Fin des négociations à la Cop 28 : peut-on s’en satisfaire ?

La conférence, qui a duré deux semaines, a débuté par le Sommet mondial sur l’action climatique,  réunissant 154 chefs d’État et de gouvernement, sans la Chine et la Russie, mais avec le poids de 2450 lobbyistes des énergies fossiles et 85 000 participants.

Les dirigeants mondiaux présents à la COP 28 ont été rejoints par la société civile, les entreprises, les peuples autochtones, les jeunes, la philanthropie et des organisations internationales dans un esprit de détermination commune à combler les lacunes jusqu’en 2030.

L’avancée de cette nouvelle COP  concerne sur l’agenda des pertes et préjudices, la création annoncée lors de la clôture de la COP 27 – du fonds “Pertes et dommages” consacré à la réparation des catastrophes climatiques, a été adoptée. Cette décision a, me semble-t-il, permis de rétablir un peu de confiance entre les pays les moins avancés et les pays développés et donc de contribuer au bon déroulement des négociations, ainsi qu’ accord sur des objectifs pour l’Objectif mondial d’adaptation (AGA) et de  son cadre, qui identifient où le monde doit arriver pour être résilient face aux impacts d’un climat changeant et pour évaluer les efforts des pays. Le cadre de l’Objectif mondial d’adaptation reflète un consensus mondial sur les objectifs d’adaptation et sur la nécessité d’un soutien financier, technologique et de renforcement des capacités pour les atteindre.

Le Fonds vert pour le climat (FVC) a bénéficié d’un coup de pouce lors de sa deuxième reconstitution, six pays s’étant engagés à verser de nouveaux fonds lors de la COP 28, le total des promesses atteignant désormais le chiffre record de 12,8 milliards d’USD de la part de 31 pays, et d’autres contributions sont encore attendues. Huit gouvernements donateurs ont annoncé de nouveaux engagements en faveur du Fonds pour les pays les moins avancés et du Fonds spécial sur les changements climatiques pour un total de plus de 174 millions d’USD à ce jour, et ce sera 188 millions d’USD en tenant compte des promesses faites au Fonds d’adaptation lors de la COP 28.

Rapidement néanmoins des difficultés structurelles se sont élevées, n’atteignant pas un consensus sur la sortie rapide des énergies fossiles comme espérée dans le cadre du changement climatique que nous connaissons.

La conclusion: un début de la sortie des énergies fossiles  pour une transition !

Quelques rappels d’engagement

Aux Etats Unis,  d’’après des projections récentes, la loi sur la réduction de l’inflation (IRA) devrait réduire les émissions d’environ 1 GtCO2, ce qui rapprocherait les Etats-Unis de leur objectif pour 2030 (-50 à -52 % de réduction des émissions d’ici 2030 par rapport à 2005), souligne le PNUE.

L’Union européenne a inscrit dans sa loi climat de juillet 2021 un objectif de diminuer ses émissions d’au moins 55 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Elle s’était auparavant fixé, dans le cadre du Paquet 2020, un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 %. Or cette réduction avait déjà atteint 33,3 % en 2020 selon Eurostat, permettant à l’UE de respecter ses engagements,le nouveau seuil de -55 % semble difficile à atteindre. L’UE compte toutefois relever le défi avec son .
Par ailleurs, les principaux émetteurs de gaz à effet de serre se sont tous fixés des objectifs de à des horizons divers : 2050 pour l’Union européenne et les Etats-Unis, 2060 pour la Russie et la Chine, 2070 pour l’Inde…