L’OMS alerte sur la santé des enfants, premières victimes de la pollution

C’est dans cet esprit que du 30 octobre au 1er Novembre se tient la première conférence mondiale sur la pollution de l’air organisée à Genève sous l’égide de l’institution onusienne.
En effet environ 91 % des habitants de la planète respirent un air pollué, ce qui entraîne quelque 7 millions de décès chaque année. L’Assemblée mondiale de la Santé a confié à l’OMS un rôle de chef de file pour combattre ce qui est aujourd’hui l’une des principales causes de décès prématurés au plan mondial.

« La pollution de l’air a un impact dévastateur sur la santé des enfants. » L’alerte émane de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport inédit publié lundi 29 octobre, lors de  cet événement organisé en collaboration avec ONU-Environnement, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la Coalition pour le climat et l’air pur (CCAC), le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Commission Économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU).au siège de l’OMS à Genéve

 « L’air pollué est en train d’empoisonner des millions d’enfants et de ruiner leurs vies », tonne le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ajoutant « la particulière vulnérabilité des enfants aux effets délétères de la pollution de l’air. »L’OMS  appelle à “une action rapide pour faire face à la pollution atmosphérique”.

«Une action rapide pour faire face à la pollution atmosphérique est nécessaire d’urgence», ajoute le Dr Neira. «Il existe des solutions, notamment des systèmes de transports plus viables, la gestion des déchets solides, l’utilisation de poêles et de combustibles propres pour les ménages ainsi que les énergies renouvelables et la réduction des émissions industrielles», souligne-t-elle.

Environ 600 000 enfants âgés de moins de 15 ans – dont 543 000 de moins de 5 ans – meurent chaque année dans le monde d’une infection respiratoire parce qu’ils vivent dans un environnement saturé en particules fines, révèle le rapport. A cause d’un air extérieur contaminé par les gaz toxiques rejetés par le trafic automobile, l’activité industrielle, les pratiques agricoles, l’incinération des déchets (en Inde, notamment) ou encore les poussières issues des tempêtes de sable (Moyen-Orient). En Afrique.c’est  un air « terriblement pollué » à l’intérieur des logements,qui aggrave le problème.

La pollution intérieure, premier danger

Pour la première fois, l’OMS a tenté de chiffrer l’impact de la pollution de l’air (atmosphérique ou intérieur) sur la mortalité infantile. Selon ses calculs, la pollution atmosphérique a tué environ 300.000 enfants en 2016 (contre 4,2 millions de victimes totales), la pollution de l’air intérieur, le plus souvent liée à des fourneaux de cuisine, environ 400.000 enfants (3,8 millions de victimes totales). Soit un total de 600.000 enfants (les deux pollutions se recouvrant partiellement), à savoir 543.000 enfants de moins de 5 ans et 52.000 âgés de 5 à 15 ans.

Parmi les MÉTHODES ET OUTILS envisagés
• Méthodes et outils pour estimer la charge de la pollution de l’air et les incidences sur la santé.
• Outils pour évaluer les incidences sur la santé de la pollution de l’air au niveau local, et élaborer des scénarios pour une gestion plus écologique des transports, de l’énergie et des déchets, aux niveaux local et national, entre autres dans le cadre de l’initiative pour la santé urbaine (Urban Health Initiative ).
• Outils pour évaluer, chiffrer et réduire la pollution de l’air et ses impacts sanitaires.

Cet automne, l’OMS lancera une campagne de communication mondiale, BreatheLife, dont l’objectif est de sensibiliser le public au problème de la pollution de l’air en tant que risque majeur pour la santé et le climat. Cette campagne est dirigée par l’OMS, en partenariat avec la Coalition pour le climat et l’air pur pour réduire les polluants atmosphériques de courte durée de vie hébergée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Rapport publié lundi 29 octobre par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

http://www.who.int/fr/news-room/detail/27-09-2016-who-releases-country-estimates-on-air-pollution-exposure-and-health-impact