Clap de fin de l’UNOC, à Nice

La 3e Conférence des Nations unies sur l’océan débouche sur une déclaration politique non contraignante, l’interrogation persiste sur la mise en œuvre des pourparlers de la semaine, puisqu’il n’y a eu que des propositions sans traduction d’obligations fermes. Elle a été précédée  par trois événements spéciaux fort pertinents ,consacrés respectivement à la science, à l’économie et la finance, et aux villes et régions littorales( coalition).

« L’océan est fondamental pour la vie sur notre planète et pour notre avenir, et nous restons profondément alarmés par l’urgence mondiale à laquelle il est confronté », a déclaré le document final de la Conférence (A/CONF.230/2025/L.1), ajoutant également : « Les mesures ne progressent pas à la vitesse ou à l’échelle requises pour atteindre l’objectif 14 et réaliser le programme à l’horizon 2030 [pour le développement durable) ».

Donc un bilan mitigé, avec « des progrès significatifs » liés à la ratification du Traité sur la haute mer et une « déclaration forte » en faveur d’un traité sur les plastiques, cependant  « la stagnation des ambitions françaises sur ses propres aires marines protégées » qui laisse « un goût amer » aux ONG, de même que la mobilisation insuffisante contre l’exploitation des grands fonds marins enjeu politico-économique mondial.

« Dix ans après l’Accord de Paris, la France a de nouveau impulsé une dynamique décisive pour la sauvegarde de notre planète. Des avancées du Traité sur la haute mer à l’aire marine protégée de Polynésie française, l’Unoc a apporté la dernière preuve qu’en travaillant ensemble, de véritables progrès sont possibles. Mais soyons clairs : il reste un travail considérable à accomplir et beaucoup de problèmes restent en suspens », juge John Kerry, ancien secrétaire d’État américain et envoyé spécial pour le climat, qui pointe le chalutage de fond et la pollution due aux combustibles fossiles. La question de la pêche illégale, illicite et non déclarée (INN) n’a pas fait l’objet de grandes annonces durant l’Unoc et pour à l’Accord Fish 1 de l’OMC destiné à mettre fin aux subventions à la pêche illégale, 103 États l’ont aujourd’hui ratifié..

Concernant le Traité sur la haute mer, dit « BBNJ », qui offre un cadre juridique pour les deux tiers des océans qui ne se trouvent pas sous souveraineté nationale, « 56 PAYS l’ont ratifié et 14  ( Il est nécessaire d’obtenir la validation par 60 pays) s’apprêtent à le faire avant le 23 septembre, date d’une cérémonie officielle à New York », s’est félicité Olivier Poivre d’Arvor envoyé spécial du président de la République. Ce qui laisse augurer une entrée en vigueur du traité en janvier 2026 et la convocation d’une première COP Océan à l’automne 2026 à New York. Celle-ci déterminera le secrétariat de la convention, pour lequel Bruxelles mais aussi Valparaiso (Chili) se sont portées candidates.

Durant cet événement  96 États ont présenté  une déclaration commune en faveur d’un traité ambitieux sur les plastiques, à l’approche du nouveau round de négociations, qui doit se tenir en août prochain à Genève, quant aux représentants des États membres de la Convention de Barcelone sur la protection de la Méditerranée ils ont également signé une déclaration  par laquelle ils soutiennent l’adoption du traité et sa mise en œuvre à l’échelle du bassin méditerranéen.« La pollution plastique est un fléau et l’océan en est la première victime. La Mer Méditerranée en particulier étouffe sous le poids de cette pollution. La science nous alerte sur son impact sur le climat, la biodiversité et la santé humaine et nous exhorte à agir.

déclaration finale : https://press.un.org/en/2025/sea2231.doc.htm

https://www.ecologie.gouv.fr/presse/unoc-3-96-pays-signent-lappel-nice-traite-ambitieux-plastiques