’OMS EMF project mette en place une politique de transparence propre à permettre l’établissement d’un dialogue de qualité et la construction de la confiance ;

• l’OMS project mette en place un processus de consultation de la société civile ;

• l’OMS EMF project publie les DPI (Déclarations Publiques d’Intérêt) de ses experts ;

• l’OMS EMF project renouvelle ses groupes d’expert afin de permettre une évaluation objective, basée sur l’ensemble des interprétations scientifiques ;

• les avis contradictoires soient pris en compte et publiés ;

• l’OMS EMF project se sépare de l’ICNIRP pour ouvrir ses horizons et mieux s’orienter vers des préoccupations de santé publique et de défense des droits et intérêts des citoyens. Elles rappellent qu’il y a urgence.

Un nombre grandissant de personnes souffrent déjà de pathologies lourdes liées à l’exposition aux micro-ondes. Les signaux sanitaires qu’adressent ces populations « sentinelles » doivent être, pour l’Organisation Mondiale de la Santé, une incitation à agir et à agir vite, en remettant en cause les normes laxistes actuelles qui n’ont pour but que de favoriser le développement industriel, et en promouvant de nouvelles règles de santé publique réellement protectrices. Elles demandent à être reçus immédiatement par la Direction de l’OMS afin de porter leur justes revendications. Face à cette réaction internationale de grande ampleur, elles ne peuvent imaginer ne pas être entendues.